Homme à louer : Episode 18

Le 09/10/2009

Pierre cherchait son chemin, il avait beaucoup fréquenté les aéroports dans sa vie précédente, mais depuis qu’il travaillait pour Héléna, c’était du passé. Il finit par trouver un panneau très discret, les voyageurs qui accèdent au salon Première aiment les privilèges feutrés.

L’hôtesse lui demanda son billet. Il n’en avait pas mais Madame Harnett avait laissé des consignes. Pierre était attendu. L’hôtesse resta très professionnelle même lorsque son regard détailla la silhouette de l’escort boy, rien ne laissait paraître qu’elle se doutait de quelque chose. Elle lui proposa de la suivre jusqu’à Madame Harnett.

La cliente avait spécifié que la ponctualité et la tenue seraient déterminantes. Elle n’avait que quelques heures de transit à Paris et souhaitait en profiter pour partager sa couche avec un français.

Pierre était l’employé de l’agence le plus à même de se fondre au milieu des voyageurs de Première Classe, ses costumes italiens et sa démarche assurée venaient d’années de pratique dans le monde de la Haute Finance. Seule une faillite catastrophique l’avait poussé à vendre son corps plutôt que de continuer sur cette voie.

Il fut agréablement surpris lorsqu’il fut présenté à Madame Harnett, elle était plus jeune que ses clientes habituelles, probablement une trentaine toute fraiche, un corps de sportive et un charmant accent anglais lorsqu’elle s’adressa à lui dans un français impeccable. Ils s’assirent à une table isolée pour discuter.

’Bonjour Pierre. Vous permettez que je vous appelle Pierre ?’ dit-elle. ’Oui Madame Harnett’ ’Appelez-moi Jean, je ne veux pas de distance entre nous.’ Son sourire amusé montrait qu’elle avait anticipé ce moment. ’Je n’ai que peu de temps, trois heures entre deux vols. Je pars en Asie et je vais devoir travailler comme une folle pendant deux mois. Mon fiancé est retenu à Londres et ne viendra me voir que dans trois semaines. J’ai décidé de me payer un joli cadeau d’anniversaire avant de partir.’ ’Et votre fiancé est au courant ?’ Pierre appréciait la franchise de sa cliente mais la réputation de l’agence tenait aussi à la discrétion de ses prestations, un fiancé jaloux pouvait être un problème. ’Nous avons un accord. Tant qu’il n’y a pas d’incidence sur notre vie commune et que nous tenons plus l’un à l’autre qu’à nos aventures, c’est fair game.’

Décidément cette mission n’était pas comme les autres. ’J’ai toujours voulu essayer un français, il parait que vous êtes les meilleurs amants du monde.’ dit-elle. ’Je suis flatté de représenter tout mon pays, et j’espère ne pas vous décevoir.’ Elle se leva et dans une démarche chaloupée par une jupe de tailleur très moulante, elle le guida vers le fonds du salon. Une porte discrète s’ouvrait sur un couloir contenant des alcôves. Les portes de certaines étaient entrebâillées sur des hommes d’affaires s’activant sur des ordinateurs. Jean sélectionna une alcôve vide et y entraîna Pierre. Il prit soin de tirer le verrou derrière lui.

La pièce était petite mais confortable, elle contenait un sofa et un bureau sur lequel Jean alla s’asseoir. Le mouvement releva légèrement la jupe de la jeune femme, dévoilant la couture d’un bas. Pierre comprenant immédiatement ce qui était attendu de lui, se plaça face à elle, l’embrassa dans le cou pendant qu’il glissait une main le long de sa cuisse, jusqu’à la bordure du bas. Jean sentait délicieusement bon et il lui semblait qu’il croquait dans un fruit mur. Elle ôta ses escarpins d’un coup de pied expert et vint croiser ses jambes au creux des reins de Pierre, rapprochant un peu plus leurs deux bassins. Ce geste fit remonter la main de l’homme sous la jupe jusqu’à se loger sur la fesse de la cliente. Il confirma son impression, Jean était admirablement musclée tout en ayant gardé des formes très féminines. Les baisers de Pierre se dirigèrent vers la base du cou et le décolleté de Jean. Elle portait toujours la veste de son tailleur et il l’en débarrassa rapidement. Il découvrit un chemisier blanc, presque transparent et qui laissait entrevoir deux seins qui n’attendaient que ses caresses. Lorsqu’il sortit le globe gauche de la chape du soutien-gorge, le mamelon était déjà dressé, prêt à être embrassé. Il leva les yeux vers le visage de Jean et vit qu’elle le regardait faire, les lèvres légèrement ouvertes, attendant son prochain mouvement. Il embrassa goulûment ce sein offert. L’attente de Jean se changea en sourire puis en gémissement quand il fit rouler doucement le téton avec sa langue. Involontairement les hanches de la jeune femme se basculèrent en avant, s’approchant du rebord de la table et du corps de Pierre. Tout en continuant de lécher ses seins, il fit glisser sa main droite vers l’avant de la jupe. Il ne rencontra aucun obstacle, son sexe était à découvert, offert. Il y glissa l’index. Le soupir qu’elle poussa confirma la moiteur, elle était prête. Il fit quelques allers et retours très lents puis immobilisant sa main, il recourba le doigt, frottant la paroi intérieure légèrement, juste le temps d’entendre Jean avoir le souffle coupé. Il retira ses lèvres du sein auquel elles étaient attachées et vint murmurer à l’oreille de sa cliente. "Qu’est ce qui vous ferait plaisir ?" "Fuck me hard." L’excitation lui faisait perdre son français. "A vos ordres, Madame." Pierre se défit rapidement de sa ceinture. Son pantalon tomba sur ses souliers révélant une érection triomphale, qu’il couvrit d’un préservatif. Il présentait à peine son sexe face à elle qu’elle l’attirait plus près. Il se fit un plaisir de lui obéir, glissant directement en elle. Elle l’absorba complètement, se cambrant pour être pénétrée au plus profond. Plaquant ses mains dans le dos de Pierre, elle lui imprimait de larges mouvements. Il avait l’impression d’être un jouet entre les bras de sa cliente. La sensation qu’elle profitait de lui était délicieuse d’autant qu’elle s’accompagnait de vocalises involontaires. Il pouvait entendre le plaisir monter en elle en même temps qu’il suivait son propre plaisir. Lorsqu’il entendit des rires masculins derrière la paroi fine comme un paravent, il ralentit. Jean aucunement gênée lui dit : ’Let them enjoy it too,’ en s’empalant de nouveau. L’idée d’être écoutée sembla décupler son entrain. Pierre ne fit que quelques allers et retours supplémentaires avant qu’elle ne conclut son chant par un cri suraigu en jouissant écartelée sur le bureau. Il ne put résister à sa fougue et se joignit à elle, mêlant ses cris et son orgasme à ceux de la cliente.

Mademoiselle_M