Difficile de décrire Agnès Giard qui ne ressemble à personne. A l’heure de la mondialisation des modes vestimentaires, du développement des tribus sociales et du discours standardisé, cette journaliste excentrique sort du lot. On est tout d’abord surpris par sa petite voix douce et fluette qui contraste avec son allure de guerrière (tenue de vinyle noir, doc Martens montantes, cheveux noir corbeau). Puis on se laisse séduire par sa réflexion, à nulle autre pareille : elle décrit sans interpréter, analyse sans juger, écoute sans couper la parole. Son premier livre Le Sexe Bizarre (Ed. du Cherche Midi) traitait des sexualités différentes, puis L’imaginaire érotique au Japon (Ed. Albin Michel) et aujourd’hui Le Dictionnaire de l’Amour et du plaisir au Japon (Ed. Drugstore) viennent confirmer l’impression qu’elle connaît son sujet sur le bout des doigts. Rencontre avec une personnalité du 3ème type dont la passion pour le Japon l’emmène régulièrement vers une contrée où la sexualité n’est frappé d’aucun interdit.