C’est un chef de guerre, un résistant, un homme un vrai. Deux soldats le transportent partout à bout de bras, debout sur son bouclier gaulois. Entouré de ses virils guerriers, il tient tête à l’armée la plus puissante au monde, celle de César. Mais quand, rouleau à pâtisserie à la main, sa femme Bonemine déboule sur la place du village et exige qu’il lui « prête » ses porteurs le temps d’aller faire ses courses, Abraracourcix se fait tout petit et obtempère sans moufter. En lisant les albums d’Astérix, nous sourions irrésistiblement au jeu d’inversion des rôles suggéré par Uderzo et Goscinny. Car nous connaissons tous quelques uns de ces couples au sein desquels la femme fait visiblement la loi. Madame porte la culotte, comme on dit. Madame ou le souvenir nostalgique de maman… Mais l’inversion des rôles n’est pas seulement un ressort comique, ou encore une façon comme une autre de vivre à deux. Utilisée à bon escient, elle peut également devenir un aphrodisiaque puissant. L’homme serait-il un soumis qui s’ignore ? Et nous les femmes, des dominatrices en puissance ?