La créature

Le 15/01/2014

Le taxi les a déposés devant le portail, et il l’a laissée passer devant. Il en a profité pour contempler ses fesses moulées par la robe. Après tant de temps passé ensemble, il continuait à désirer ce cul qui ondulait devant ses yeux, mais ne savait plus comment s’y prendre pour le posséder. Elle se retourna et lui lança un regard indifférent. Ses épaules dessinaient une ligne oblique se perdant dans la pénombre du perron. Il eut envie de les caresser, de les embrasser, mais malgré l’ambiance de la soirée, les verres de vin qu’ils avaient bu, elle semblait toujours aussi froide. Alors il n’osa pas la toucher, et passa devant elle pour ouvrir la porte de leur maison. Il se figea, car elle était déjà ouverte. Au bout du couloir on distinguait même une lueur à l’intérieur, chez eux ! Ils se retournèrent, mais le taxi était déjà parti. Ils étaient désormais seuls, car le village était distant d’une dizaine de kilomètres. Alors le minuteur extérieur s’interrompit, et ils se retrouvèrent plongés dans l’obscurité. Instinctivement, ils entrèrent, attirés par la faible lumière qui brillait dans leur salon, malgré la peur latente en eux. Etait-ce un rôdeur, une bande de cambrioleurs venus violer leur intimité ? Etaient-ils en danger ? Etaient-ils trop ivres ou trop blasés pour s’en rendre compte ?

« Tu crois que… ? » commença-t-elle.

« Je ne sais pas, » répondit-il en secouant la tête, « on dirait qu’il n’y a plus personne. Appelle les flics, je vais jeter un coup d’œil. »

Il se dirigea d’un pas décidé vers la source de la lumière, une de leurs petites lampes dans le séjour, alors qu’elle fouillait nerveusement son sac à la recherche de son mobile. Elle n’avait pas encore composé le numéro de la police qu’il l’appelait, et elle crut déceler à la fois de l’inquiétude et de l’excitation dans le ton de sa voix.

« Viens vite voir ! Viens ! »

Suspendant la composition du numéro sur le clavier, elle le rejoignit dans le salon, mais il n’y était pas. « Viens ! » criait sa voix excitée depuis la chambre d’amis. Elle avança à travers le petit corridor, se repérant à la lumière provenant de la chambre, où il se trouvait déjà. C’était une chambre banale, qui n’était que rarement utilisée. Il y avait un placard et un grand lit, des oreillers en pagaille, et une fenêtre dont les volets étaient clos. Il avait allumé, et le faisceau léger du plafonnier éclairait en plein la forme allongée sur le lit. La couette était à peine dérangée, et la créature reposait paisiblement, comme si elle ne les avait pas remarqués. Son mari se tenait au pied du lit et retenait sa respiration. Ses yeux étaient fixés sur le corps nu, déplié en offrande. C’était un corps étrange et superbe. Les pieds semblaient de délicates virgules au bout de longues jambes fines et veloutées. La peau était légèrement dorée, totalement imberbe. A la naissance des cuisses on distinguait un pénis au repos, lové comme un orvet sur une petite paire de testicules dures. Juste en-dessous des bourses, l’ourlet des lèvres offrait un vagin dont on aurait juré qu’il avait été peint avec un miel léger. Les fesses étaient hautes et fermes, annonçant un corps athlétique et bien découplé. Les seins ronds et pleins se soulevaient au rythme d’une respiration légère, comprimés par les bras dont la créature s’était fait un nid. Au creux des mains était dissimulé le visage, sur lequel cascadait une longue chevelure noire, lisse comme un voile.

« Qu’est-ce que c’est… ? » dit-elle, le souffle presque coupé, les yeux écarquillés. La beauté de la créature la saisissait dans son ivresse. Il lui répondit sans quitter du regard le corps endormi, « je ne sais pas, mais elle est belle… »

« Oui, » chuchota-t-elle, « il est beau… »

Alors ils se regardèrent véritablement pour la première fois depuis des années, et elle remarqua qu’il bandait. « Et si, … » murmura-t-elle pour l’encourager, et ils se comprirent instantanément, chose qui n’était plus arrivée depuis très longtemps. Il hocha la tête et se déshabilla en silence. Elle aussi fit glisser sa robe et se retrouva en culotte. Elle l’enleva et réalisa qu’elle était humide. La créature étant allongée sur son flanc, il se positionna dans son dos et elle de l’autre côté. Elle passa sa main au-dessus de la hanche chaude pour trouver le sexe turgescent de son mari. « Ta queue est brûlante, » haleta-t-elle. Et elle ne put se contenir plus longtemps, et se blottit contre la poitrine de la créature, mélangeant sa poitrine lourde à ces petits seins fermes. Elle put sentir le pénis mou contre ses cuisses, et entreprit de le frotter. Pendant ce temps, elle branlait lentement, depuis la base jusqu’au bout du gland en faisant coulisser sa main, la queue de l’homme qui respirait de plus en plus fort. Elle sentait les deux membres se tendre de plus en plus, bien que l’étrange créature demeurât endormie au milieu d’eux, prisonnière de leur désir. Elle ne semblait pas devoir se réveiller mais son sexe durcissait rapidement. Bien que plus long, il était plus doux que celui de l’homme, presque satiné. Elle le coinça entre ses cuisses et sentit alors deux doigts qui fouillaient cette zone. C’était son mari, qui avait glissé une main entre les cuisses de la créature pour en pénétrer de l’index le vagin. Un jus suave commençait à couler, sur les cuisses réunies de la femme et de l’intruse, sur leurs ventres, sur les couilles de la créature. Elle s’empara soudain de la main et la plongea entre ses propres lèvres. Lubrifiées par le suc de la créature, deux doigts la pénétrèrent profondément, et elle se cambra. Au même moment, elle sentit une giclée chaude de sperme sur son ventre et sur le haut de ses cuisses. C’était la créature qui venait de jouir. Le liquide était chaud et crémeux, elle s’en barbouilla la peau et le porta à ses lèvres.

Entretemps, elle tira sur le sexe de l’homme qu’elle continuait de branler et le porta jusqu’à sa bouche pour l’enfourner. Leurs deux corps s’entrelaçaient au-dessus de celui de la créature, et elle sentit cogner le gland au fond de sa gorge. Elle suça frénétiquement cette queue brûlante et dure qui ne demandait qu’à exploser. En même temps, elle sentait des doigts au fond de sa chatte, sans savoir s’ils appartenaient à l’homme ou à la créature. Les trois corps commençaient à se mouvoir au même rythme, et sa bouche fut soudain inondée de sperme. Il y en avait une telle quantité qu’elle dut l’extraire brutalement, pour ne pas s’étouffer. La crème tiède lui débordait des lèvres, maculait son menton, collait à sa langue. Elle avala goulûment tout ce qu’elle put récupérer, avant de sentir une langue pointue lui lécher le visage. C’était une langue douce qui recherchait le sperme salé de l’homme qui continuait d’exprimer son plaisir en gémissant. La queue encore dure, dégoulinante de sperme et de salive, voyait s’enrouler autour d’elle comme deux serpents les langues de la femme et de la créature.

Ils purent enfin voir son visage, et ce n’était pas tout à fait le visage d’une femme, ni celui d’un homme. C’était un visage doux et beau, lisse comme celui d’une statue. Les traits étaient fins et les lèvres délicates. Les yeux, grands, étaient d’un noir profond. Ils imploraient. Et ils désiraient. La femme comprit ce que recelait ce désir secret et embrassa le visage en le tenant entre ses mains. Leurs langues se mêlèrent sous le regard de l’homme. Les seins se pressaient les uns contre les autres, et alors la créature attira à elle la femme. Elle se mit sur le dos et fit asseoir sa compagne sur son sexe tendu. Ce dernier pénétra la chatte trempée et y entra comme dans du beurre. Elle poussa un profond soupir de plaisir. L’homme se retira quelques instants de ce mélange à trois et les regarda baiser. Il contempla sa femme nue monter et descendre sur le pénis doré, qui luisait de semence. Il voyait les poitrines se heurter, les mains se saisir et les bouches se presser l’une sur l’autre. Il fantasmait sur la croupe de sa femme, cambrée et offerte, et décida de se mêler au jeu. Il approcha son membre des deux visages haletants et leur donna ses boules à gober. Elles l’avalèrent, firent rouler les couilles sur leurs langues, s’en emparèrent à coup d’ongles et de langues. Il banda à nouveau, sa grosse queue se relevant fièrement et venant se loger dans la bouche avide de la créature. Elle l’avala mais il la prit quand même par l’arrière du crâne pour l’obliger à le prendre jusqu’au fond. Quand il se sentit assez dur et assez mouillé, il se retira en les embrassant longuement. Puis il descendit jusqu’aux bassins soudés de ses deux partenaires. La créature continuait à limer sa femme qui accélérait ses mouvements. Il s’allongea entre leurs jambes et commença à jouer, des doigts et de la langue, avec leurs organes intimes. Il se rendait du clitoris de la créature à l’anus de sa femme, utilisant le jus qui coulait des deux vagins pour lubrifier le trou du cul qui s’ouvrait de plus en plus. Sa femme, réceptive aux caresses, tendait de plus en plus la croupe, donnant son cul, et la créature la saisit par les hanches afin d’écarter les fesses au maximum. Lui voulait continuer à affoler les orifices qui s’alignaient autour de l’axe dur de cette bite luisante pénétrant son épouse. Il léchait et buvait les sucs qui s’en échappaient, mais bientôt on le réclama. La créature, qui n’avait encore rien dit, gémissait de plus en plus fort, et sa voix était rauque. La femme, en écho, lui ordonna de l’enculer. Il se releva donc et, tenant fermement son pénis en érection entre ses doigts humides, enfonça le gland dans l’anus dilaté. La pénétration vaginale devint alors le pivot sur lequel il rythma son va-et-vient. D’abord doucement, de façon à faire entrer sa queue toute entière dans le cul, et puis de plus e n plus fort. Il entendait claquer les fesses de sa femme contre son bassin. Il voulait qu’elle jouisse, enfin, et se retenait d’inonder ses entrailles de son sperme. De temps en temps, pour lubrifier sa bite, il pénétrait la chatte de la créature avant de revenir à l’anus. La femme sentait les quatre mains lui tenir fermement les hanches et écarter ses fesses. Parfois l’un des deux la claquait avec force, ce qui lui arrachait un cri. Elle sentit l’orgasme monter, puissamment, au moment où la créature éjacula dans sa matrice. Elle se sentit pleine d’un liquide onctueux. Des spasmes la secouèrent et elle s’affala sur le corps tendre, féminin, de la créature. Elle l’enlaça et leurs deux visages se lovèrent l’un dans l’autre. C’est alors que l’homme abandonna son cul et leur offrit sa verge rouge, proche de l’éruption. Elles tirèrent leurs langues et ouvrirent leurs bouches, en attente de la semence. Il se branla à peine devant elles, mais suffisamment pour faire jaillir un flot de sperme. Il arrosa les langues et fourra son gland dans les bouches, les laissant le happer, le lécher, le gober. Des traînées blanches sillonnaient leurs joues et leurs fronts, dessinant des arabesques visqueuses qu’elles se partagèrent avec délice.

Epuisé, il se laissa retomber près d’elles. Il voulut lutter contre le sommeil mais n’y parvint pas. Avant de s’endormir, il eut le temps de voir sa femme fermer elle aussi ses yeux, en enlaçant la créature inconnue. L’intruse, ou l’intrus, avait encore les yeux grands ouverts.

Franck