Happy birthday

Le 28/03/2011

Août brûlait les fruits sur les arbres, et les joues, et les murs du château. On dormait sur des couvertures autours des arbres, on bronzait en vacances, autours de la piscine.
La famille finissait le gâteau, les cerises, les gosses vidaient les verres.

— Anna, viens avec nous, on va tailler les haies !

— J’arrive, attendez moi !
Suzanne aussi voulait venir, mais les hommes lui dirent qu’elle était trop jeune, et que c’était un travail d’homme.

— Mais alors, quand c’est que j’irai ?

— Jamais, idiote, il n’y a que Anna qui vient, c’est son anniversaire, allez, dégage morveuse...

— Mais Anna, elle a que trois ans de plus ! Quinze ans, c’est vieux, merde, c’est pareil, vous faites chier à la fin !

— On parle pas comme çà à son cousin, demande pardon ou j’t’en colle une !

— La môme s’excusa, pour éviter la baffe, et caressa son chien qui sautillait, comprenant qu’une virée s’organisait.

— Emmène mon chien, demanda t-elle à Anna.

— Ok, saute sale clebs !
Le jeune Labrador, en un bond, se retrouva sur les genoux d’Anna, à l’avant de la Jeep, il la piétinait, labourait, en se cherchant une place, massait Anna qui cherchait où çà faisait le plus de bien. Anna, encore en maillot de bain, demanda à la petite d’aller lui décrocher une veste au porte-manteau, et de foncer lui attraper une paire de bottes. Elle revint en courant, jeta tout dans le coffre, la Jeep démarra, la bétaillère suivait avec les outils, les chiens et les hommes.
Après avoir roulé à travers la campagne, ils sortirent les outils, et Anna ouvrit le coffre et découvrit l’arnaque.

— La petite garce, regarde ce qu’elle m’a pris !
Elle enfila quand même les cuissardes d’équitation, et la grosse veste en cuir, qu’elle sera à la taille, par une ficelle. Finalement, le cuir épais la protègerait des ronces, et les bottes, des vipères.
Les hommes suaient déjà, sous le soleil d’Août. Anna pestait contre la vilaine blague. Les vêtements, qui devaient la protéger des épines, l’exposait à un danger plus vif que les griffes des haies, au regard des hommes, aiguisés comme des faux, qui la déshabillaient.
Leur envie caressait du regard ce corps de femme enfant, harnaché pour la guerre. Ils rirent, de sa tenue, mais la complimentèrent. La veste découvrait l’or et le satin des cuisses fines, les cuissardes montaient presque jusqu’au maillot. Le décolleté trop large exhibait les seins, la tignasse se coulait dans le col de fourrure.
Encore huilé, encore chaud du bronzage, sa peau sentait l’ambre, et le cuir ancien, elle sera la ceinture pour ficeler les hanches, ajusta au plus près les sangles des cuissardes.
Elle ne ressemblait ni a un hussard, ni a un aviateur, comme prévu, mais à une chef barbare.
La puissance d’Anna, elle voulait la tester, et tout de suite, sur eux, les mettre à sa merci.
Elle sentait gronder comme un tonnerre entre ses jambes, dans son corps, quelque chose suppliait qu’on vienne le remplir.
Elle passait derrière les hommes qui tentaient de travailler. Son cousin, muet devant ce spectacle d’un érotisme fou, lui tailla une verge, dans un saule, lentement, faisant comprendre à tous qu’il fallait faire de cette fille un guerrier, et tous applaudirent. Genoux à terre, il lui offrit, la tête basse, les bras en croix, pour son adoubement.
Elle fit claquer dans l’air la verge qui pétait aux oreilles, elle fouettait le soleil, le vent, tranchait les feuillages, en dansant dans la poussière du chemin. Les hommes, tous face à elle, ouvraient des yeux ronds, les outils leur tombaient des mains, le spectacle les rendait silencieux, le désir leur tenaillait la bitte.
Le cousin d’Anna s’avança, pour mettre fin au supplice de cette scène érotique, il arracha le boutonnage de sa chemise, gonflé de cette fille, du brasier qu’elle attisait, à ses pieds, lui jeta sa chemise à ses pieds.

Il présenta le torse bombé à la lame du fouet. Le cou palpitant, la queue à l’agonie, les dents serrées, il supplia :

— Frappe ma beauté !

— Non, dit elle, çà te ferait trop plaisir, tu vas attendre que je le décide, et en attendant, tu te la ferme, ta grande gueule !

— Fouette, ma belle salope, fouette moi, ou bien tue moi, sors tes seins, montre ton cul, donne du pain à tes chiens !
Supplia t-il, fou de désir.
Et elle arma son bras loin en arrière...
Les autres, un à un, mirent un genoux à terre, et ouvraient leur chemise, les bras en croix, la tête baissée, il réclamaient, eux aussi, un châtiment, en criant leur amour, de toutes leur force.

— Nous sommes tes chevaliers, on veut être adoubés, on veut voir ton cul !

— Donne moi ta langue, mon amour, ma vie !

— Viens, ma saleté, fait moi goûter ton fouet !

— Regarde mon gros manche, prends le toi !

— Écarte-toi le cul que j’y rentre ma queue !

— Sort tes miches que je les lèche !

— Tire ta langue, petite garce adorée !

— Vas-y ma conne, donne du bâton !

— Montre ta belle chatte, ouvre la veste !
Et elle ouvrit...
— Frappe, on est tous à tes pieds !

— Enlève moi cette culotte, jette la moi, j’ai faim !
Et elle enleva...

— Défait tes cheveux, mouille tes doigts !
Et elle défit, et elle mouilla ses doigts.
La bouche tendu vers les ordres qui se superposaient en cacophonie, Anna cherchait son souffle, elle ne les tiendrait pas longtemps à distance...
Anna longeait à pas lents et royaux, les hommes agenouillés, qui suppliaient. Avec dédain, laissant traîner son saule sur les poitrines offertes, elle passait en revue son armée, elle aiguisait leurs armes, et les siennes. Ses déhanchements, son odeur, sa jeunesse insolente, les rendait haletants.
Détruits par l’envie de la posséder, mais tenues à distance par le fouet, cette ménagerie s’humiliait, montrait la queue, faisait le beau.
Anna, gonflée d’une puissance inconnue, effleurait du bout du fouet, les bouts des hommes, ou la bouche, et puis fouettait un peu, pour faire sortir des râles, aux six gorges tendues.
Elle recula soudain, belle, forte et sereine, le sourire insolent, elle dénoua le lien qui étreignait ses reins, elle écartait les jambes, plantée face à celui qu’elle désignait, pour le battre en premier. Les punitions, pour ceux que la peur pétrifiait, doubleraient autant qu’ils s’en protégeaient.
Au visage, au torse, aux mains tendues, chacun en prit beaucoup. Elle suait de fatigue, les chiens qui aboyaient, tournaient autour, grognaient, montraient les dents comme des loups, et quand la femme, laissa tomber sa veste, royalement, et s’allongea dessus, les maîtres à quatre patte, rampèrent en bandant, vers la récompense.
Jambes ouvertes, entièrement nue, les seins pointus tirés vers le soleil regardaient le ciel. Elle appelait leur nom, comme des chiens, pour qu’ils vienne boire le suc, de cette fleur offerte, et inonder de jus leur reine. Un par un, dans l’ordre qu’elle dictait, les bittes gonflées venaient et allaient sous ses hoquets de joie, en elle, dans l’air frais, jusqu’à l’épuisement.

[gris] Santa Maria del Ronces[/gris]

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