Maîtresse, une parenthèse

Le 10/11/2009

Il avait roulé toute la nuit, espérant que l’expérience qu’il allait vivre valait tous les mensonges qu’il avait été obligé d’inventer pour Nathalie, sa compagne.

Pas le temps de broyer des idées noires, il était arrivé. Ils ne s’étaient pas encore vus, mais un an d’écriture via internet avait donné naissance à une certaine complicité intellectuelle. Tout ce qu’il connaissait de concret sur elle était sa voix. Une voix grave, posée, qui avait dû faire se déverser des litres de semence masculine depuis qu’elle travaillait sur une ligne rose.

8h30. Ça lui semblait un peu tôt même si elle lui avait assuré qu’il pouvait arriver à partir de 8h00. Il sortit de l’ascenseur, et arriva devant la porte 22. Il hésita à sonner, redevenant l’enfant qui redoute la punition. Il souriait intérieurement, décidément c’était une vraie Maîtresse.

Sa main était levée vers la sonnette quand la porte s’ouvrit. Ils restèrent longtemps sans bouger, juste à échanger les regards. Gêné, il lui sourit. Pas elle. Elle l’attrapât par la ceinture et le fit entrer dans son antre, sans un mot. Elle resta derrière lui et d’un doigt léger le poussa vers le salon, puis continua son inspection. Elle le respira, lui tourna autour comme une lionne reniflant sa proie. C’est ce qu’ils étaient : le prédateur et la proie. Il avait tout de suite oublié leur différence de corpulence. Pourtant, il lui aurait été aisé de la plaquer au sol et de la baiser, mais elle l’impressionnait plus qu’il ne l’aurait cru. Il n’arrivait pas à la lire. Rien sur son visage ne trahissait la moindre émotion. Son peignoir blanc faisait ressortir sa peau couleur chocolat. Il ferma les yeux et s’imagina lui détachant la ceinture et la portant contre le mur nu face à lui, lui écartant les jambes et la pénétrant de toutes ses forces. Cette idée le fit bander. Mais il ne pouvait pas, c’était elle qui commandait. Il jouirait quand elle le lui dirait, ils en avaient convenu ainsi. Cependant il bandait toujours, et elle s’en aperçut. D’un geste si soudain qu’il sursauta, elle prit son sexe dur à pleine main puis donna au Soumis une grande claque d’un revers de main outrageusement baguée. Il sentit la chaleur d’une petite goutte de sang qui coulait sur sa joue. Malgré la douleur vive, il aima cette sensation de soumission qu’elle lui donnait. Elle le prit par les cheveux et le pencha vers elle :

- Dis-moi petit con qu’est-ce-qu’on s’était dit ?

- Que je ne banderais que sous vos ordres Maîtresse

- Que veux-tu comme punition ?

- Ce que vous voudrez Maîtresse, je suis à vous.

Semblant ne pas tenir compte de ce qui venait de se dire, elle continua son inspection. Elle caressa de sa main fine la joue de sa proie, faisant s’attarder ses longs ongles tels des griffes. Doucement, l’un après l’autre les boutons de sa chemise cédèrent sous la détermination de la Maîtresse. Puis se fut le tour du pantalon.

Nu au milieu de la pièce, le Soumis attendait tête baissée, mains contre les cuisses. Il gardait sagement les mains le long du corps, ne sachant qu’en faire. A présent elle était assise sur le canapé et tapait sur son ordinateur semblant ne plus se préoccuper de sa présence. Il en profitait pour l’observer discrètement. Etait-elle souvent seule ici ? Et si c’était le cas, invitait-elle beaucoup d’hommes ? D’après ce qu’elle avait dit il était le premier avec lequel elle allait réaliser son fantasme. Tout à ses pensées il n’entendit qu’au dernier moment le téléphone sonner. Elle ferma son ordinateur et répondit sans se soucier de lui.

Le Soumis l’écoutait parler et comprit rapidement qu’elle travaillait sur la ligne rose. De sa voix la plus suave elle répondait, disait des mots cochons, excitait l’homme au bout du fil. Il tentait de faire le vide, de ne pas écouter sous peine de voir naître une érection incontrôlée mais lorsqu’il entendit : « Oh oui mon amour, baise moi ! Prends-moi comme une chienne », ce fut trop, il ne put empêcher son membre de s’ériger timidement puis avec fierté. Doucement, se sentant fautif, il releva la tête et la vit, une main occupée par le téléphone et l’autre par les caresses qu’elle se prodiguait. Elle fermait les yeux, tout à son plaisir. Il en profita pour l’examiner, ne sachant quand il pourrait le faire de nouveau. Ses jambes fines étaient largement écartées et remontées, laissant deviner son sexe poilu à travers les doigts qui le caressaient. Il baissa les yeux par peur d’éjaculer devant cette superbe vue. Certes il pouvait occulter cette vision, mais ne pouvait se boucher les oreilles et il entendait ses gémissements, se demandant si l’homme au bout du fil n’avait pas encore joui.

Elle raccrocha, ouvrit les yeux et vit la flaque blanche aux pieds du Soumis. Toujours impassible, elle se leva, rajusta son peignoir, lui fit lécher ses doigts humides de sa jouissance, lui prit fermement l’oreille et l’obligea à s’agenouiller, se rapprocha doucement de lui et cria : « LÈCHE ! ESPÈCE DE CONNARD ! »

Le Soumis était ravi, il avait trouvé Sa Maîtresse. Elle n’avait rien besoin de dire, tout en elle exprimait la domination. Son appartement en était la meilleure preuve : grand, bien meublé, une belle bibliothèque bien garnie. Elle n’avait pas besoin d’homme pour l’entretenir, elle ne devait s’adresser à eux que pour la faire jouir. A quatre pattes, la bouche envahie par le goût aillé de sa semence, le Soumis imaginait la vie de la Maîtresse. Elle était partie dans sa chambre et l’avait laissé là, les fesses à l’air. Il n’osa se remettre debout et retrouver un peu de dignité que lorsqu’il entendit le bruit de la porte d’entrée se refermer derrière elle. Il lui fallu malgré tout 5 bonnes minutes de silence après avoir entendu le claquement de ses talons dans le couloir pour oser bouger. Il se leva et visita l’appartement.

Dès qu’il entendit la clé dans la porte il retourna se tenir debout au milieu du salon. Elle avait un chemisier bleu, et une jupe noire qui moulait parfaitement sa croupe incroyablement ronde et ferme, elle n’était pas noire pour rien… Elle déposa ses achats, enleva sa veste et vint vers lui. Avec ses talons elle faisait presque la taille du Soumis. Encore une fois elle lui tourna autour et se planta face à lui, cherchant un regard… qu’elle n’obtint pas. Il ne lui donnerait pas l’occasion de le punir. Puis elle lui caressa la nuque, rapprocha son visage du sien et l’embrassa goulument, longtemps, fougueusement. Leurs langues, leurs bouches leurs visages, leurs peaux faisaient connaissance en prenant tout le temps nécessaire. Presque malgré lui, ses mains prirent leur indépendance et caressèrent la croupe tant convoitée, puis elles montaient vers la cambrure des reins lorsque la Maîtresse leva la jambe droite et caressa de sa cuisse celle du Soumis. Les mains baladeuses trouvèrent un nouveau monde à conquérir.

Sa chatte s’offrait à lui sans aucun rempart. Le fait qu’elle soit sortie sans culotte renforça la rigidité de sa verge déjà raide depuis bien longtemps. Les mains du Soumis devenaient folles, il lisait le sexe de la Maîtresse, comme un aveugle aurait lu du braille. Sous ses doigts il reconnaissait les grandes lèvres généreuses qu’il avait vues tantôt, le clitoris charnu et bien ferme. Clitoris dont un simple effleurement faisait gémir la propriétaire. La main du Soumis était humide, mais il continuait à caresser la chatte de la Maîtresse, il adorait ça, elle était à sa merci, il pouvait faire ce qu’il voulait d’elle car elle n’était plus que gémissements et cris de plaisir.

Puis il se décida ne sachant quand il se retrouverait en position de dominant, il redevint un mâle. Il la retourna, la fit mettre à quatre pattes et releva la jupe bien haut sur ses reins, admira la croupe quelques instants et s’y introduisit un coup sec ce qui arracha un hurlement à la Maîtresse. Son anus était serré, cela devait faire longtemps que personne ne s’y était introduit. Petit à petit le passage de la queue n’arracha plus des cris mais des soupirs rauques, et le Soumis découvrit enfin les monts et merveilles. Tout n’était que plaisir : voir sa queue entrer et sortir de cette croupe magnifique, voir ses mains pâles caresser ces fesses bronzées, entendre les gémissements. Il était heureux. Il jouit. Durant quelques secondes il ignora le monde autour de lui, puis il regarda son sperme glisser entre les fesses de la Maîtresse.

- Lèche moi le cul connard ! je ne veux plus une seule trace de ta jouissance sur moi !

- Oui Maîtresse.

Il avait presque oublié qu’il était venu pour ça. Il s’allongea à terre, sur le dos tandis que à califourchon sur son visage elle lui présenta le milieu de son corps. Suivant les mouvements de reins de sa cavalière, il avait la chatte ou l’anus à portée de langue. Il sentait le goût de son sperme mélangé aux sécrétions intimes de la Maîtresse. La vulve était odorante, il embrassa les lèvres comme il l’avait fait tout à l’heure pour celles du visage, sa langue curieuse fouillant partout.

Ayant terminé le nettoyage, il se leva et s’enquit des nouveaux désirs de la Maîtresse.

Elle se saisit d’un collier de chien clouté avec lequel elle l’étrangla presque avant de lui donner un peu de mou. Elle y attacha une laisse qu’elle fixa au pied d’un meuble de façon à ce que le Soumis soit penché vers l’avant. Il l’entendit derrière lui bouger, fouiller dans les divers accessoires sur le canapé. Par le reflet de la vitre il la vit se rapprocher de lui et se mettre à genoux, un appendice oscillant au milieu de son corps. Bien campé sur ses jambes, elle introduisit le gland de l’olisbos dans l’anus du Soumis, l’attrapa par les épaules et entama une série de coups de reins. Elle défit les liens du god ceinture, le laissa dans le fondement du Soumis et s’éloigna. Attaché comme il était, il lui était impossible de se retourner, il ne pouvait qu’essayer de deviner les faits et gestes de la Maîtresse. Ainsi il l’entendit uriner et tirer la chasse, puis elle vint le détacher et comme un chien, le tint par la laisse, pour le conduire entre ses jambes.

A quatre pattes devant ce sexe qu’il commençait à connaître, il fit ce qu’elle voulait qu’il fasse. Elle ne s’était pas essuyée et il gouta son urine. Il adorait fourrer sa langue dans ses replis de chair ne sachant depuis combien de temps ils n’avaient pas été explorés par un homme. La tension qu’elle exerçait sur la laisse variait suivant son état d’excitation. La Maîtresse étrangla presque son Soumis lorsqu’elle tira brusquement sur la laisse et que son sexe déversa quelques centilitres de liquide. Elle avait jouit et s’était calmée. A présent elle regardait la tête bougeant entre ses jambes. Elle aimait voir une tête d’homme entre ses jambes nues, cette simple vue lui procurait un plaisir intense.

La journée était bien avancée et le Soumis était satisfait, il se demandait simplement ce qui pourrait encore sortir du cerveau très imaginatif de la Maîtresse. Une fois encore, elle l’abandonna et passa la nuit dehors. Ne sachant que faire, il s’allongea dans son lit.

Il était 10 heures lorsqu’il se réveilla, seul dans l’appartement. Il fallait qu’il referme la parenthèse de ce week end et qu’il reparte retrouver Nathalie. Un peu plus de 3 heures de route. S’il partait maintenant, il serait chez lui vers 13h30. Il allait se lever lorsqu’il sentit ses entraves. La Maîtresse l’avait attaché au lit par un poignet avec une vraie paire de menottes et il lui était impossible de se libérer sans la clé. Tous ses essais n’y changèrent rien, il n’avait que le poignet plus rouge de douleur.

12h30. Elle rentra enfin et le délivra. Il s’habilla rapidement, essayant de faire abstraction des yeux qui le regardait. Elle le prit par la main, traversa le couloir qui conduisait à la porte d’entrée, le plaqua contre la porte et l’embrassa longuement tout en se servant des mains du Soumis pour une dernière fois se procurer du plaisir. Il la retourna de façon à voir son dos, glissa une main entre ses cuisses et titilla le clitoris si savamment que sa main fût rapidement humide.

Il ouvrit la porte et referma la parenthèse.

Olympe06