Le sexfriend ou la frustration ?

Le 09/10/2012

L’un des derniers livres de la collection "Osez ..." se consacre aux sexfriends. Peut-on, doit-on, recourir au service rendu lorsqu’il s’agit de relations sexuelles ?
L’auteur, Marie Minelli, part du constat que de tous temps, l’amitié s’est immiscée dans un terrain qui n’est, a priori, pas le sien. Mais ce que les Canadiens appellent les "amis modernes", moins explicites que les "fuck friends" des Américains (qui manquent peut-être d’une certaine délicatesse), appartiennent surtout aux générations X et Y, qui, hors périodes amoureuses, votent contre la jachère et abordent le sexe comme ils abordent le shopping : pour son côté pratique.
Car si en France le schéma de la rencontre est simple, il est plus complexe aux Etats-Unis où il faut, en principe, commencer par une série de "dates" pour examiner la relation avec le même sérieux que deux sociétés cherchant à fusionner.
Si certain(e)s choisirons de rester résolument contre les relations qui se dispensent de sentiments, au prétexte que l’amour physique y serait moins bon, ils apprécieront peut-être que les femmes jouissent d’un affranchissement manifeste et d’une liberté nouvelle qui les placent admirablement sur le fragile terrain de la parité.
Et peut-être accepteront-ils aussi l’idée que l’amour ne se trouve ni à tous les coins de rue, ni dans tous les moteurs de recherche des sites de rencontres, et qu’il est malgré tout préférable de faire le plein d’ocytocines, endorphines, vasopressine et autres molécules de l’amour qui font tant de bien, plutôt que de laisser monter la frustration, mère de bien des maux.

Osez les sexfriends
Marie Minelli
Editions La Musardine
120 pages
7,10€

Commentaires (1)

  • MichelAime

    Si cela se passe entre 2 adultes consentants et qu’en plus ils se font du bien, pourquoi s’en priver ?
    Après, il faut se méfier de la façon dont cette relation peut évoluer. A être plus près on peut avoir envie d’aller plus loin ;-) !