Infidèle mais monogame

Le 08/10/2009

Dans son dernier ouvrage, la psychologue Maryse Vaillant tente de "réhabiliter l’infidélité et la remettre à sa juste place, c’est à dire indispensable au fonctionnement psychique de certains hommes." Rappelant que près de 40% des hommes ont trompé leur partenaire une fois dans leur vie, l’auteure plaide pour une dédramatisation du coup de canif dans le contrat. Un homme peut tromper la femme qu’il aime, et aimer celle qu’il trompe, et tous les adultères n’aboutissent pas à une séparation.

Elle nous apprend aussi que les "emmerdeuses" sont moins souvent "cocues" que les autres femmes, car elles savent réveiller le désir de ces êtres vulnérables. En effet "la crainte masculine et universelle de ne pas être à la hauteur est le fondement même de l’infidélité." Et pour apaiser cette angoisse de castration, rien de mieux qu’une belle plante, femme trophée qui prouve à tout le monde et surtout aux autres mâles, qu’on a toujours le pouvoir. Certes les femmes savent aussi aller voir ailleurs, mais plus souvent en pensées selon Maryse Vaillant, pour qui la maternité et son besoin de sécurité rendent moins libre. A notre avis, là-dessus les choses et les mentalités changent...

Car infidélité signifie aussi liberté. "On peut être fidèle pour de mauvaises raisons (...) qui n’ont rien à voir avec l’amour que l’on porte à son épouse !" Et d’ajouter que certaines femmes s’ennuient à mourir avec de parfaits et fidèles maris, allant jusqu’à les pousser dans les bras d’une autre !

Pour autant, il existe aussi un vrai bonheur dans la fidélité et le désir exclusif, le bonheur d’un enrichissement réciproque, d’une complicité profonde.

Il y a des fidèles et des infidèles, parmi les hommes et les femmes, et loin de nous l’idée de distribuer les rôles des gentils et des méchants !