« La Grèce classique ignore les frontières entre littérature "normale" et littérature érotique. Omniprésent, l’érotisme lié au culte de Dionysos, dieu de l’ivresse, de la joie et des bacchantes, se développe de façon spontanée et évidente dans les textes. » Dans La littérature érotique ou l’écriture du plaisir, Franck Evrard évoque une période révolue où la littérature érotique avait pleinement droit de cité. Cet âge d’or a par la suite laissé place au regard sévère porté par les autorités sur une forme d’écriture jugée « subversive ». Mais qu’en est-il aujourd’hui ? La censure n’est plus à l’ordre du jour, mais seulement deux maisons d’éditions, les Editions Blanche et La Musardine, sont spécialisées en littérature érotique.
Quels obstacles a-t-il fallu franchir pour pouvoir publier librement les textes les plus brûlants ? A l’heure où la Bibliothèque Nationale de France dévoile enfin sa Bibliothèque de l’Enfer*, comment a évolué l’édition érotique à travers les âges ?