Passion criminelle

Le 09/03/2010

Le crime passionnel est plutôt sordide et finalement fascinant. Que se passe-t-il en cet instant précis, pour que la raison s’échappe tout à coup et que la violence exprime tout ce qui a été tu ou qui n’a pu être exprimé mieux ? La folie passagère peut avoir des conséquences effroyables, et lourdes à supporter pour qui s’est échappé de lui-même un court instant afin de commettre l’irréparable.

C’est le cas de Philippe Cousin, un homme de 50 ans, "attentionné" et "sans histoire". Non, il ne s’agit pas de dresser le portrait compatissant d’un fou furieux prêt à tout, mais bel et bien d’un homme qui a égorgé sa femme au levé du lit.
Ignoble, répugnant, inqualifiable direz-vous ? Certes, vu sous cet angle, ce n’est que peu plaisant. La raison ? Une histoire de fesses ! Mieux encore, une histoire de frustration. Monsieur est marié depuis 25 ans avec sa chère et tendre (pas tant que cela disent les avocats) mais le mariage n’a pas été consommé. Madame n’a pas voulu. C’est tout. Mais monsieur s’en est contenté sans rien dire jusqu’à cet instant qu’il qualifie lui même d’"abominable". Une dispute, une goutte d’eau, et la cocotte explose. Aujourd’hui, Philippe Cousin encourt la réclusion à perpétuité. Il dit avoir "beaucoup de honte, une grande responsabilité et beaucoup de remords".

Sans jugement aucun, restons ébahis face à ce qui nous pend au nez. Évidemment, non, ce n’est pas possible, sans doute, (espérons !) que nous n’égorgerons pas notre moitié. Mais prenons-en de la graine. Le sexe (et le dialogue) ça libère et il n’est pas bon de se retenir.
La recette contre le crime : libérez la soupape, faites l’amour !