Ma prof et moi

Le 08/12/2011

J’aimerais vous raconter ce qu’il m’est arrivé à la fac, il y a quelques mois. J’étais en deuxième année de littérature, et nous venions d’intégrer le deuxième semestre : nouveaux cours, nouvel emploi du temps. J’avais entendu dire qu’une des profs qui assurait les cours de littérature appliqué était excellente, je m’arrangeais donc pour suivre ses cours de TD. Je l’avais déjà vue en début d’année, mais ne me souvenais plus de son visage. Je me souvenais par contre de sa voix, une voix que j’avais trouvée particulièrement mélodieuse. Une voix dont le timbre était clair, jovial, chantant.

Le TD se déroulait en fin de journée de 18 à 20h, et il ne restait plus beaucoup de monde dans le bâtiment. Nous étions seuls, cette prof et nous. J’arrivais donc dans sa classe, et me calais au fond comme à mon habitude, car je n’aime pas être exposée, j’aime être cachée, réflexe animal peut-être. J’étais ailleurs, je m’ennuyais vaguement, c’était la fin de la journée, et malgré la curiosité que je vouais à cette prof mystérieuse, je me disais que je devais me taper encore deux heures de cours. Elle arriva et déposa son sac sur la table. Je l’observais distraitement. Mais je ne pouvais m’empêcher de me dire que j’avais enfin devant moi le corps qui se rattachait à la voix si mélodieuse de mon souvenir. Cette femme avait les cheveux noirs, qu’elle remontait derrière sa nuque nonchalamment. Ses yeux étaient eux également noirs, profonds, son visage ovale et pâle. Elle se présenta, Sarah Schöfler. Elle parlait avec hésitation, ce qui mit à l’aise son auditoire. Je sentais bien que c’était une sorte de technique pédagogique pour ne pas paraître pédante. Rien en elle n’était arrogant d’ailleurs. Ses phrases étaient mélodieuses, ponctuées souvent par des silences, mais s’accéléraient en fin de parcours comme pour rattraper le temps perdu. Je l’observais fascinée : qui était cette femme ? Elle marchait maintenant, nonchalamment, une main dans la poche, bougeant légèrement ses épaules au rythme de sa démarche. Elle ne s’encombre pas de coquetterie, me dis-je. Elle est naturellement féminine. Elle est sauvagement féminine, me dis-je, presque étonnée par cette réflexion. Mes sens commençaient à être aux aguets. Elle embrassait sa nouvelle classe du regard et croisa mes yeux. Elle s’y arrêta intriguée. Puis elle rentra dans le vif du sujet, les poèmes de Ronsard ; elle nous distribua des photocopies et demanda de faire tout de suite un petit exercice de métrique. Elle nous indiqua les consignes que nous devions suivre, tableaux, graphes etc. J’écoutais les consignes, immobile, buvant ses paroles, le regard fixé sur son visage qui me fascinait de plus en plus. Je sortis donc une feuille, et, ses consignes me semblant tellement limpides, je fis l’exercice en quelques minutes. Elle vint me voir presque aussitôt, regarda par dessus mon épaule un moment, et prit ma copie. Elle la tendit au reste de la classe et dit « voilà l’exemple type de ce qu’il faudrait faire ». Elle montra deux ou trois choses dessus, et la remit sur ma table.

Les cours suivant, c’était du pain béni, je pouvais arriver stressée par la journée, énervée, je décompressais instantanément à peine la pied posé dans sa classe. La regarder me détendait comme par magie. Ma fascination pour elle devait être tellement évidente que son regard s’arrêtait de plus en plus sur le mien, et de temps en temps, nous nous regardions longtemps, profondément.
Nous avions pris l’habitude au fur et à mesure des cours de nous retrouver à ma table. Je pouvais à peine lever le doigt qu’elle venait déjà à moi. Elle venait silencieusement, comme si nous étions déjà dans le secret. Je posais alors ma question à voix basse parce que ma respiration devenait difficile. Et alors, elle se penchait sur moi, les mains posées sur la table, le corps en avant, et je me repaissais de sa présence. Je la buvais du regard, me ramollissais, fermais à moitié les yeux, et voulais enfouir mon visage dans ses cheveux d’ébène et dans son cou. Elle répondait à ma question doucement, s’arrêtant sur chaque mot, pour que sa réponse dure le plus longtemps possible.

Un jour, elle vint derrière moi, lire par dessus mon épaule. En m’indiquant quelque chose avec son index, son bras vint effleurer ma joue. Ses seins effleurèrent mon dos, et l’un de ses boucles de cheveux toucha mon cou. Je frémis, elle le remarqua et s’arrêta de parler. Elle resta longtemps comme ça, le doigt posé sur ma feuille, ne montrant plus rien. Ma tête penchait comme malgré moi contre ce bras toujours tendu. J’étais enivrée, saoule, ma bouche instinctivement allait toucher le tissu de son pull, quand elle reprit ses esprits et dit : « ici, vous pourriez trouver une réponse plus affinée… ». Puis s’arrêta un moment. Je répondais par un léger rire. Son visage s’abaissa alors au niveau du mien et elle me susurra « si vous êtes aussi intelligente que charmante, Rien ne devrait vous poser de problème ». Ce rien m’apparût soudainement comme une immense invitation aux sens. Avant que je puisse faire quoique ce soit, elle était déjà partie, et je restais là, saisie, pétrifiée.

Comment échafauder un plan pour me retrouver seule avec elle ? et alors que lui dire ? je n’arrivais pas à aligner deux phrases, moi si hardie dans la vie, si téméraire, provocatrice. J’étais réduite à l’état de « corps à prendre. » Rien que d’y penser d’ailleurs, je mouillais méchamment mon froc. Je décidais de l’attendre à la fin du prochain cours. Avec une question pertinente. Laquelle. Je réfléchissais à nouveau. Je me faisais la réflexion amusée que dans les films de cul, c’était facile, la prof si convoitée devenait en un clin d’œil une prof à domicile qui donnait cours sur le lit. Je l’imaginais sur mon lit, deuxième inondation. Bref, je l’attendrai pour la prévenir d’une absence et puis j’enchaînerai sur quelque chose d’intéressant.
Le jour où je décidais de l’attendre, elle parla du Banquet de Platon, et de toutes ces amours homosexuelles décrites là. La course de son regard tombait presque invariablement sur le mien et s’y arrêtait avec force, autorité, domination. Le cours se terminait en même temps que la nuit tombait. A la fin du cours, il faisait nuit noire. Les gens partaient lentement, et je décidai de ranger mes affaires plus lentement encore. Je me retrouvai enfin seule avec elle. Je m’approchai donc d’elle, avec quelques phrases bateau à lui sortir. « Je ne serai pas là dans deux semaines », lui dis-je. Elle me répondit distraitement « d’accord » et je restais là debout sans savoir quoi faire. J’allais partir piteusement et en colère quand elle me demanda à brûle-pourpoint : « quels autre cours vous suivez dans ce semestre ? ». Je répondis alors « les cours d’art plastique, l’option musique ». Nous nous dirigions lentement vers la porte, elle l’ouvrit, me fit passer devant elle.
Dans le couloir, il faisait noir, je parlais je ne sais pas pourquoi, doucement, penchée sur elle, et elle m’écoutait les yeux baissés, recueillie on aurait dit. Elle ralentissait le pas et par la force des choses, nous nous arrêtions souvent. Arrivées à l’ascenseur, nous nous faisions face, j’avais le regard baissé, et elle balayait mon visage, et je ressentais ses regards comme des caresses physiques et profondes, mes joues s’empourpraient, mes lèvres s’humectaient, je relevais les yeux et croisais son regard. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Nous rentrâmes, les portes se refermèrent. Mes yeux étaient à nouveau baissés, quel moment, me dis-je, j’étais gênée et par ailleurs engourdie de chaleur. Je relevais encore une fois les yeux vers elle, et souriais cette fois-ci. Elle me sourit à son tour et d’un coup sans crier gare dit « et merde », s’avança vers moi brusquement, et m’embrassa. Ma surprise n’a duré qu’une seconde et laissa place à un sentiment de délivrance. Ses lèvres étaient entreprenantes, fortes, sa peau était épaisse et ma bouche s’effaçait au contact de la sienne. Sa langue brisa le barrage de mes dents, et sans trop de résistance j’ouvrais ma bouche pour accueillir son suc, sa moiteur, sa sève. Sa langue toucha la mienne, nous nous serrâmes dans les bras malgré nos vêtements lourds de l’hiver. Mes mains machinalement s’engouffrèrent en dessous de son manteau, vinrent toucher ses hanches, son dos que je serrais contre moi. De la sentir si proche de moi, de sentir son corps toucher le mien, son odeur s’infiltrer dans la mienne, je sentis grandir une excitation. L’ascenseur descendait et ouvrit ses portes au rez-de-chaussée et nous sortîmes. Je ne disais rien, je ne savais pas quoi dire, que dire ? Dans la cour, l’une à côté de l’autre, nous marchâmes comme des somnambules, planquées dans nos gros manteaux. Arrivées dehors, sans me demander, elle héla un taxi et m’ouvrit la porte. J’y rentrais précipitamment, elle rentra à son tour et dit au chauffeur « à l’Hôtel, rue d’Aboukir s’il vous plaît ».

Elle m’emmenait dans Paris la nuit, la lumière des réverbères éclairant nos visages, je n’étais pas excitée, je ne savais pas pourquoi, mais sereine, et elle regardait à travers la vitre. Par curiosité, je mis ma main sur sa cuisse, le haut de sa cuisse, elle se retourna et me regarda. Je pressais ma main en souriant et elle bâta des cils. Je remontais ma main doucement et vint la caler dans l’endroit chaud et déjà moite d’entre ses jambes. Elle mit machinalement son manteau sur ma main, pour que je puisse opérer librement sans être vue. Je massais lentement cette zone, et elle bougeait imperceptiblement son bassin. J’avais envie de m’agenouiller devant elle, de lui retirer son pantalon et d’y engouffrer ma langue. Et le taxi continuait à nous emporter dans les rues sombres et froides. Il s’arrêta rue d’Aboukir devant un petit hôtel. Elle régla la note, nous sortîmes. Elle commanda la chambre à un type parfaitement indifférent, et nous gravîmes les escaliers. A peine rentrées dans la chambre, je la plaquais contre le mur, j’avais attendu, attendu, elle se laissa faire, et je déboutonnais son chemisier, vite. Je vis ses seins compressés dans un soutien gorge noir. Je baissais la bretelle droite et vis pondre le téton que je me mis à lécher avidement. Il commençait à se durcir, je la sentais incertaine plantée sur des pieds défaillants. Je pressais en même temps ses fesses, et me collais contre elle. Mes mains vinrent devant et déboutonnèrent son jean que je baissais prestement. Elle marqua un temps d’hésitation, ma précipitation peut-être lui faisait peur, mais j’étais déjà agenouillée, baissant sa culotte. L’odeur était dense et fruitée et me rendit folle, j’engouffrais ma bouche tout de suite dans sa toison brune et épaisse, et cherchais avec ma langue son clitoris. Tout son sexe était inondé, gonflé, onctueux, j’adorais ça. Je trouvais ce petit morceau de chair rond et dur, et me mis à le lécher. Ma main gauche cherchant en même temps l’entrée de son vagin. Ce dernier était tout offert à moi, béant, large. Les femmes mûres, quelle volupté, ce sexe qui avait tant servi déjà, à donner et recevoir du plaisir.
J’enfonçais lentement et sûrement trois doigts, et enfin elle gémit, gênée mais à ma merci. Je l’allongeais sur le lit sans toute fois la lâcher, je continuais, moi accroupie par terre à lécher son sexe, et à enfoncer mes doigts en elle. Aimait-elle que je les bouge à l’intérieur ou que je les enfonce sèchement au plus profond comme le ferait un homme. Je fis les deux techniques et la seconde marcha plus que la première. Mes gestes étaient alors lents et larges, et fermes, mes doigts allaient au plus profond d’elle, elle se dilatait de plus en plus, et je pus enfoncer tous mes doigts. Je bougeais maintenant mon bras entier, et mon bras entier se contractait pour donner à l’étreinte encore plus de vigueur. Elle criait parfois, gémissait aussi. Sa main courait dans mes cheveux, elle balbutiait mon nom. Je retirais mes doigts et calais mon visage entier entre ses jambes. Ma langue qui était restée jusqu’alors à la surface vint s’enfoncer en elle, le plus loin possible. Elle retira de force mon visage d’entre ses jambes et me dit « viens, viens », elle m’attira vers elle, pour m’embrasser.
A sa façon, je compris bien qu’elle voulait maintenant être la maîtresse de la situation. Je me laissais donc faire, elle me bascula sur le lit, retira mes chaussures et mon jean serré, toucha ma culotte, et me demanda « qu’est ce que tu aimes ? ». Je répondis « par derrière ». Elle me retourna sur le ventre, retira ma culotte et écarta mes jambes. Je ne sais pas pourquoi j’aime être baisée comme ça, j’aime ne pas voir, mordre l’oreiller. Elle touchait ma toison déjà onctueuse et inondée. Ca l’excita, et elle n’enfonça pas ses doigts, exprès pour que je lui demande, je lui demandais « s’il te plaît, baise-moi, s’il te plait » en bougeant langoureusement le bassin. Elle enfonça alors lentement ses doigts en moi, ça me procura un plaisir sans borne, ma tête s’enfonça dans l’oreiller, mon corps s’affaissant entièrement. Elle les enfonça de nouveau plus rapidement et profondément cette fois. Un plaisir électrique me fit bouger le bassin de haut en bas en cadence, cadence qu’elle adopta. Ses secousses toujours plus lentes et profondes avaient définitivement fini de me dilater. Elle plaça ses mains sur son bassin pour pouvoir me prendre en levrette et que je sente contre mes cuisses, ses cuisses à elle et sa peau. « Hum, c’est bon » je murmurais, elle accéléra le tempo, et mon plaisir devint plus violent plus fulminant. Je pouvais jouir, je le savais, je ne pouvais pour cela que frotter mon clitoris quelques minutes. Je me touchais donc, et elle continuait à enfoncer ses doigts en moi, elle me dit avec une satisfaction non déguisée « ce que tu es humide », je répondis « oui, oui », le plaisir en moi montait par vagues, toujours plus grandes, le plaisir allait bientôt m’envahir tout entière. Le moment de paroxysme arriva, l’émotion éclata dans mon cerveau comme un violent jais lumineux, je criais, tous mes membres se crispèrent en un seul geste puis se figèrent, elle attrapa ma main qu’elle serra. Et je m’écroulais anéantie, le cœur battant sur le lit.
Elle s’allongea près de moi, j’étais à elle.

[gris]Lise[/gris]

Commentaires (12)

  • Adrien

    un très beau texte qui révèle la profondeur du désir féminin, la volupté de l’amour physique entre deux femmes. Merci Lise

  • Lise

    Merci Adrien :)

  • Alice

    le début est trop long !! dommage parce que la fin est.... délicieuse :pp

  • Tam

    j’aiiime !!!!! Une folle envie me prend de faire l’amour à une femme..

  • Stéphanie

    Le début est excellent car il fait bien monter le désir, qui donne plus de puissance au plaisir ! D’ailleurd je vais en profiter Aplus !

  • Fantôme

    ah, mademoiselle, à lire votre histoire, un violent jais bâta mes flancs...

  • Alexandre

    Une folle envie me prend de faire l’amour à ma copine. merci Lise

  • cameron

    Je crois le plus joli texte de la catégorie écrit jusqu’ici ... il y en a d’autres peut-être ... ?!

  • Lise

    j’y pense, merci en tout cas !

  • Michel

    Très beau texte, excitant, avec une belle écriture. Bravo ! Comment voulez vous après ça que les hommes ne soient pas excités par l’idée de l’Amour entre femmes ;-) ?!!!

  • VOFysuLikcZDMKyt

    En relisant mon bleilt m’est revenu en me9moire une comptine qui colle bien aux neurones ;-)"J’fais pipi sur l’gazon pour embeater les cocinnellesJ’fais pipi sur l’gazon pour embeater les papillonsPipi gazon papillons coccinellesPipi gazon coccinelles papillons..."Et maintenant nous reprenons tous en choeur...Avec e7a, si j’explose pas mes hits gougueules...

  • Louis

    Superbe récit !
    Qui me fait regretter de ne pas être prof :-)