L’accessoire (3ème partie)

Le 13/08/2010

Caroline défit le ruban noué autour du paquet, puis en ôta le couvercle. En se penchant pour regarder à l’intérieur, elle y trouva, délicatement posé sur un petit coussin blanc, le gode-ceinture promis. Le gode en lui-même était d’un noir brillant comme de l’obsidienne. Il était aussi rigide qu’un bout de bois dur, et ses dimensions impressionnèrent les deux jeunes filles. Sa base était collée sur le devant de la ceinture dont Caroline allait s’harnacher. Celle-ci avait la forme d’une bande de tissu finalement assez fine, d’un noir tout aussi profond que celui de l’engin qui y était accroché, et dont une partie passait également sous le sexe et remontait entre les fesses, exactement comme un string.

Caroline sortit délicatement l’instrument de son écrin, tel un trésor précieux. Claire posa la boîte vide par terre, à côté du lit, puis, irrésistiblement attirée, tendit la main pour caresser le gode – pour l’apprivoiser. Une nouvelle fois, Caroline dut faire claquer sa main sur la sienne pour la faire revenir à la raison et à sa juste place. Sans un regard pour sa partenaire qui s’était recroquevillée dans un coin pour ravaler son humiliation, Caroline se leva et s’équipa de son dard. Quand elle eut bien fixé toutes les attaches, il s’éleva fièrement jusqu’à atteindre une horizontale parfaite. Elle serra sa main autour de la hampe comme elle avait vu les acteurs faire dans les films, et une décharge d’adrénaline la parcourut. Elle se sentait puissante, conquérante. Dominante.

Elle revint sur le lit, en tenant toujours son sexe d’une main – cela n’était d’aucune utilité pour le garder érigé, mais l’excitation que Caroline trouvait dans ce contact le rendait impossible à rompre. Elle s’assit au bord du lit, les pieds bien à plat sur le sol, et se saisit du poignet de Claire pour la tirer brutalement à elle. Claire bascula à cheval sur les cuisses de Caroline. Elle sentit la dureté froide du gode qui se dressait à la verticale tout contre elle.

— Maintenant empale-toi.

Sans plus attendre Claire se redressa en prenant appui sur les épaules de Caroline. La pointe du gode glissa le long de son bas-ventre, dépassa son clitoris encore saillant, et se présenta face à l’entrée de son vagin lorsqu’elle s’immobilisa. Caroline entoura alors la base de l’engin de ses doigts pour le maintenir en érection quoiqu’il arrive. Et Claire entama sa redescente.

Les deux filles retinrent leur souffle et gardèrent les yeux rivés sur le gode tout le temps que dura l’opération. Pas un son, même le plus faible des gémissements, ne vint briser le silence qui régnait dans la chambre avant que le gode n’ait entièrement disparu en Claire. Cette dernière partit alors d’un rire quasi nerveux, saccadé, incrédule. Elle passa plusieurs fois ses doigts sur et autour de son nombril, n’en revenant pas que derrière celui-ci le gode atteignit une telle hauteur en elle. Elle était prise jusque tellement loin dans son ventre, c’en était extravagant.

Caroline non plus ne dit tout d’abord rien. L’accessoire qu’elle s’était attaché autour des hanches n’était évidemment relié en aucune manière à ses terminaisons nerveuses, et pourtant elle avait reçu une immense bouffée de plaisir tandis qu’elle comblait la chatte de Claire. Elle voulut vivement en avoir d’autres similaires, ou mêmes plus fortes encore, et entama dans ce but le pilonnage de cette même petite chatte. L’idée de satisfaire Claire était absente de l’esprit de Caroline ; il s’agissait uniquement de se satisfaire elle. Elle fessa donc sa soumise, dans le but de la rappeler à ses obligations. Comme celle-ci ne comprenait pas son dessein (ou bien faisait mine de ne pas le comprendre) elle lui administra une claque plus brutale encore sur le cul, couplée à un ordre verbal tonitruant.

— Et bien bouge maintenant, petite pute !

Et elle la fessa de nouveau, sans même lui laisser une chance de s’amender. Honteuse, Claire se mit maladroitement en branle de bas en haut. En poussant un bruyant soupir d’exaspération, Caroline se saisit de ses mains et les posa sur ses épaules pour lui fournir la base nécessaire. Mais une autre chose freinait encore Claire dans son désir de se lâcher entièrement. Le barreau qui l’entaillait était tellement long et large qu’il provoquait en elle, malgré elle, un blocage psychologique dû à la frayeur de la douleur. Une partie de son être était prête à accepter de coulisser sur ce pylône, mais à la condition de ne pas le faire trop énergiquement. Les premiers allers et retours furent donc précautionneux. Délicats. Sages. L’autre part de Claire, la part cochonne, en hurlait et en pleurait intérieurement de rage. Heureusement pour elle Caroline se décida à prendre radicalement les choses en mains.

Les mains de Caroline empoignèrent le cul de Claire comme on se saisit d’un vulgaire objet, en avaient écarté les deux fesses en affectant de ne pas être au courant qu’elles étaient faites pour être jointes, et s’en servaient de prise pour ballotter son corps tout entier autour de l’axe du gode. Claire n’aurait jamais pu imaginer que Caroline était capable de gestes d’une telle force physique. Cette dernière parvenait littéralement à la soulever jusqu’à ce que seul le gland se trouve encore en elle. Et la manière dont elle relâchait sa pression pour faire retomber brutalement Claire avait pour but évident de montrer tout ce qu’un pilonnage violent par un gode monstrueux pouvait avoir de divin, sans le moindre stigmate de déplaisir à l’horizon. Par réflexe, Claire tenta d’atténuer le choc contre les cuisses de Caroline les premières fois qu’elle était ainsi lâchée dans le vide. Puis elle comprit que cela ne servait à rien, et même que c’était contreproductif : elle aimait sentir cette percussion, elle adorait qu’au cours de cette chute le retour du gode en elle se fasse selon une accélération continue, jusqu’à ce que survienne l’arrêt brusque. Une fraction de seconde plus tard, les doigts de Caroline s’enfonçaient de nouveau dans ses fesses pour la hisser au sommet du mât.

Claire commença à accompagner le mouvement de Caroline, en prenant appui sur les épaules de celle-ci avec plus d’assurance. Maintenant qu’elle avait pris la mesure du gode, elle écartait au maximum les jambes et ondulait son bassin d’avant en arrière pour gagner à chaque coup en elle quelques millimètres supplémentaires. Caroline sentait ses cuisses être inondées par la mouille de Claire, qui s’échappait maintenant en un flot continu agrémenté d’éclaboussures à chaque fois qu’elle retombait contre elle. Cela les rendait poisseuses, odorantes. Avant de poursuivre, la chienne responsable allait devoir nettoyer ça. Caroline appuya plus fort avec ses mains pour faire entièrement sortir son barreau du sexe de Claire, et maintint cette fois sa poussée. Surprise, Claire perdit l’équilibre et, pour éviter de basculer en arrière, se renversa sur Caroline. Elle fut giflée pour son impudence, puis forcée à nettoyer tout ce qu’elle avait déversé de mouille sur ses cuisses. Elle lécha partout où les mains de Caroline la conduisaient, inconsciente de la durée de la punition ou de la sécheresse qu’elle provoquait dans sa bouche. Tout ce qu’elle sut, c’est que soudain les mains disparurent. Puis le gode et tout le corps de Caroline disparurent à leur tour. Alors elle patienta, immobile.

Caroline reprit contact avec elle en giflant d’un coup sec ses fesses avec le gode-ceinture. D’instinct, Claire adapta sa position, et se présentait désormais les épaules et la tête enfoncées dans la moquette, les bras tendus loin devant, et les reins cambrés au maximum pour présenter son cul le plus haut possible. Satisfaite, Caroline plia les genoux de façon à positionner le gode-ceinture en face de l’entrée de la grotte de Claire. Elle prit appui d’une main sur son dos et Claire accepta l’avilissement et le poids supplémentaire sans broncher. Caroline la fourra profondément mais lentement. Une fois enfoncée jusqu’à la garde elle ne resta pas mais ressortit, tout aussi posément. Elle posa alors un genou à terre et sentit que, dans cette position de levrette très classique, la chatte de Claire s’emboîtait sur son barreau avec un naturel indécent. Il n’y avait nul besoin de tordre ce dernier, de l’orienter dans une certaine direction, de le tenir bien droit avec une main. Caroline agrippa la traînée par les hanches et se mit à la défoncer sauvagement. Le mouvement qu’elle communiquait à son bassin pour activer le gode et celui avec lequel elle brutalisait sa soumise et la secouait d’avant en arrière étaient menés de concert, de sorte que son bas-ventre et le cul de Claire entraient en collision à pleine vitesse.

La chatte de Claire, déjà bien attaquée par les saillies précédentes, n’était plus qu’un gouffre. Sa bouche n’était plus qu’un long cri. Ses doigts cherchaient désespérément une prise stable dans la moquette. Caroline ne marquait aucune pause, ne laissait entrevoir aucun signe d’accalmie. Elle n’était plus elle-même, mais une pure force de la nature devant laquelle on ne peut que s’incliner et attendre que sa furie passe. Sa position et la cambrure de Claire étaient si parfaites, et l’énergie qui bouillonnait entre ses cuisses si intense, qu’elle se sentait capable de déchirer cette belle salope pendant toute la journée s’il le fallait pour l’achever.

Chacune à leur manière les deux amantes atteignaient un état second qui leur faisait abattre tous les murs d’un comportement correct, maîtrisé. Claire paraissait désormais jouir en continu, n’interrompant son hurlement d’infini plaisir que lorsque l’air venait à manquer dans ses poumons. Caroline enfouissait son engin aussi loin que possible dans sa chatte étroite, et toujours elle accentuait le rythme et la force des coups. Sous ces assauts décisifs, les jambes de Claire finirent par céder. Elle s’effondra ventre à terre, dans un dernier sanglot d’agonie orgasmique. Caroline regarda les convulsions violentes et erratiques qui prirent possession de son corps, refluèrent, tonnèrent dans un dernier sursaut puis s’estompèrent peu à peu. Elle-même sentit l’épuisement pointer en elle, en lieu et place de sa soif de luxure désormais étanchée.

Claire se retourna faiblement sur le dos. Elle sourit à Caroline, et Caroline sourit en retour, se hâtant de se défaire du gode-ceinture dont l’érection permanente était maintenant plus incongrue qu’excitante. Claire et elle tombèrent dans les bras l’une de l’autre et restèrent longtemps allongées sur le sol, à se caresser tendrement, sans avoir besoin de parler.

[gris]Camille Else[/gris]

Lire L’accessoire (1ère partie)
Lire L’accessoire (2ème partie)

Commentaires (6)

  • Laura

    Il a fallut attendre l’accessoire un petit moment, mais l’excitation était à la hauteur de l’attente.
    ça a réveillé en moi des envies de domination.
    Merci beaucoup Camille !

  • Sybille

    Je salue l’arrivée tardive mais excitante de "l’accessoire" ... vraiment sympathique cette trilogie ! Encore !!!

  • chichi

    aucune déception le troisiéme volet et bien a la hauteur !! et de loin !!!

  • fleur de désir

    une trilogie d’une intensité absolue ! bravo

  • patricia

    miam encore çà m’a donné plein d’envies avec une femme (encore un fantasme pour l’instant) j’aurais aimé une sodomie aussi

  • patricia

    miam quelle intensité çà m’a donné de l’appétit pour une femme (fantasme encore) mais j’aurais aimé une scène de sodomie