Attirance

Le 07/04/2011

« Je vous promets je ne dirais à personne que vous êtes homme à avoir des sentiments ».
Je tournais les talons aussitôt phrase prononcée au milieu d’une assistance qui n’avait rien à envier à la plus branchée des soirées mondaines. Il n’osait même pas me courir après, de peur de se faire interpeller par un bouquet de groupies guindées capables de n’importe quoi pour atterrir dans ses bras. Ce type avait dépassé les bornes. Il puait le dragueur invétéré, il était beau à vaciller, une plastique parfaite avec une connerie proportionnelle à son esthétisme …Mais pour autant, il était délicieusement séduisant pour peu qu’on ne fasse pas projet d’avenir, une nuit, deux au plus, mais au-delà pure utopie au risque de mourir d’ennui !
Comment avais-je abouti ici me direz-vous …Un concours de circonstances, un putain de concours de circonstance assaisonné d’un soupçon de curiosité de ma part. Ma générosité me perdra surement mais en l’occurrence, j’étais assez fière de mon pire des défauts pour une fois …
L’endroit était coquet , presque insolite dans le luxe des pièces consécutives , bibliothèque armée des plus beaux manuscrits , juxtaposant des Chesterfield haut de gamme , des cristaux de Baccarat aux cotés de Whiskys sans âge à l’image des propriétaires des lieux …Tout était presque parfait, pour une jeune et exubérante femme comme moi , tout était presque idyllique. Ce décor de la haute bourgeoisie alimentait ma latente lubricité, il ressemblait tant à l’ambiance de mes romans, cette atmosphère mettant en concurrence tous les ingrédients pour une nuit riche en frivolités…dans un lieu qui ne transpirait guère que la rigidité.
Je les invente plus que je ne les vis, si bien que quand ma colocataire m’avait demandé de jouer la remplaçante dans une soirée guindée, je n’avais pas hésité un instant.
Ces derniers temps meurtrie par un amour qui avait réduit à l’état de poudre mon petit cœur déshydraté par trop de larmes versées, j’en avais perdu mon inspiration… Ma muse avait emporté avec elle ses prophéties érotiques m’enfermant momentanément dans un monde stérile de lubricité, un monde de verve sans voix, de souffle sans poésie ou encore de baise sans amant. Mais cela n’avait que trop duré, et l’envie d’écrire me titillait à nouveau. Puisant souvent mon inspiration dans les tableaux environnants, je me baladais, l’air arrogant à peine désuet dans ce décor so british, à la recherche de quelque indice capable d’aiguiser enfin la pointe de mon crayon. Les pages de mon cahier d’usage commençaient à se lamenter du manque de gribouillages qui les alimentaient. Mais à vrai dire la décoration, luminaires d’un autre siècle, tentures moirées, les matériaux, acajou et bois précieux, m’imposaient plus l’ambiance d’une enquête policière digne d’Agatha Christie, à moins que je n’invente une version plus légère du célèbre Cluedo. Mais qui est donc ici coupable de lubricité ?
A part le sourire Ultra Brite que j’avais sournoisement envoyé balader quelques instants plus tôt, et ses fans je ne voyais guère quelques personnes tous sexes confondues qui puissent bien argumenter un synopsis érotique qui tienne la route …
Mon regard était soudain attiré par un homme d’un âge déjà plus raisonnable, entendez par raisonnable doté de raison, sirotant fort élégamment une coupe de champagne. Séduisant, plus que beau, la cinquantaine, un look soigné, un catogan pour signifier son caractère pas ordinaire.
Rares sont les hommes se démarquant du lot, mais lui naturellement, m’apparaissait comme un être à part … et j’aime les hommes élégamment extravertis dans leurs tenues. Celui-ci m’attirait plus que d’ordinaire, et sa manière hautaine de me snober accréditait mon attirance …J’en avais oublié mes recherches en inspiration, prise à mon propre piège d’architecture littéraire.
Mon attitude soudain désorientée aurait pu traduire ma faiblesse, alors avant que de me rendre ridicule, je saisissais une coupe de Champagne passant à ma portée, ainsi qu’un toast que je grignotais du bout des lèvres. Un peu de contenance me sauvait un instant d’une déconvenue dont je ne tenais absolument pas à être l’otage. Cependant impossible de passer inaperçue au milieu de l’assistance …Il faut dire que ma coloc depuis peu, m’avait habillée d’une robe des plus délicieuses, et des plus attirantes. Point de décolleté exagéré, point de couleur extravagante, non il suffisait juste de ne pas tourner le dos aux invités et autres hôtes. Le détail assassin résidait dans l’échancrure dorsale. A ce niveau, ce n’était plus une échancrure, mais un pousse au viol. Inutile de songer un seul instant à mettre des dentelles sous le soyeux de la robe, il aurait été impossible de le dissimuler si microscopique soit-il.
« Oh, ma chérie (il faudra que je lui rappelle que je ne suis la chérie de personne), m’avait-elle crié aux oreilles en clignant fébrilement de ses cils permanentés, tu es à croquer, ils vont tous tomber à tes genoux.

— Tu crois vraiment, à mes genoux ? Je crois que j’ai plutôt intérêt à assurer mes arrières … En général je ne dévoile mes fossettes qu’aux plus intimes, et là je crois que vais dévoiler mon intimité avant mon identité. »
Je cherchais en vain du regard les fans du prince charmant à la dentition plus blanche que la plus pure des ivoires synthétiques, les seules qui auraient pu soudain me rendre invisible dans cette assistance vieillissante presque figée. Je souriais bêtement au seul homme présent de mon âge, qui n’était autre qu’un membre du personnel …Bienveillant devant tant d’intérêt inhabituel, il me tendait une nouvelle coupe et m’abandonnait aussitôt, se dirigeant vers le si séduisant cinquantenaire qui lui murmurait quelques mots.
L’homme s’approchait de moi, obscurcissant son caractère déjà en apparence autoritaire et trempé, d’un froncement de sourcil mi inquisiteur, mi accusateur.
« Permettez que nous fassions connaissance autour d’un verre ?

— Nous avons déjà le verre, faisons connaissance !

— Rebelle ou craintive ?

— Pardon ?

— Rebelle ou craintive ?

— Ni l’un, ni l’autre !

— Alors suivez- moi »
Il se glissait derrière moi, glissait une main sur ma taille, autant dire sur ma peau ou au plus près du creux de mes reins, m’invitait, découvrant ma cambrure largement dévoilée, à le précéder et non plus à le suivre, encanaillant son regard dans la soyeuse draperie le temps de quelques pas, jusque dans un petit salon où nous attendait une bouteille d’un très bon champagne.
Cet homme qui ne s’était pas encore présenté me troublait de façon presque épidermique. Lorsque sa main était entrée en contact avec ma peau, je n’avais pu réprimer quelques frissons dont il avait apprécié l’origine sensuelle.
Sa gourmandise irréversible pour la gente féminine m’apparaissait comme une évidence, mais pour autant je ne m’expliquais pas cette attirance irrépressible qui me poussait dans ses bras, ou pour l’instant à le suivre, plus exactement l’accompagner.
Il est des hommes, comme des femmes, quand le mystère les enveloppe, il est difficile de leur résister. Mais pour autant, rien ne laissait supposer qu’une rencontre épidermique puisse scintiller autour d’un verre dans l’intimité d’un boudoir à l’écart des regards indiscrets. J’aiguillonnais son regard noir en minaudant comme une jouvencelle en quête d’un chaperon princier.
Savoir plaire est un art qui se cultive et s’entretient, mais à vrai dire au jeu de la séduction je venais de trouver un sacré adversaire...Il me jouait le bel indifférent tentant vainement d’occulter son assurance, mais il est regard si délateurs qu’on ne parvient, même avec la plus grande volonté du monde à camoufler…
Je ressentais son regard assassin scrutait le bas de mes reins avec une insistance si démoniaque qu’une brulure ravageuse envahissait tout mon écrin…Il est là le talent féminin, une perception innée, comme si la nature nous avait doté de deux yeux supplémentaires dans le dos. Intuition féminine ou intention de séduire j’argumentais ma clairvoyance d’un déhanchement chaloupé excessif, qui ne manquait pas de le faire sourire et d’éclairer son regard sombre d’une lueur en acuité. Je tournais la tête légèrement en laissant planer sur mes lèvres un sourire plus qu’évocateur. Pris en flagrant délit de confusion, ou peut être devrais-je dire d’une impudique timidité absolument troublante, il accélérait le pas légèrement tentant d’échapper au diabolique balancement d’une croupe féminine. Il se trouvait à présent à mes côtés, et, complicité d’une robe coquine, une des bretelles s’échappait de mon épaule, laissant libre cours à la fluidité du tissu. Mon sein à demi nu, stoppait la chute gris perle satinée, évitant de peu la catastrophe. Avouez que de retrouver nu devant un inconnu pour déguster du champagne aurait stoppé tout net la magie séductrice d’une rencontre en découverte.
En véritable gentleman, surement frustré qu’un sein arrogant ait pu éviter le pire, il ajustait, non sans effleurer mon épaule et mon cou, la bretelle polissonne.
Même nouvelle alchimie, le contact de sa peau électrisait mes gênes érotiques de femme sans tabous.
En gardienne du savoir plaire, j’en souriais, sans rougir, attendant prestement qu’il daigne m’indiquer le fauteuil où il désirait que je prenne place .Ce qu’il faisait avec beaucoup d’élégance et de prestige malgré son air bourru et solitaire.
Je commençais à bénir ma colocataire. Ce diable d’homme était en train de m’ensorceler sans aucune prétention, peut être même à son insu…
J’ai toujours aimé les hommes gauches, entendez par gauche celui qui n’en fait pas assez de peur d’en faire trop, doté d’une fébrile timidité à l’approche d’une femme, les rendant désirable à souhait.
Ces hommes là, j’ai juste envie de les croquer avec ou sans leur consentement.
Mais comme tous les prédateurs en chasse, il était temps que je laisse mon maraudeur devenu proie, aiguiser mon appétit. Pour ce qui était de la traque amoureuse, je venais juste de l’improviser, tant le jeu me semblait séduisant parce que forcé par le destin au risque d’y bruler mes propres ailes. Mais le destin était en train de m’abandonner. Alors que mon charmant inconnu me servait de la plus belle façon qui soit une flute de Champagne, je repérais à midi, l’allure fière et l’œil lubrique de Monsieur regardez –moi, se diriger tout droit vers nous, un troupeau de femelles délurées, mais pas trop, bourgeoisie oblige, dans son sillage.
« Vous permettez ? »
Je me levais avec le style d’une antilope dans la steppe africaine, sous le regard exagérément surpris de mon hôte. Peut-être n’avait jamais t-il vu d’antilope auparavant, mais j’en doutais …
Rabattant à la hâte, les panneaux de la grande porte à double vantail, au pied levé, je signifiais la soudaine privatisation du petit salon aux intrus « Excusez- nous c’est un salon privé » et je retournais m’assoir avec assurance et naturel.
« Non mais, je rajoutais, avant prendre de la flute que me tendait Monsieur Mystère …Il se prend pour qui je jeune con ! Trinquons à présent !

— A nous Maria !

— Maria ? Comment…
— Comment je connais votre prénom ?

— Oui je suis curieuse !

— Sur la liste des invités, je vous ai entendu vous annoncer et je suis vigilant en matière d’invités.

— Vous voulez dire que…

— Que je suis votre hôte …et que vous n’êtes pas Maria ! »
Je venais de comprendre ma méprise et m’apprêtais à partir, déposant ma flute sur la table basse.
« Ou allez-vous ? Je connais Maria, c’est une amie de mon neveu à qui vous venez de fermer la porte au nez .Il traine toujours son harem…

— Je suis désolée…de l’avoir traiter de jeune …

— Ne le soyez pas ! Je dois avouer il le méritait bien ce snobinard et puis vous êtes charmante ! Et tellement spontanée !
-Je suis venue à la place de Maria, je vis avec elle !

— Vous êtes amantes ?

— Non pas du tout, quelle idée, sa colocataire !

— Trinquons colocataire ?

— Eloïse, enchantée.

— Pierre, ravi de vous enchanter !

— Et moi qui pensais vous avoir séduit ! Je suis confuse !

— Délicieuse, vous êtes parfaitement délicieuse ! Ne changez rien !

— Aucune chance !

— Je suis sous le charme !

— Vraiment, je demande à voir !

— Ne me tentez pas, vous le regretteriez.

— Je vous laisse une chance …osez ! »
Je venais de m’offrir en toute impunité et en à juger par son sourire timidement carnassier, Pierre était ravie de mon audace !
« Etes-vous toujours aussi impudente avec les hommes et si tel n’est pas le cas pourquoi m’accordez-vous vos faveurs ?

— Pourquoi tant de questions ? Laissez se dérouler naturellement la pellicule, les marches s’enchainer…
« Il se dégage de certains êtres une séduction qui, favorisée par les circonstances, peut devenir irrésistible tout à coup ! »

— Sacha Guitry ! Quel ravage un être peut causer par la seule force de sa séduction.

— Sacha Guitry ! Croyez –vous que je vous propose un quizz ? »
Il éclatait de rire. J’aime beaucoup faire rire les hommes, cela me rassure, mais j’aime aussi les hommes qui me surprennent, me fascinent. Pierre semblait posséder un séduisant mélange des deux dont il ne m’avait pas encore dévoilé toutes les facettes.
Son comportement kaléidoscopique faisait miroiter une multitude de combinaisons qui n’étaient pas sans alimenter mes gouts fantasmagoriques…. J’aimais sa présence rayonnante, sa façon particulière de tenter de me dérouter, jaugeant mes attitudes comme un artiste prend du recul devant sa toile pour des retouches picturales et colorées. J’attendais de lui qu’il trouve la faille, qu’il se dévoile, qu’il s’ouvre à moi comme un livre d’images qui fait rêver et ébauche des horizons sur l’infini. Mes gracieuses coquetteries lui renvoyaient l’image d’une femme peu sage attentive à ses effets de séduction, ses silences inquisiteurs reflétaient l’amorçage d’une attirance détournée.
Me regardant effrontément alors qu’une bretelle de ma robe tentait instinctivement une nouvelle diversion, il rompait le silence, ces quelques secondes en suspens qui paraissent souvent une éternité.
« Eloïse, aimez-vous l’aventure et les voyages ?

— Si vous parlez de ces lointains rivages où j’aime m’évader dans mes moments les plus secrets, ces escapades imaginaires dans lesquelles j’aime à me divertir…

— Je vous parle de voyages, louer un chameau à Kairouan, une pirogue sur le fleuve Niger , écouter de la musique dans les rues de Tombouctou, ou bien encore aller voir l’homme panthère dans la savane près de Korhogo, dormir dans une case à Fort-Lamy au milieu des danses de la fécondité….
S’échapper dans des territoires presque vierges passionnants où vous ne pouvez que croiser l’enchantement dans chacun de vos parcours.

— Est ce cela que vous voulez me faire vivre en une seule nuit, me faire visiter le monde parce qu’il a de plus mystérieux et de plus enchanteur ?
Suis-je femme à faire voyager et dans sa tète et dans son corps ?

— Vous êtes femme à faire rêver !

— Je suis si loin de vous, féminité en laçage, satinage, verbiages érotiques, ou sensualité rime avec lubricité.

— Prêtresse gourmande, vous me plaisez, voyageons ! »
Ce diable d’homme me bluffait, revêtu de ses propositions évasives et magnétiques. Il portait en lui la richesse de son magnétisme subversif dont il n’était point besoin qu’il fasse démonstration.

— Vous me plaisez aussi ! »
Je me levais sans autre mot, puis prenais la direction, d’une nouvelle porte à double vantail.
A ma démarche féline, il emboitait le pas, nos deux verres et le seau à champagne en main.
Dans mon sillage j’abandonnais un à un, mes longs gants de satin noir, qui chutaient sur le sol en guise de codes sensuels. Mon collier de perle rejoignait un peu plus loin, dans une sourde chute sonore, les satinés accessoires esseulés du contact de ma peau… Ma robe n’y résistait pas, elle glissait sur mes chevilles avant de se voir abandonnée et enjambée au pied de la porte fermée que je poussais impunément Le mystère d’un grand bureau luxueux nous attendait, je n’en demandais pas tant.
Un bureau de ministre attendait que ma croupe veuille bien lui délivrer ses secrets.
Pierre, sous le charme des mes audaces abusives, déchargeait ses mains, avant de récupérer les vestiges de mon effeuillage, de les déposer sur un fauteuil accueillant, de refermer les portes et d’en tirer le verrou.
Face à lui, une femme à peine vêtue d’une paire de bas et d’escarpins à haut talons, qui par le jeu des miroirs environnants, jouait une diabolique multiplicité.
Quelle diablerie m’emportait, j’étais comme envoutée !
Avait-il ramené de ses voyages lointains, le talent des vaudous africains…Je ne demandais plus qu’à être dépossédée de cet envoutement aussi spontané qu’incompréhensible et possédée par lui pour qui le désir me brûlait à présent.
Pierre, cet inconnu une heure avant, distillait dans mes veines, de façon insidieuse, au même rythme qu’un goutte à goutte, la sublimation du désir. Par le jeu des miroirs environnants, il recherchait la moindre sensualité de mon regard, sans jamais plonger le sien dans mes yeux audacieusement imprécis quant à leurs émotions. J’ai d’ordinaire cette capacité de ne pas baisser le regard, pire peut être d’argumenter mes envies sans jamais prononcer un seul mot. L’alchimie des êtres et des instants fait le reste, mais fallacieusement Pierre m’avait enfermée dans un labyrinthe jalonné de miroirs. J’étais la cible de ses regards démultipliés par les jeux miroitants, ses regards effleurant, coulissants, dégoulinant sur mon corps, s’immisçant dans mes chairs les plus intimes. Ses pensées même les plus secrètes transpiraient de la prunelle de ses yeux m’ordonnant obéissance et abandon. Je baissais les yeux avant de les fermer, m’imposant une pudeur qui n’était pas la mienne, attentive au moindre déplacement d’air, à la moindre respiration capable de m’emporter. Une diablesse avait pris possession de mon corps … Un désir irrépressible de me faire prendre presque bestialement alimentait mes veines de femme ensorcelée, embrasait mes fesses posées sur le bois glacé de l’immense bureau qui aurait pu accueillir une bonne quinzaine d’hommes en réunion professionnelle.
Dans ma tête tout s’embrouillait, mes fantasmes du moment dépassaient ma raison… j’imaginais Mon maitre, Pierre, offrir sa nouvelle amante à des hommes sans têtes, avides de découvrir la tiédeur de mon sexe, la saveur de mon nectar par des doigts anonymes et obscènes concrétisée. Mes cuisses s’entrouvraient, s’ouvraient, comme un fruit mur et juteux appelant en silence et soupirs psalmodiés une fécondation stérile mais riche de plaisir, réclamant punition pour autant d’impertinence suggérée. Des frissons tièdes et glacés me transperçaient le corps comme autant d’amants inconnus en train de me baiser. J’attendais frémissante, mes coudes sur le bureau glacé, une cambrure si prononcée qu’elle aurait pu me rompre, mes longues cuisses gainées de soie et de cyprine, que Pierre ou ses complices que j’avais inventés viennent enfin éperonner ma chatte méritante …
« Eloïse, Eloïse, vous tremblez, vous êtes glacée, mettez cela sur vous, que vous est-il arrivée, j’ai cru que »
Il m’enrobait de sa veste, puis m’abandonnait un instant, avant de revenir avec ma robe de satin. Il habillait ma nudité succinctement, autorisant à sa vision les codes de ma perversion, mon sexe en perdition, toutes ailes déployées, me seins aussi durs et tentant que ceux d’une statue de marbre … Il s’éloignait élégamment, sous mes yeux mi clos, jetait une buche dans l’âtre craquait une allumette et incendiait la pièce d’une lueur satanique tout autant que mon corps à demi dénudé sur un bureau glacé rappelant l’autel des offrandes aux Dieux mythologiques.
Investie du rôle de sacrifiée, j’attendais de lui qu’il se jette sur moi, qu’il me supplicie de ses griffures et ses morsures, qu’il lape mes envies et aspire mon plaisir, mais il n’en faisait rien…
Du sacrifice, je passais en un instant à la soumission. Il s’installait confortablement dans un fauteuil face à moi et me demandait autoritairement :
« Caresse toi pour moi, et regarde moi quand tu le fais …Je veux voir ton regard défaillir sous ton plaisir, alors, alors seulement, je te donnerai ce que tu réclames avec autant d’insistance dans le reflet de tes yeux verts …Je te baiserai avec toute l’impudeur que tu mérites. Tu es femme à baiser et à aimer aussi ! Alors Baise moi de tes envies, de tes gestes d’amantes délurée, fais mon bander de ton plaisir et…je t’aimerai ».
Je m’emparai de la coupe à portée de main, la buvais d’un seul trait, la balançais par-dessus ma tête, et alors que des éclats de verre jonchaient le parquet du sol, je glissais ma main entre mes cuisses, mon regard assassin plongé dans celui de Pierre.
Etait-ce donc ce voyage dont il m’avait parlé, un voyage érotique peuplé de spectres d’hommes en train de m’honorer de leur virilité, peuplé de sensations nées d’un mélange d’exhibition, de domination et de perversion. L’enjeu était unique, un plaisir empirique dans un monde luxueux et luxurieux.

Combien j’avais aimé son pouvoir persuasif. Ne songeant qu’à nourrir ses pulsions de lubrique voyeur, à alimenter ses fantasmes de mâle prédateur, ne rêvant qu’à lui mettre l’eau à la bouche à la vue des ailes de mon papillon émettant leurs codes érotiques, je me prêtais avec audace et persuasion à ses autoritaires envies.
Le crépitement du feu dans la cheminée, le lointain brouhaha d’une fête battant son plein, les rires et les musiques mêlés, étouffés, ceinturés par l’éloignement, mais si présents qu’ils en étaient excitants parce qu’intrus. Tous ces sons résonnaient dans ma tête, comme une invitation ludique et lubrique à la fois, une émulation en exaltation, à séduire sinon à condamner mon hôte pour tant de prosélytisme.
La pudeur, n’était plus de mise, presque intolérable devant ce prétendant si peu vertueux, dont la seule intégrité n’était qu’érotique. J’aimais Pierre pour ce qu’il représentait à mes yeux, pour cette image d’un amant audacieux, enfin un homme capable de répondre à mes attentes peu ordinaires, un homme capable de saisir la sensuelle provocation d’une femme peu probe dans ses incantations au plaisir.
Je lui offrais le plus beau de mon plaisir, quand mes doigts curieux et orgueilleux s’appliquent à révéler à mon sexe, l’essence même de mon plaisir, une jouissance rare, intime, très intime. J’étais spectacle de ses désirs, un corps en transe dans le plaisir, cuisses largement ouvertes, béatitude incontrôlée, regard pervers disséminé sous l’éclat vert de mes yeux dévoyés.
Bouche entrouverte, lèvres impures, doigts imprégnés de mon désir de turpitude, mes reins cambrés, mes seins tendus, paroles obscènes et ingénues sillonnaient le chemin de ma concupiscence, celui d’une catin obéissante ou d’une femme éperdue.
Frissons mêlés, muscles bandés…désirs, plaisirs et froidures, mon corps de femme condamnée constellaient, donnant à ma peau ondoiement et attraction mirifiques.
Pierre, n’y résistait pas entre culpabilité et désir. Alors, que le plaisir m’envahissait par tous les pores, que mes cris et mes prières obscènes argumentaient ma jouissance foudroyante, Pierre se ruait vers moi, sa veste à la main, m’en recouvrait les épaules, avant que de recouvrir de son corps ma nudité et mon cou de baisers gourmands et troublants.
M’arrachant à mon orgasme, sans condamner mon errance érotique, il m’enveloppait dans ses bras et m’emportait, encore fiévreuse et possédée d’un rythme cardiaque étourdissant, devant les flammes incandescentes de l’âtre.
Il avait perdu l’autorité de son regard au profit d’œillades, plus complices, plus tourmentées aussi. Très furtivement je ressentais en lui, une culpabilité, un peu comme s’il se maudissait d’avoir dirigé égoïstement une femme qui ne méritait que son attention, qui ne méritait que d’être désirée en douceur. Les paradis perdus lui échappaient soudain, comme peut nous échapper un destin en une fraction de seconde.
Je revêtais mon costume de louve, chavirée par ce soudain revirement, ma mémoire en ruine sur mes anciens amants, sur mes amours passées, avec une envie de Dolce Vita improvisée, une envie de chair et de luxure pour un homme qui venait de chambouler mes plus pures émotions. Le désir, pour le plaisir, pour son plaisir, une envie furieuse de le posséder avant qu’il ne me possède. Ondulante sous ses baisers morsures, amoureuse intuitive d’un homme piégé à la subtilité de ses propres dérives, j’inversais les rôles en un tour de main. Enlaçant son bassin, de mes longues cuisses envoutées, de prédateur qu’il était j’en faisais ma proie.
D’un seul jeu de reins, je basculais Pierre encore vêtu d’un costume de soirée, chevauchais son bas ventre, enserrais ses hanches, et j’étais sur son corps cet esprit perverti que je lui destinais. Prisonnier de mes charmes, prisonnier de ma sauvage sensualité, son regard obsédé par l’impudicité de ma nudité gouvernante, il abdiquait sous mes baisers, sous mon viol féminin. Combien j’aimais à présent mon pouvoir dominant et cette magnanimité avec laquelle il se prêtait à mes nouvelles exigences.
Il se laissait dévêtir lentement. Diabolique dans mon évolutif effeuillage, j’ôtais un à un ses boutons de manchettes, avant que de le libérer d’une cravate trop serrée que je glissais autour de mon cou, et d’une chemise blanche à ses initiales brodée dont je prenais soin de revêtir une partie de ma nudité , lui autorisant une large vue sur mes seins à moitié dérobés… Poupée de cire fantoche ou furibonde amante, je lui laissais le choix, d’un regard, un seul regard délicieusement assassin. Sur mon corps alangui tout n’était plus qu’une onde, en dessous de sa ceinture un séisme éminent, dont je ressentais déjà les secousses sismales envahir le bas de mes reins. Son envie était là, tout près à mes cotés, à porté de mes mains, en violence de désir de se faire libérer.

Investie du pouvoir empirique de la féminité dans le désir, je jouissais de la situation que Pierre m’octroyait. La sève érotique bouillonnant dans mes veines, nourrissait mes désirs jusqu’à leur paroxysme.
Prisonnier de mes chaines de femme dévergondée, Pierre me laissait, à ma guise, la souveraineté de mes actes dirigés par mes divagations charnelles et primitives.
Mes yeux courraient longtemps sur son torse palpitant, décryptant chaque code de sa fébrilité. Je voyais en lui, l’instant d’une seconde l’image d’un homme atterré et attiré à la fois, par une goule dont il sait qu’elle va le dévorer.
Sur son front perlaient déjà l’affolement de son ventre, là fièvre de son sexe. Cette queue courtisane encore prisonnière des tissus et d’une ceinture assassine, ultime bastion avant l’assaut final, exaltait mon plaisir à faire durer le siège.
Ultime dérobade, sous mon inaliénable transgression, son regard déclinait l’invitation du mien à la complicité pour ce jeu démoniaque dont j’inventais les règles, au fur et à mesure de ma concupiscence.
D’une main j’immobilisais son corps, presque virtuellement réservant à l’autre un divertissement bien plus lubrique.
Mes œillades incendiaires jaugeaient les distorsions d’une braguette tendue par un sexe turgescent. Cette proéminence soumise à mes désirs, à mes choix de la libérer ou pas, pervertissait mes gênes de femme désirée. Je promenais ma main sur le tissu torturé, recherchant l’inflation de cette tige d’amour, mortifiant mon amant sous un tel châtiment.
L’instant était venu de libérer l’obélisque de chair. Défaisant la ceinture, sans douceur, ni mesure, dé-zippant la fermeture en un éclair, je prenais du plaisir à découvrir enfin le trophée de luxure. J’aimais l’absence de sous vêtement, véritable stimulant d’appétence libidineuse. Un pal de chair et de sang, surgissant comme un diable s’échappant d’une boite trop étroite, me faisait frissonner de gourmandise.
Je réservais un sort encore languissant au pantalon ouvert sur cette queue dressée.
A genoux, je libérais le bassin de Pierre, étreint du carcan de mes cuisses serrées et volontaires, lui offrant soudain la vision de ce corps féminin harmonisé de masculin. Puis je glissais lentement son pantalon sur ses chevilles, omettant volontairement d’intégralement le dévêtir. Il était là, à la merci de mes caprices, entre retenue et une envie féroce de me culbuter sans préavis pour tant d’hardiesse.
Deux petits seins érotisés par une cravate disciplinée, une chemise bien trop grande au col impeccablement amidonné, dégageaient de mon corps une délicieuse ambiguïté sexuelle qui ne lui laissait guère espérer un quelconque champ de manœuvre, tout homme et combattant qu’il était.
Il le savait, le devinait, le lisait dans mon regard …J’allais le baiser ! Lui offrir le plaisir d’être désiré, lui offrir le plaisir de sentir mon écrin enrober son sexe de ma tiédeur humide, lui offrir le plaisir de subir les assauts de mon bassin ondulant, cadencé au rythme de ses gémissements à mes soupirs mêlés.
Diaboliquement excitée par la délégation dont il m’investissait par obligation, jouant d’impudeur et de maléfice, sur son pieu dressé et fier, je m’empalais doucement, jusqu’à la garde, concrétisant définitivement ses intuitions, sous mon regard dominateur et perçant.
Une magie maléfique enveloppait presque instantanément mon corps. Les flammes de l’âtre semblaient donner à ma silhouette un pouvoir ensorceleur. En pleine possession de ma monture charnelle, j’accordais mes mouvantes pulsions au rythme de ses désirs grandissant dans le creux de ses reins. Maitrisant les assauts de mon bel étalon, mon sexe argumentait ma jouissive gourmandise de sensuels chuintements. Dégoulinante de plaisir jusque sur son bas-ventre, j’entamais une danse, célébrant le plaisir dans une ambiance digne d’un sabbat érotique, me livrant sans complexe à l’exploration de tous nos sens.
Nos effluves érotiques mêlés, sanctifiant le péché en toute impunité, épiçaient mes désirs de voir Pierre malmené par le lubrique ballet de mes hanches, endiablées d’une incontrôlable fougue de le baiser, impudique femelle par sa queue investie.
Nos regards incendiés d’un plaisir distillé, essence rare par nos esprits troublés d’autant de jouissance, cherchaient dans leur reflet cette singulière complicité qui fait que deux amants ne font plus qu’une seule entité dans un accès de volupté.
Mes oreilles bafouées par les insanités dont délicieusement il m’accablait, au bord de son plaisir, aux frontières de ses vices, accentuaient les assauts de mon bassin d’insoumise maitresse. Me traitant de putain ou encore de vicieuse, il donnait le tempo à mes déhanchement .J’alternais les cadences sur ce pieu coulissant, mes ongles de sorcière dans ses fesses plantés, me cambrant démesurément, lorsque, envahie de sa queue turgescente jusqu’au fond de mon ventre, je tentais de maitriser ma jouissance. Pierre telle une fougueuse monture, soudain me désarçonnait, interrompant mon allure trop fière, mon galop érotique par trop autoritaire.
Je ne donnais pas cher de sa soudaine rébellion, ce sabordage improvisé ne faisait pas partie de mes projets. Me ruant sur son sexe, comme un fauve sur sa proie, je stoppais net la mutinerie. Glissant d’un seul coup, un seul, son sexe au fond de ma, gorge, je reprenais les rennes de ma cavalcade lubrique. Aspirant son viril obélisque, savourant son méat, j’attisais son désir d’une nouvelle raideur, plus dure, plus douloureuse, plus jouissive aussi. Découvrant sous ma langue, chaque repli secret, chaque veine gorgée d’un flux sanguin venimeux, je savourais son plaisir tout autant que le mien. La saveur de son sexe de mes fluides imprégnés, aphrodisiaque mélange aux pouvoirs censurés, harmonisait la cadence de ma bouche sybarite. Quelques larmes pré-séminales à ma salive mêlées, édulcoraient ma gorge d’une saveur pimentée.
« Arrête me criait-il, tu va me faire jouir »
J’allégeais sa douleur de résistance à ce tiède fourreau muqueux, avant d’à nouveau l’entrainer vers le feu, le feu de mes ardeurs entre mes reins cambrés.
Lui offrant la vision imparfaite de ma croupe impudique, j’enfourchais son bassin, savourais cet instant si intime, l’instant si insolite qui fait disparaitre la raideur masculine dans le puits féminin.
Divine posture ! Le feu de son regard brulait ma chute de rein quand j’entamais au rythme de mes désirs de longs coulissements, contractant mon fourreau pour mieux l’emprisonner, pour mieux le lacérer des brûlures des successifs orgasmes dont sa queue m’honorait.
Mes doigts aimantés au feu de ma luxure, mon sexe en son bouton, étayaient mon extase jusqu’au déchainement. Pierre, véritablement possédé par l’image diabolique de mon cul impudique, argumentait sa fougue de me voir emporter, en de violentes claques sur mes fesses écartées.
Paroxysme de la luxure, je ressentais sa sève parcourir sa queue complice de mon plaisir, prête à jaillir dans mon étui trempé.
L’orgasme nous atteignait sournoisement ingénieux, nous arrachant cris et gémissements dans une complicité extatique, à faire frémir les murs, de nos égarements.
Je m’arrachais à lui, récoltant sa brûlante semence sur mon ventre étourdi par autant d’harmonie.
Des spasmes épidermiques sur mon corps épuisé de plaisir et de transe paraphaient l’évanescence de l’amour consommé sans aucune convenance. Son sexe rassasié recouvrait sa raison, détendu et serein, sous mon regard ému par son alanguissement retrouvé.
Ma raison reconquise, je quittais ma monture, me retournais, affrontais son regard de mâle comblé. Je récoltais sur le bout de mon doigt, une perle séminale que je portais sur ma langue avant de me lever. De la veste de Pierre, partenaire improvisée de nos ébats sensuels, j’essuyais mon ventre, en ôtais toutes traces de la liqueur masculine.
Une coupe de Champagne m’attendait. La fraicheur du liquide apaisait cette fièvre qui encore m’habitait. Tout comme la première, par-dessus mon épaule elle achevait sa vie cristalline.
Mon rôle de maitresse prenait ici sa fin. Rechaussant mes pieds nus de mes hauts escarpins, j’improvisais celui de figurante, celui qui est au départ m’avais été attribué. J’envoyais un baiser à mon partenaire de la scène qu’on venait de tourner, revêtais mon corps du fluide de ma robe. Avant que Pierre ne puisse à mon égard manifester une quelconque émotion, je me dirigeais, malicieuse et perfide vers l’enfilade de portes à double battants qui avaient accueilli mon audacieuse intrusion plus tôt dans la soirée.
Lorsque je traversais le grand salon dans l’ambiance d’une fête arrosée, je ressentais encore le rouge sur mes joues, la fièvre entre mes cuisses, et le feu sur ma croupe dont j’éprouvais encore vivement la brûlure des fessées que Pierre m’avaient administrées.
Un instant de mise en beauté au milieu de l’assistance, bâton de rouge redessinant mes lèvres, une main sensuelle harmonisant l’ébouriffage de mes cheveux défaits.
Je prenais une dernière coupe, sortais sur le perron.
Des regards étrangers, lourds de suspicion, accompagnaient ma sortie magistralement anonyme, mais si provocante.
Mon dernier verre rejoignait ses confrères en éclats éparpillés sur les graviers du parc.
Un taxi attendait …Je m’engouffrais sur la banquette arrière !
« Eloïse ! Attendez ».
Sur le perron d’entrée à double escaliers, Pierre, me faisait de grands signes « Eloïse, votre collier ».
Je fermais la porte du taxi.
« Roulez ».
Le film était fini, par la lunette arrière du véhicule je parcourais l’image de Pierre me regardant m’éloigner. Le bruit du gravier sous les pneus…La nuit avait investie l’habitacle de la voiture …Au loin encore quelques lueurs d’une prestigieuse soirée.
Le mot fin défilait en grandes lettres sur l’écran noir d’une nuit blanche. Attirance …je l’avais le sujet de mon scenario…
J’éclatais de rire nerveusement … presque fébrilement .Je venais de créer le plus criant, scandaleux, vibrant de mes personnages, celui de mes envies !

[gris]Mystérieuse[/gris]

Commentaires (12)

  • Prii

    Wow ! Du rêve à l’état pur.. Très belle écriture malgré quelques fautes, mais là, on pardonne sans soucis !

  • MYSTÉRIEUSE

    Prii, heureuse de vous avoir fait rêver...On ne se relit jamais assez malheureusement !

  • Anonyme

    Très bien écrit. Magnifique...

  • savana

    Excellent récit poétique et érotique , une très jolie écriture .. A renouveller pour notre plus grand plaisir de lectrices

  • MYSTÉRIEUSE

    merci pour vos encouragements ...je suis flattée de tant d’engouement...

  • LvAmcbVietJwLidzDP

    is9O9P That’s way the bestest asnewr so far !

  • donkey-shot

    je suis ressorti exténué de cette lecture, qui m’a donné un réel plaisir à lire et a stimulé mon imaginaire.
    Vraiment, bravo !

    Je précise que je suis un homme : j’en avais plus qu’assez de l’image réductrice (et commerciale) du sexe et de la femme véhiculée un peu partout sur le net.
    Du coup, je me suis rendu sur ce site dans l’espoir d’accéder à une vision plus poétique du sexe. Je dois dire que c’est réussi.
    Bien entendu, je comprendrai si certaines pensent que ma place n’est pas ici, et je m’en irai sans protester, si on me le demande.

  • MYSTÉRIEUSE

    je vous remercie donkey-shot....
    je suis d’accord avec l’image réductrice du rapport de la femme à la sexualité ...
    Je suis auteur d’un blog ou l’érotisme et la poésie ont une large place , mais ne sachant pas si j’ai ici le droit de vous donner le lien , je ne saurais que trop vous conseiller de chercher mystérieuse sur un moteur de recherche ...
    Merci encore de votre commentaire

  • espagnole

    très beau texte. sensuel et pas vulgaire, comme tout ce qu’on trouve sur le net

  • Mystérieuse

    merci espagnole ! Je n’aime pas la vulgarité !

  • loupoxy

    Je découvre ce site. Ce récit m’a envoûtée, magique, sublime.

  • Ptilu

    En un mot : Sublime. Très très belle écriture. On pardonne évidemment les quelques fautes de frappe passées à travers une relecture trop rapide. Nous ne sommes pas à l’Académie, que diantre. Mais quelle sensualité, quel érotisme torride ! Une seule envie : encore, encore, encore … un homme conquis par cette mystérieuse Mystérieuse.