Souvenirs, souvenirs…
Le 28/10/2010
Muriel m’avait suppliée de l’accompagner à cette soirée des anciens élèves… elle m’avait même promis en échange de me faire des muffins au Nutella dont elle seule possède la recette. Évidemment, l’appel de la pâte à tartiner en gâteau m’avait fait céder… et surtout c’est que Muriel est ma meilleure amie. Je savais comment aller se passer la soirée : on allait retrouver nos anciens copains de classe, avec qui nous n’avions forcément plus rien à partager car nous ne sommes plus les adolescents que nous avons été… et après les échanges de rigueur des « Hoooo ! Salut, comment ça va ! Qu’est ce que tu es devenu(e) ? Dinguuuueeeee, tu n’as pas changé d’un poil ! », la moitié se bourrerait la gueule et ferait semblant d’être heureux de ressasser le passé.
Et voilà où j’en étais : accoudée à la rambarde du balcon, je profitais de l’air tiède de l’été en faisant semblant de siroter une bière au goulot pour avoir l’air décontracté (car je ne bois jamais et à ce genre de soirée, hormis l’eau des WC bah il n’y a rien d’autre à boire… ou alors du jus d’orange qui a un goût étrange de vomis)… quand Gérard est venu s’accouder à côté de moi.
Il a enchaîné tout de suite en s’appuyant :
« Toi aussi tu te fais chier ? ».
Je me suis retournée vers lui et sur le coup je ne l’ai pas reconnu… forcément : enlevez l’acné, ajoutez quelques centimètres tant en hauteur qu’en largeur d’épaules, retirez la moustache de duvet et vous transformez un adolescent en homme. Gérard était passé en quelques secondes du stade de nogalocheyapasmoyencestunthon à mmmmjenfairaisbienmonquatreheureslui ! Après les échanges de rigueur (cités plus haut) et le revival time… nous nous sommes retrouvés comme deux cons dans le silence… comme deux ados à leur première boum… et là je ne sais pas ce qui m’a pris, je me suis penchée vers lui et on s’est embrassés.
On s’est serrés pour mieux se galocher… notre baiser n’avait pas mis longtemps pour mettre le feu en nous : lui était raide et moi j’avais les tétés tout durs et la culotte hydraulique… la bière me faisait un peu tourner la tête ça donnait un effet sympa. Entre deux tours de langue, il m’a soufflé à l’oreille :
« - Viens, j’ai ma voiture dans le parking en bas. ».
Muriel pouffait dans un coin avec d’anciennes filles dont je ne me souvenais plus du tout… J’avais la nuit devant moi ou presque. Nous nous sommes retrouvés sur la banquette arrière de sa voiture, à se dessaper tout en s’embrassant… Il me mordille le bout des seins : c’est divin ! Il s’y prend super bien. Il me fait frissonner le cou du bout de sa langue : j’en peux plus. Je me baisse pour m’occuper un peu de lui, je sors son sexe : ça va, pas de mauvaise surprise, Popole a aussi bien grandi que le reste du corps. Je joue, je le taquine.
Il me prend après s’être capoté : l’effet soirée chiante qui se transforme en soirée fun décuple mes sensations… tout ceci associé au côté un peu interdit d’être dans un parking. Très vite je jouis, puis je continue à stimuler mon amant pour lui rendre la pareille… Je joue les amazones, je chevauche, je chevauche, je chevauche… je me demande si je ne devrais pas changer de position : il me souffle un « Non ne change rien. »… Je continue à galoper, sauf qu’au bout d’un moment le galop ça fait mal aux fesses… mais bon il m’a donné du plaisir alors je peux être un peu généreuse… alors je poursuis telle une Valkyrie…
Quand soudain, je vois les yeux de Gérard se révulser… pendant un dixième de seconde je me suis dit qu’il faisait un malaise… un filet de bave s’échappe alors au coin de sa lèvre qui tremblote… ayant eu LARGEMENT le temps de retrouver tous mes esprits, je vois la scène sous un angle quasi cauchemardesque…. Et là c’est le choc, il s’accroche à ma queue de cheval en me faisant basculer en arrière et me gueule à l’oreille dans un affreux râle bestial de truie égorgée :
« - Haaaaa Putain, je suis une bête, j’ai mis la dose ! ».
Et voilà comment en quelques secondes on passe d’un thermomètre ultra caliente à un thermomètre polaire !
(cc) Helga Weber
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