J’ai testé pour vous le Musée de l’érotisme à Pigalle…
Le 10/02/2010
M’étant récemment délestée de mon éternel Tiny, j’ai décidé de me remettre au parfum niveau érotisme. Et, même si c’est glauque, quoi de mieux que Pigalle pour revigorer la libido d’une endive ? Armée de mon Ipod et de ma veste en skaï, je me dirige vers le Musée de l’érotisme.
Sur sept étages, tout un concentré d’art érotique s’étale. Entre les collections, les thématiques et les expositions d’artistes, toutes les conventions graphiques du X y sont représentés, du dessin à la sculpture et de la photo à la vidéo. Les collections permanentes se divisent en quatre thématiques :
- L’art sacré. Dans les diverses cultures, primitives comme contemporaines, le sexe revêt une dimension mystique. Cette partie compile donc des objets asiatiques, africains et amérindiens, utilisés pour des cultes rituels de fécondité. Entre masques figuratifs et cuillères suggestives, on pourrait penser que cette collection serait comme un Enfer du Musée du quai Branly.
- Art populaire. Ou plus exactement le musée de la gaudriole et du chic à la française. Entre les chaises-godemichés, les sculptures d’objets et les cuvées coquines, on peut s’apercevoir que la France n’y va pas qu’avec de la galanterie et des fleurs pour parler de la chose.
- Art contemporain. Qu’il soit abstrait ou figuratif, l’art s’inspire encore et toujours de la chambre à coucher.
- Maisons closes. Une partie très intéressante et très documentée, avec moult photos d’intérieurs, des portraits de tenancières célèbres et des rapports de police. À mon sens, la partie la plus honorable du musée.
Sur quatre de ces étages sont exposés des artistes :
- Jean-Pierre Maury. Pour présenter l’exposition de ce sculpteur, le musée parle de mauvais goût, ce en quoi la publicité n’est guère mensongère. Entre les divers jouets et les traits de femmes représentées, l’œuvre de cet artiste m’a quand même fait poser des questions, notamment lorsque j’ai vu ses jeux de boulier (où les fesses représentent l’objectif à atteindre… Voilà voilà…)
- Sir L. Un très joli travail de peinture, et des créatures fantasmagoriques, mi-femmes, mi-animaux mythologiques. Personnellement, j’ai beaucoup aimé la rupture entre deux périodes d’inspiration : un premier pinceau très vif et très coloré, à l’image de l’esthétisme des années 1970, et à partir des années 1980 un pinceau plus aérien, évanescent…
- Antoine Bernhart. Quand j’ai regardé ses peintures, je me suis dit qu’il devait avoir un rapport à la femme très sombre et qu’il faudrait l’interner. Le bondage, ça passe encore. Mais le fait de faire violer des femmes par des loups / porcs (au choix), de les découper, de les éborgner, de brandir un couteau en la violant ou de les faire pénétrer par des pieux qui les traversent… Non, franchement, ce mec n’est pas sain d’esprit.
- Charlie Hebdo & Antonio Fischetti. Antonio Fischetti nous gratifie d’une version expo de son célèbre Éternuer dans le chou-fleur. J’étais justement avec deux jeunes Anglais qui n’ont jamais entendu la plupart des expressions anglaises exposées, mais qui ont bien déliré sur l’expression Les Anglais ont débarqué. Et puis Charlie Hebdo, qui nous expose ses couvertures les plus scandaleusement drôles (la plupart datant des années 1970, allez savoir)…
Bref, une petite sortie du dimanche après-midi moins glauque que je ne l’aurais pensé. Au contraire, ce fut très instructif sur l’art érotique sous toutes ses formes…
Cet article est repris du site http://ladiesroom.fr/2010/01/31/jai...
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