Le prince charmant, un mythe pas prêt de s’éteindre

Le 10/02/2011

Suite à une profonde étude basée sur un échantillon représentatif de la population féminine mondiale, j’ai nommé : mes copines (qui viennent d’un peu partout dans le monde, d’où le “Mondial”), j’en ai conclu que le prince charmant est un mythe qui fait du bien et qui par conséquent, n’est malheureusement pas près de s’éteindre. Si si, il fait du bien ! Même à la petite blonde là-bas au fond qui bougonne que elle, elle n’y croit pas à ces conneries d’homme parfait !

princecharmant.jpgPersonnellement moi je n’y crois pas, cela va de soi hein. Nan mais il faudrait que j’aie fumé un paquet de trucs illicites pour me laisser embarquer là-dedans. C’est pour ça que j’ai choisi la facilité moi Madame, direct je me suis casée avec un connard. Vous savez, le genre de mec qui va régulièrement dîner chez Maman qu’en réalité il a pas vu depuis 5 ans ? Celui qui oublie votre annif, qui louche sur vos copines, et pire même, qui fini par loucher à l’intérieur de vos copines ? Hm ?

Ben oui, moi c’est celui-là que j’ai choisi, parce que je savais ce qui m’attendait, parce que j’avais pas envie de m’attacher à un mec qui m’aurait servi le rôle du mec presque trop parfait sur un plateau d’argent, et aussi, parce que j’avais faim, surtout.

Non, moi j’ai choisi de prendre le connard de base (oui, celui qui est un pur dieu sexuel aussi, fallait que je le précise histoire d’en rendre certaines jalouses, sinon c’est pas drôle) en me disant que moi Madame, comme ça, je me ferais pas avoir. Disons-le clairement, à la base, mon connard n’était qu’un plan cul connu pour ses capacités à vous filer un orgasme d’un seul regard et certainement pas pour ses capacités à s’engager dans quoi que ce soit, même pas dans la promesse de vous offrir le café au petit matin.

Evidemment, aux yeux de toutes mes copines, c’était aussi un connard, à l’époque. Oui, à L’EPOQUE, parce que j’étais loin de me douter de ce qui se tramait… Ça a commencé par des petites choses. Déjà le fait qu’il me rappelle après la première soirée qu’on avait passé ensemble me paraissait bizarre mais soit. Puis il a voulu transformer ces soirées en week-end, ensuite, carrément en semaine. Je commençais déjà à me dire que ça puait sérieusement, mais je me suis rassurée en me disant qu’il continuait à voir d’autres filles de son coté et que donc tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Naïve…

Parce que vint le jour où il m’a annoncé, comme ça, sans prévenir, que subitement la monogamie était devenue son nouveau dada et que j’étais la seule fille avec qui il voulait être. Chose à laquelle il se tint, contre toute attente. C’est aussi à cette époque que les petits déjeuners au lit soigneusement préparés sont arrivés, les cadeaux, l’envoi de bouquets de roses, la confection de mes petits plats préférés et l’interdiction formelle de toucher ne serait-ce qu’à un poil de balai m’a été donnée lorsque l’on passait des week-end ensemble chez moi, ou chez lui. Oui, vous m’avez bien lue, chez lui.

Puis vint la demande d’être présenté à mes parents, et moi aux siens. Tout cela est vraiment dégoûtant, ne m’en parlez pas, je le sais… Prise de panique, j’en ai donc parlé à l’échantillon que j’évoquais quelque peu plus haut. Et là, la réaction ne se fit pas attendre : (attention, c’est violent) “HOOOOOOOOOOO, c’est trop beauwwwwwwwwwwwwwwww !!!!!!!!! Un connard qui devient le mec idéal, il t’aimeuhhhhhhhh !!!!!!!!!!!” ou encore “HOOOOOOOOOOOO, un connard et une connasse qui tombent amoureux, c’est trop chouuuuuuuuuuu hihihi” Les traîtresses…. Je me suis rendue compte que j’étais en train de devenir la source d’une légende urbaine, la copine de la cousine de la fille qui connait la soeur de machin qui a rencontré le prince charmant sur son cheval blanc.

Oui, j’étais carrément en train de leur vendre du rêve. Et pourtant jamais, non jamais, je n’aurais pu penser ça d’elles. Alors que nous avions passé des soirées entières entre vodka et bouffe chimique à hurler que de toute façon c’était tous des connards et que l’amour c’était trop de la merde qui servait à rien et qui de toute façon existait même pas. J’y croyais moi à tout ça, je pensais que j’étais pas toute seule à cracher sur la gent masculine pour de vrai, et il suffit d’un connard pour que toute leur philosophie de vie s’écroule. La déception.

Je ne sais pas combien de temps mon histoire avec “mon connard charmant” durera, aujourd’hui encore il m’a confié qu’il se demandait de quelle manière j’allais le larguer un jour, mais je sais que mes amies sont des traîtresses qui croient encore au prince charmant et ça, je risque pas de m’en remettre de sitôt !

(cc) sicoactiva

Retrouvez d'autres articles sur le site : http://ladiesroom.fr/back-room/