Lingerie fine et déboires

Le 28/10/2010

J’ai toujours trouvé la lingerie fine sensuelle au possible. C’est donc logiquement que j’ai voulu l’intégrer à ma vie sexuelle il y a quelques années déjà. C’était décidé : à mon tour de faire fantasmer mon homme (ou les hommes en général) avec ces dessous aguichants ! Mais au lieu d’ajouter du piment à ma vie sexuelle, cela a malheureusement eu l’effet inverse ! Car finalement, cette fameuse lingerie tant adulée ne me met pas en valeur mais crée plutôt de nouveaux complexes.

lingeriefine.jpgMa chute aux enfers…

Le porte-jarretelles

Je trouve cet élément de lingerie tout simplement irrésistible. C’est donc le premier que j’ai voulu m’offrir. J’en ai choisi un, assez simple pour le coup, et me suis précipitée dans la cabine d’essayage. J’avais pensé à prendre une paire de bas dans mon sac. Une fois enfilé, je me suis observée dans le miroir… Je ressemblais à un bout de viande saucissonné ! Ça n’avait vraiment rien de sexy ! De plus, impossible de régler correctement la hauteur des bas. Je suis peut-être trop petite pour ça, je n’avais peut-être pas choisi la bonne taille ou alors je ne suis tout simplement pas douée. Le fait est que je ne me sentais mais alors absolument pas sensuelle là-dedans ! Mais je reste positive, j’opte alors pour le bas qui tient (ou plutôt est sensé tenir) tout seul.

Les bas

Je m’en achète une paire, rentre à la maison et les enfile. Verdict ? Une véritable horreur ! Mes cuisses étaient plus que comprimées au niveau de l’élastique en dentelle. Apparition d’un nouveau complexe donc, où disons nouvelle prise de conscience : mes cuisses sont hyper flasques ! Je me dépêche donc de les enlever pour chasser cette image de ma tête, et comme cela arrive très souvent, je les craque en même temps. Mais étant tenace, je décide de les porter le lendemain, pour m’habituer. Résultat ? J’ai réussi à en perdre un en pleine rue. Je devais être belle à voir cachée entre deux voitures à essayer de le remettre tant bien que mal.
Deuxième essai raté donc.

Le string

Avec certains pantalons, cela évite les fameuses marques de la culotte sur chaque fesse. Seulement, lorsque l’on a l’habitude de porter des culottes en coton, pas évident de se sentir à l’aise en string. Mais étant déjà passée par deux échecs, je me force un peu et fais une tentative le soir même. Cette dernière n’a pas été des plus fructueuses : difficile de prendre son pied quand on est constamment obnubilée par ce truc qui nous rentre dans les fesses.
Pour me consoler, je me dis que j’ai voulu y aller trop fort, qu’en tant que débutante je n’aurai pas dû m’attaquer directement au porte-jarretelle. Je reprends un peu confiance et pars à la recherche d’un ensemble plus classique mais en dentelle.
Là encore, ça ne s’est pas avéré concluant.

Le soutien-gorge

Le problème est assez simple, faisant du 90A, il m’a été quasi impossible de trouver autre chose que des soutiens-gorge destinés aux “jeunes filles” (coton blanc à fleurs, Hello Kitty, etc.) ou des soutiens-gorge trop “trash” pour moi (genre en latex, en résille, à trous). Quand on fait du 90A, il n’y a donc pas de juste milieu : on fait soit gamine, soit pute. Ces “personnages” ne faisant pas partie de mes fantasmes, ma motivation et ma libido par la même occasion en prennent encore un coup.

La dentelle

Je finirai le récit de mes mésaventures avec la dentelle. Oui la dentelle c’est joli et sexy. Mais bien souvent, ça gratte ! J’ai fini la soirée avec les seins à vif et limite en sang à force de les avoir grattés. N’étant pas masochiste, ça n’a rien apporté niveau plaisir, bien au contraire.

Petit résumé

Souhaitant me transformer en femme fatale, je me suis finalement transformée en femme ultra complexée : jambes trop courtes, fesses et cuisses flasques, trop petits seins, peau trop sensible pour porter autre chose que des culottes de grand-mère…. A ce moment précis, le sexe ne m’intéressait plus le moins du monde.

 Épilogue

Aujourd’hui j’ai réussi à trouver un juste milieu entre le séduisant et le confortable, à trouver de bonnes adresses pour les poitrines menues, à trouver des matières douces et sexy… bref à me sentir de nouveau à peu près potable en sous-vêtements.
Mais il est évident que je vis encore tout cela comme un échec :
je ne suis et ne serai jamais cette femme complétement libérée sexuellement osant aller au bout de tous ses fantasmes sans se soucier de ses petits défauts physiques. Je reste accrochée à ma couette et à l’interrupteur de la lampe histoire de cacher ce qui me complexe tant. Et au final, je me retrouve incapable de me laisser aller entièrement.

Alors, heureuse ? Pas toujours donc, mais j’y travaille !

(cc)  Helga Weber

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