François - 2
Le 10/11/2009
J’ai senti alors la terre se dérober sous moi. Je commençais déjà à avoir une vie parallèle d’avec Alexandre, mais le tromper avec son propre frère… Je compris alors que ma soif des hommes devenait trop dangereuse pour mon équilibre. Pourtant, je désirais François autant qu’il me désirait. Il suffisait d’un pas vers lui pour que la situation s’emballe…
Soudain, mon portable sonna :
- Madame de Cibrune ? Comment allez-vous depuis la petite leçon de Rodrigo ?
Comment a-t-elle pu intercepter mon numéro de portable ? Ou plutôt, comment Alexandre a-t-il pu laisser sa garde avec elle pour qu’elle fouille dans son téléphone ? Je ressentis soudain la rage dans mon ventre. Faut-il qu’elle soit assez garce pour venir pointer de la sorte les failles de mon couple. Il était temps que nous nous voyons face à face pour mettre fin à ce jeu pervers…
- Mais je n’ai aucune idée de votre nom, Madame…
- Aucune importance. À ce que je vois, vous n’êtes ni seule, ni chez vous…
Me suivrait-elle ? Je commence à paniquer, à me sentir espionnée… Ma respiration me manque, et François de s’inquiéter :
- J’espère que ce n’est pas grave, Évangéline. Vous avez l’air très pâle. Il est arrivé quelque chose à Alexandre ?
- Non… Ce n’est rien, François…
Au bout du fil, j’entends mon interlocutrice rire de manière sardonique :
- Madame, jouons à nouveau. Vous lui plaisez, à votre cher beau-frère, et il est évident que le jour de votre mariage, vous auriez préféré enlever votre corset pour qu’il accède à sa deuxième requête…
Je regardai François, et je fondis en larmes devant lui, en me remémorant ce souvenir que je croyais clos et convenu entre lui et moi. Puis je répondis
- Madame, je ferais n’importe quoi, mais s’il vous plaît, dites-moi ce qui vous pousse ainsi à m’épier…
- Mais tout simplement la vengeance, Madame de Cibrune…
Je pousse un cri d’effroi devant François, de plus en plus inquiet de la tournure que prend la conversation.
- Regardez François. Regardez-le bien. Lui qui vous désire depuis tant d’années, vous allez accepter tous ses désirs…
Je regarde François, telle une biche apeurée devant une chasseur. Il ne comprend encore rien à ce jeu dont il devient, malgré tout, un pion.
- Maintenant, Madame de Cibrune, déboutonnez votre chemisier en le regardant droit dans les yeux…
Je suis estomaquée par cette demande. Je me sens vidée de mon sang et je suis au bord de l’évanouissement…
- Plus vite que ça ! Allez ! Et n’oubliez pas de plonger vos yeux dans ceux de François…
Je m’exécute, la main tremblante et bouton par bouton. François est partagé entre l’incrédulité et le désir contenu. Il ne sait comment agir devant mon comportement…
- Évangéline, que vous arrive-t-il ?
- N’essayez pas de comprendre, François. Juste regardez-moi…
Je me retrouve ainsi en soutien-gorge devant lui. Ma poitrine oscille entre une réaction due au froid qui parcourt mon corps ou cette excitation de me livrer à l’homme. Je me sens libérée d’un poids, celui de la pudeur et de la convenance.
Je regarde François m’adorer comme une déesse inaccessible, comme un jouet qu’un enfant reçoit enfin sous le sapin. Son regard me nourrit autant qu’il me dévore. Je tourne sur moi-même, me présente dos à lui et commence à me cambrer sous ma jupe…
- J’aime vous voir ainsi, Madame de Cibrune. Tellement libérée de vos conventions que votre nature animale se révèle… Vous êtes tellement bonne, tellement sexuelle… J’envie François. J’envie Alexandre. J’envie Rodrigo. J’envie tous les hommes qui vous posséderont dans cet appartement. Et surtout je m’en veux d’être une femme… J’aimerais tellement avoir entre mes cuisses cette verge qui vous contenterait, que vous contenteriez… Entends-moi, Vanille, comme je te hais et comme je te désire… J’aimerais juste que tu soulèves ta jupe… Car je sais qu’à part tes bas, tu n’as rien dessous… Et quand François s’en apercevra, je l’imagine bondissant sur toi comme un taureau fou… Te prendre sans aucun prolégomène… Ta chatte…. Non… Ton cul… Ton cul tellement serré que tu en auras mal… Oh Vanille, entends ma jouissance… Je veux jouir avec toi, je veux jouir pour toi…
Ce long monologue de mon interlocutrice m’enivre… Je raccroche et je m’aperçois que ma main libre est entre mes cuisses, vérifiant les dires de la dame-mystère. Effectivement, j’avais omis, avec la perspective de me retrouver seule avec François, de mettre une culotte. Je tourne ma tête vers lui : il est assis par terre et me regarde assoiffé.
- Viens, maintenant, et profite du moment, François. Car vient le jour où tu me possèdes enfin…
À suivre…
Cet article est repris du site http://ladiesroom.fr/2009/11/08/fra...
Retrouvez d'autres articles sur le site : http://ladiesroom.fr/back-room/