Du fromage blanc, des fraises et du champagne.
Le 13/07/2010
Je m’étais enfin décidée à l’inviter à la maison. Rencontré quelques semaines plus tôt à un concert d’amis, il m’avait tout de suite plu avec sa discrétion, son petit air songeur, sa timidité latente…
Alors j’ai pris mon courage à deux mains, et me suis dit que ce serait cool de lui proposer de venir prendre un verre à la maison. Rien de très hystérique au demeurant : j’avais pris la peine d’acheter une bouteille de chardonnay, mon rempart dans ce genre d’événements, et avais décidé de la jouer casual. Après tout, j’étais absolument incapable de le draguer ouvertement, et lui avait l’air tout aussi peu enclin à la drague que moi.
Il sonne à ma porte. Je vais lui ouvrir. Tout sourire, il me fait une bise (pas la bise, UNE bise), qu’il dépose délicatement sur ma joue. Je constate qu’il n’est pas venu seul : le sac plastique qu’il tenait entre ses mains vient atterrir dans la cuisine. A son bord : du fromage blanc, des fraises et du champagne.
Impressionnée, je le remercie d’avoir emmené tant de victuailles, il répond à mes balbutiements par un “Pas grand chose, c’est de saison. Et puis… C’est l’occasion.” Cette tendance farouche qu’il a de laisser traîner ses fins de phrases me rend complètement dingue. Nous allons nous installer dans le salon, ouvrons le champagne, discutons de tout et de rien….
Entre deux coupettes, alors que l’alcool me monte doucement à la tête, je lorgne étrangement sur ces gariguettes qui me font envie, alors que mes papilles sont encore toutes émoustillées par l’effet des bulles…
“Tu n’aimes pas les fraises ?” “Si, j’adore ça…” “Dans ce cas, tu ne devrais pas te priver.”
Il en attrape une, la trempe dans le bol de fromage blanc et me la tend. Je m’approche et croque dans la fraise, une première fois, prenant bien soin de ne pas toucher ses doigts un seul instant. Lui me regarde attentivement, et sourit. Je lui souris en retour, et croque une deuxième fois dans la fraise : ses doigts, immanquablement, se retrouvent tout près de ma bouche. Nous ne bougeons plus. A cet instant précis, le regard que nous échangeons sur la situation est univoque.
“Il te reste du fromage sur les doigts…”
Je me mets alors à lui lécher les doigts, ne me reconnaissant pas moi-même. Sans piper mot, il attrape une autre fraise qu’il trempe également dans le fromage, et la porte à sa bouche. Il me tend ce qu’il reste de la gariguette, et me regarde la terminer en se mordant les lèvres. Puis il dépose sa coupe de champagne, se rapproche de moi, et m’embrasse délicatement. Ses mains se posent sur mes genoux, et remontent lentement, très lentement, le long de mes cuisses. Complètement enivrée, désœuvrée, je me laisse aller à ses caresses, toutes plus divines les unes que les autres. Il s’attarde au creux de mon cou, tandis que ses mains frôlent l’indécence.
“Tu es complètement nue sous ta robe…”
Non content de cette découverte, il continue son exploration de mon corps, offert à lui sans aucune entrave. Je sens le désir monter en moi à mesure que ses chuchotements deviennent murmures. Il entreprend de retirer cette robe longue, dont je me débarrasse sans rechigner.
Je me retrouve alors allongée sur le canapé, nue comme un ver, avec sa tête entre mes cuisses. Les mains posées sur mes fesses, sa langue vient jouer avec mon clitoris tandis que je frétille légèrement au rythme de ses caresses. Il insère un doigt puis deux dans mon vagin, et j’enfonce mes doigts dans ses cheveux pour me retenir de gémir. Peine perdue. Il s’affaire à la tâche avec une telle dextérité que j’en oublie l’heure qu’il est et même où je suis.
Je n’ai en tête que le fromage blanc, les fraises et le champagne, partagés avec lui dans un moment aux portes du paradis…
(cc) Munira :)
Retrouvez d'autres articles sur le site : http://ladiesroom.fr/back-room/