Nos petites paraphilies habituelles.
Le 13/07/2010
Selon wikipedia, la définition de paraphilie est : “La paraphilie est un terme utilisé par certains milieux psychiatriques aux États-Unis à la place de perversion dont le sens est devenu péjoratif. Le mot est la traduction de l’anglais paraphilia, composé à partir du grec para-, ???? = “auprès de, à côté de” ; et -philia, ????? = “amour”. Ce néologisme, également utilisé en sexologie, désigne toute attraction ou pratique sexuelle qui diffère des actes traditionnellement considérés comme « normaux » ; cependant, si l’attirance et le fantasme paraphiliques ne sont pas condamnables, les actes qu’ils peuvent induire sont souvent classés comme des délits ou des crimes sexuels dans différents pays.“
Le petit cours de français est fini, passons à la pratique. La plupart d’entre nous avons nos petits fantasmes, nos envies, nos pratiques et si on y regarde bien on est tous un peu pervers ou paraphile pour être politiquement correct.
Ainsi, certain(e)s d’entre vous sont scopophiles. La scopophilie est une forte attirance pour les situations à connotation sexuelle (films pornos, peep show, magazines de photos pornographiques… ), sans pour autant se cacher. L’acte est passif, le sujet regarde mais ne participe pas à la scène. Il se différencie du voyeur qui lui cherchera à se cacher. Il prendra du plaisir dans l’observation d’une scène sexuelle dont les acteurs ignorent la présence du voyeur.
Par ailleurs, nous sommes tous un peu fétichistes. Le fétichisme est la nécessité d’utiliser un objet non-sexuel ou une partie du corps asexuée pour obtenir une excitation sexuelle. A moins que je ne traine qu’avec des tordus - j’en doute par moment, j’avoue - il est courant qu’une partie du corps de l’autre (les épaules, les pieds…) ou que des artifices (porte-jarretelles, lieu particulier…) augmentent notre excitation sexuelle. Le fétichisme peut être à différents niveaux, mais il n’est pas une condition sine qua non pour obtenir du plaisir. Le partialisme peut être rattaché au fétichisme, dans le mesure où il se définit comme un fétichisme exclusif d’une seule partie du corps de son partenaire.
Ensuite l’acomoclitisme, apprécié de la gent masculine (je ne suis pas en train de dire qu’elle s’applique à tous les hommes), est l’attirance pour les pubis rasés. Au vu du nombre de femmes démunies de leurs poils pubiens dans les films pornographiques, cette paraphilie me semble tout de même assez courante.
Je suis convaincue que certain(e)s d’entre vous adorent le bouboupisme qui relève d’une excitation sexuelle lors du pincements des tétons (à vous de voir avec quelle force cela vous excite). Les tétons étant une zone érogène, donc impliquant des sensations physiques qu’on ne maîtrise pas toujours, j’estime que cette pratique ne devrait même pas figurer dans les paraphilies.
Qui n’aime pas se faire lécher en préliminaire ou pendant l’acte sexuel ? Je vous le demande et pourtant il s’agit d’une perversion appelée lictiophilie. Histoire de rester dans les fluides, l’olfactophilie (être excité par l’odeur des sécrétions naturelles du corps du partenaire) et la spermophilie (excitation sexuelle par la vue, la manipulation ou l’ingestion du sperme) sont toutes deux aussi considérées comme des paraphilies.
On passe dans le domaine psychologique avec la coprolalie qui est courante dont l’excitation découle du fait d’insulter ou de se faire insulter. C’est un usage courant bien que certains d’entre nous ne le supportent pas, ce que n’importe qui peut comprendre. L’acte sexuel peut être un acte d’amour et il est difficile dans ce cas, pour certaines personnes, d’user ou d’entendre des paroles vulgaires.
Une autre paraphilie appelée l’excessivophilie consiste à exagérer des pratiques sexuelles dites “normales” afin d’obtenir du plaisir. Et là j’avoue que je n’arrive pas à trouver d’exemple pour ma part. Lorsqu’on est en plein acte sexuel épanoui, il me semble que l’on se réalise et se donne complètement.
Et pour finir, une pratique courante, la vincilagnia, qu’on a tous plus ou moins essayé un jour ou l’autre, est le fait d’être excité lorsqu’on est entravé ou attaché.
Au regard de toutes ces paraphilies, chacun d’entre nous peut se considérer dès à présent comme pervers accompli. La prochaine fois, nous verrons ensemble les paraphilies les plus étranges et les plus farfelues.
(cc) Lauren Treece
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