Coup de vent
Le 16/11/2010
Article sélectionné par La poupée russe lors de sa semaine de rédaction en chef
Il ne me prévient qu’au dernier moment. On dirait que notre jeu est de se faire languir pendant des jours entiers, puis de consumer notre désir le plus vite possible. Je me dois d’être disponible pour lui lorsqu’il arrive à sortir de son bureau, ne serait-ce qu’une demi-heure. Un vrai coup de vent.
Je pourrais le détester, à me faire poireauter dans mon boudoir pendant des heures, tout cela pour 5 minutes de pur bonheur. Mais voyez-vous, avec lui, le bonheur se mérite. Il s’arracherait même de cette course contre le temps. Des amants, j’en ai désormais beaucoup, mais lui, c’est particulier.
Je l’ai rencontré à l’Opéra Garnier. J’assistais à une soirée de gala en tant que mécènes avec mon mari, et lui était tout simplement l’un des employés au service mécénat. Il n’était pas spécialement beau, ni forcément très stylé. Seulement, il se distinguait par son allure désinvolte, totalement en décalage avec la faune qui peuplait ce pince-fesses un peu barbant.
Il s’approcha de moi et glissa à l’oreille :
- Il est manifeste que vous vous ennuyez à cette soirée, Madame. Dommage, vous m’avez l’air charmante. Laissez-moi vous faire visiter l’Opéra…
Mes yeux plongèrent dans les siens. Électrisée, je le vis s’éloigner, puis me regarder. Prétextant à Alexandre l’envie d’aller aux toilettes, je suivis celui qui me fit cette délicate invitation. Je quittai donc cette salle en suivant discrètement cet homme. Je m’enfonçai dans les couloirs, toujours guidée dans la pénombre par l’employé.
Nous atterrîmes dans la salle de l’Opéra, dans une des loges du balcon. La salle, après la représentation, était déserte. Il me fit donc admirer les dorures, le plafond de Chagall… tout en me serrant contre lui. Je sentis alors son érection contre ma robe, ce qui me fit me retourner.
C’est alors qu’il m’embrassa avec fougue. Et je ne le repoussai pas. Il fit alors glisser mon fourreau en soie, en dessous duquel je ne portais que mes bas. Il me détailla, puis m’assit sur un fauteuil. C’est alors qu’il me cajola les seins avec douceur. Je voulus dès lors le déshabiller, mais il refusa, me disant qu’il voulait simplement que moi seule prenne du plaisir. Il continua à parcourir mon corps de baisers, jusqu’à mon entrejambe et mes lèvres qu’il titilla de sa langue avide. Au bord de l’orgasme, il déposa un baiser sur mes lèvres et m’invita à m’allonger sur le ventre sur la moquette.
C’est alors que lui-même se déshabilla. Il vint s’allonger sur moi et caler sa hampe entre la raie de mes fesses. Il alla et vint, sans pour autant vouloir me pénétrer. Pour autant, il ne voulut pas être dominateur, juste exploiter l’excitante cambrure que me donnait cette position. Tout en m’embrassant dans le cou, il me donna des coups de rein et je sentis grossir sa hampe entre mes fesses.
Il me retourna enfin et nous fîmes l’amour tendrement. Lorsqu’il atteignit l’orgasme, il se retira doucement et continua de me caresser doucement jusqu’à ce que je le rejoigne dans la petite mort. Haletant, nous nous mimes sur le côté et nous nous serrâmes dans les bras en se cajolant.
C’est ainsi que je fis la connaissance de mon coup de vent, mon amant le plus rapide, mais le plus intense.
(cc) pmorgan
Retrouvez d'autres articles sur le site : http://ladiesroom.fr/back-room/