Rêve en Fée majeur

Le 28/10/2010

Tout a commencé dans une bulle. Les cheveux mouillés sur la nuque, une fièvre qui donne froid et cogne le cœur contre le corps frémissant. Les yeux fermés, lovée dans la chaleur moite, une bouche qui embrasse une entrecuisse offerte sans fard. Et remonte vers le mont de Vénus, prémices d’une exploration sans retenue. Une odeur entêtante d’embruns salés, une main dans une chevelure toute emmêlée, mélange de colère, de peur, d’excitation. Pas de triche.

reveenfee.jpgUne étreinte forte, agrippée et rejetée. Embrassée, serrée, voulue, désirée, désapée… S’accrocher à se couper le souffle, ne pas perdre, ne pas se perdre, ne pas le perdre. Poussé en avant, le bassin cherche sa place, cherche son maître. Supplication haletante, tête renversée en arrière. La langue fouille la douceur qui lui crie d’aller plus loin, sans voix. Ouverte pleinement, savoure ton moment. Tu le veux. Un poids, une odeur, un minois enfoui dans un cou tant rêvé parmi les fantasmes incessants d’une envie à la vie, irrésistiblement seconde peau.

Baisers violents et imprécis. Possession de ce qui ne fait qu’un. Juste un instant. Découverte dans un glissement libérateur… Elle lui appartient, il la marque, lui donne le fruit de leur moment. Il la marque… Désir plus fort que l’absence. Des reins cambrés, des cuisses entrouvertes vers celui qui possède le sésame. Un chuchotement, un ordre, des mains puissantes sur les hanches, et une pénétration, vive, dure, deux corps entrelacés, retournés. Des courbes fessées, attrapées, léchées… Un silence nerveux, des à coups, de plus en plus forts, de plus en plus mouillés. Deux bouches qui goûtent, qui jouent et puis une main qui bloque le son.

Le rythme s’accélère, saccadé, la main appuie sur la bouche, le sexe s’ouvre de plus en plus, ça tape de plus en plus fort. Les corps se soulèvent, dans une harmonie où la jouissance éteint le reste, le temps, le jour, l’identité. Un soubresaut du ventre, la main a glissé et ne couvre plus le son aigu qui sort accompagné d’un râle masculin.

Le cœur éclate d’apaisement, les muscles se relâchent et l’étreinte lourde se termine dans le silence, au creux, des lèvres mordues qui se font douces… Les mains parcourent lentement ce qu’elles aiment. Elle ouvre les yeux, la bulle éclate. Personne.

La chance sourit aux audacieux…

To sixela.

(cc)  torpore

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