Rayon frais

Le 10/11/2009

Je venais de découvrir un terrain de jeu formidable. C’était comme le jeu de la marchande, quand j’étais petite fille : je les mets dans mon panier, je choisis les articles en promotion, je me fais plaisir avec les tombés du camion, les hommes-objets à câliner.
moi qui n’en pouvais plus du sentimentalisme consensuel de Meetic, des échanges trop crus de Netéchangisme, je me trouvais enfin à mon aise sur ce site décomplexé et ludique.
Je sortais d’une relation avec un écrivain torturé et dépressif qui ne me touchait plus depuis des mois, j’étais en manque, il n’y avait plus de temps à perdre.

En ce vendredi soir, peu d’homme en ligne. Mais après avoir compulsé les pages de ce catalogue qui promettait de fort bonnes affaires, je repérai un visage au regard intense qui me plut immédiatement. Les échanges mails furent rapides : l’homme était direct et précis.
Une heure plus tard, il sonnait à ma porte.

Benjamin était bien mieux que sur sa photo. Le cheveu mi-long soigneusement ébouriffé, la barbe de 4-5 jours, l’oeil noir, les jambes longues dans un jean slim et la besace en bandoulière, un vrai dandy. A le voir sourire sur mon paillasson, je me repris à croire au Père Noël, et avant que ne sonnent les 12 coups de minuit, je lui pris la main et l’attirai à l’intérieur.
Il n’y avait pas besoin de mots, c’était reposant. Je commençait doucement à défaire les boutons de sa chemise, promenais mon nez dans son cou pour l’humer.

- Tu sens bon, c’est quoi ?

- C’est mon lait corporel.
J’étais tombée sur un pur métrosexuel. C’était la première fois que je voyais pour de vrai cette catégorie sociale répertoriée par les magazines féminins ! Lui se laissait faire, me caressant doucement les hanches tandis que je poursuivais mon exploration.

La musculature fine du torse, soulignée d’une frise de poils fins, les tétons sombres que j’aspire l’un après l’autre , le sexe prometteur que j’empaume à deux mains.
Je fais glisser le caleçon, sa queue est longue, élégante et très amicale : quand je la salue d’un coup de langue décidé, elle vient à ma rencontre et je me laisse tomber à ses genoux, le visage dans cette toison douce, dans ce parfum moite de vétiver. Il soupire d’aise.

- Oui, viens, j’ai envie de te pénétrer.
Et il me pousse sur le lit. Dès qu’il m’effleure, je commence à trembler. Ses doigts écartent la culotte, se glissent dans mon sexe trempé. Je voudrais l’aspirer en moi d’un seul coup, mais il se fait attendre, fait monter la tension, joue à l’entrée de ma chatte avec sa queue brandie, tendue. Mes hanches sont cambrées, aimantées vers lui qui se dérobe pour mieux revenir.
Et puis, d’une seule poussée effroyablement lente, il s’enfonce. Je vois son sexe disparaitre dans le mien, les toisons qui se fondent, brun sur blond, c’est beau comme de l’art contemporain, et quand il est au fond de moi, tout au fond, je l’immobilise.

- Tu me remplis toute, ne bouges plus, tu es chez toi, tu sens comme je t’attendais ?
Il commence à bouger, avec un sens du rythme et du suspense étonnant et je sens que je perds pied, l’orgasme arrive comme une houle, une déferlante et je lui crie de venir aussi.
Et oui, ensemble, en simultané, comme quand on est vraiment amoureux. Mystère des corps et des âmes, car on ne sait jamais trop ce dont il est question dans ces moments-là.

Les doigts encore imprégnés de son odeur, des effluves de vétiver dans les cheveux, je m’installe à mon clavier. Le suivant sur ma liste, c’est un certain Gianni au regard bleu.

- Allez, je te laisse te rhabiller, chou. On s’appelle.

[gris]Anonyme[/gris]

Commentaires (6)

  • Dora B.

    J’aime quand l’humour fait bon ménage avec le sexe.
    A quand la suite de vos aventures ?

  • Berlin

    On s’y croirait ! C’est merveilleusement enlevé, à la fois drôle et excitant. Que s’est il donc passé avec ce Gianni au regard bleu ?

  • Savana

    j’avoue qu’on y trouve de bon produit :p ... Il s’appelait Mickael il fut mon 1er achat completement decomplexé :D

  • Benjamin

    Me faire adopter, puis croquer ainsi par la plume vive de ma belle shoppeuse, c’est le plaisir double-action !

  • Benjamin

    Me faire adopter, puis croquer par la plume alerte de ma belle shoppeuse, c’est le plaisir double-action !!

  • Houpa

    Voilà qui réveille la sérial shoppeuse qui sommeille en chacune de nous ! Vivement un nouvel épisode de vos aventures au rayon frais !