Mes jouets et moi (2)

Le 19/10/2009

J’aime jouer. Non, c’est plus que ça. C’est comme un appétit maladif. Plus je joue, plus j’ai envie de jouer, et de grimper des niveaux (et aux rideaux, mais c’est une autre histoire). C’est comme le sexe en fait. Plus je le fais, plus j’en veux, et pas qu’en fréquence. Alors quand le complice de mes nuits m’a proposé de faire un tour dans la “boutique pour adultes” qui s’offrait à nous, je n’ai pas hésité une seconde (en fait, je crois même que c’est moi qui ai poussé la porte alors que nous ne faisions que regarder les vitrines).

boulesdegeisha.JPGOn a fait le tour du magasin dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, prenant le temps de regarder les huiles de massage, les jeux idiots et tenues de fantasmes. On est passé devant les bougies et articles de lingerie à manger, quand une exposition sur différents instruments de plaisir a attiré notre attention. C’est de cette manière que nous avons appris des choses intéressantes, peu que nous ne connaissions pas à vrai dire, mais je dois bien avouer que le Ginette et le plug anal masculin étaient des nouveautés pour mes yeux.

Proches de la sortie, nous sommes tombés nez à nez avec ce qui allait devenir notre nouveau jouet. Les boules de geisha. Différents modèles, différentes teintes, mon compagnon de jeu m’a rapidement demandé de choisir les miennes, après s’être assuré que ce genre d’instruments pouvait m’intéresser (cette question !). J’ai immédiatement porté mon choix sur une paire bicolore girly total fashion (oui, voilà, vous l’aurez deviné, il y a du rose et du fuchsia dans l’histoire). L’idée n’était pas forcément de les utiliser tout de suite. Au départ.

Une programmation culturelle prévue plus tard dans la soirée nous confinait dans le quartier tout en nous laissant quelque temps libre devant nous. Remplis de nos ébats du matin, nos estomacs, eux, n’avaient pas vu l’ombre d’un aliment depuis le brunch que l’horaire tardif de notre sortie de chambre nous avait imposé. Nous avons donc décidé de grignoter quelque chose en attendant notre rendez-vous théâtral. Je me suis laissée trainer dans une crêperie déjà connue de l’homme, et aux produits délicieux, il faut bien l’admettre, ainsi que des toilettes accueillantes, tout au moins pour ce que j’y suis descendue faire.

Profitant subtilement de l’absence de mon amant dans ces mêmes lieux, j’ai fébrilement plongé la main dans le petit sac en papier blanc, déchiré l’emballage des boules tant convoitées et les ai glissées dans la poche de ma chemise… prétextant l’envie pressante classique, je suis partie me remplir de ces mystérieuses boules de plastique, après les avoir nettoyées à l’eau savonneuse (ne négligeons pas l’hygiène tout de même… (sourire) ). Tellement excitée à l’idée de les introduire, de les porter et de ressentir la nouveauté, elles ont littéralement plongé en moi.

Je suis remontée le rose aux joues, prise d’une bouffée de chaleur (les vraies, celles qui vous donnent le feu au fesses) à défaut d’autre chose, alors que mon partenaire avait déjà deviné et vérifié ce que j’étais partie faire, en ouvrant le fameux paquet blanc. “Tout s’est bien passé ?“. Je ne pouvais répondre que par l’affirmative et nos sourires et regards complices se sont éternisés un peu plus que de raison. Après avoir réglé l’addition, direction le quartier de destination.

Je vais vous confier un secret : les boules de geisha, c’est carrément incroyable. Au début, elles étaient placées un peu bas. Au fur et à mesure de mes pas, elles se sont engagées plus profondément, trouvant leur place comme… naturellement. Leur cliquetis intérieur à chaque mouvement cadencé, la sensation d’être prise sans interruption, légèrement et pleinement à la fois. La lourdeur à la montée des marches, la stimulation à la descente. De nouvelles sensations, complètement folles et affolantes. J’ai passé plusieurs heures à les découvrir une à une.

Une fois arrivés dans la salle de spectacle, nous avons disposé les manteaux de manière à pouvoir nous caresser sans choquer notre voisinage (oui, il nous arrive d’être pudiques, si tant est que nous ne soyons pas dans un cinéma ou un jardin public du Sud…). Et là, aux premiers traits d’humour des comédiens, j’ai découvert une saveur supplémentaire à ce gadget si connu. Le rire amplifie tout, et je vous assure que dans ces circonstances aussi. Le regard mi-amusé mi-concupiscent de mon compagnon me donnait des envies de lui tordre le cou tout autant que celles de le prendre immédiatement. Après quelques baisers mouillés et profonds pendant l’entracte, j’ai vainement tenté de contenir les flux qui se succédaient.

A la fin de la représentation, direction le restaurant. Pendant tout le chemin, mon amant était excité comme jamais, tantôt me lorgnant du coin de l’œil, tantôt m’arrêtant brusquement pour plonger sa langue dans ma bouche. Je le sentais frustré de ne pas pouvoir vérifier immédiatement les effets produits par notre nouvelle acquisition et malgré la patience qui le caractérise la plupart du temps, je le sentais fébrile à l’idée de rentrer jouer avec moi. La chaleur intérieure s’était diffusée dans tout mon corps, jusqu’à mes joues qui étaient devenues cramoisies. J’avais alors l’impression que tout le monde pouvait lire le désir dans mes yeux fiévreux, dans le regard gourmand de mon partenaire, dans les gestes sans équivoques : ma main sur son sexe, par dessus son jean, son pied sur mon entrejambe, sous la nappe…

Il était temps de rentrer. Les vibrations du métro sont diaboliquement efficaces dans ces conditions. J’étais tout de même soulagée d’arriver, la “surstimulation” étant épuisante. Je ne me souviens plus si l’épisode “cage d’escalier” s’est déroulé ce soir-là… Peu importe, j’y reviendrai une autre fois. Une fois installés dans son appartement, nous sommes passés aux choses sérieuses, à même la moquette de sa chambre. Encore vêtue de mon haut, mes jambes libérées de leur prison de tissu, mon sexe à l’air libre, les jambes écartées devant lui, je me suis offerte.

Mon compagnon a d’abord joué avec le cordon, faisant tourner les boules dans mon intimité, doucement, lentement. Le sentir gérer les mouvements de ce qui me stimulait librement depuis la fin d’après-midi a fait grimper mon niveau d’excitation. Je sentais ses doigts s’emmêler dans le fil et mes poils à la fois, glissant, tournant, louvoyant. Il les a tout d’abord enfoncées davantage, puis les a fait descendre précautionneusement. Les bruits de succion qu’ont fait chaque boule en sortant relevaient de l’excitation la plus brute. Mais ce n’était rien à côté de l’image de mon amant en train de lécher les boules de geisha, ses yeux plantés dans les miens. Je l’ai dévoré à pleine bouche… et autrement.

Je les ai remises de temps à autre, accompagnée ou non, pour avoir des sensations, jouer avec mon corps.. ou avec une webcam. Elles font partie de mon attirail, que j’espère enrichir encore et toujours, et pas seulement pour le plaisir de vous abreuver de nouvelles histoires à mouiller debout…

(cc) doc18

Cet article est repris du site http://ladiesroom.fr/2009/10/09/mes...

Retrouvez d'autres articles sur le site : http://ladiesroom.fr/back-room/