Le postulat de départ de la littérature érotique

Le 19/10/2009

Oui, j’édite la Bible et je suis catholique pratiquante. Je me dois donc d’avoir des pensées pieuses, de faire ma prière cinq fois par jour (oups, je confonds avec l’Islam), de ne pas manger de viande le vendredi (c’est facile : il ne reste que des légumes dans mon frigo), et surtout d’être pure et chaste. Ben oui, je ne suis pas mariée à Tiny, et c’est loin d’être le cas.

postulat-litterature-erotique.jpgN’empêche que. Celles et ceux qui ont lu mes écrits avant censure savent très bien que, bien que je sois pratiquante, ce dernier postulat est loin d’être respecté. Même si la sexualité est venue à moi particulièrement tard, je nourrissais dès ma tardive adolescence (en gros, j’étais en fac ) mon esprit de récits plus chauds les uns que les autres.

Alors j’ai lu, j’ai lu et je lis encore. Des histoires à l’érotisme feutré ou même carrément pornographiques (bien que ce genre ne soit guère prisé de ma personne). J’écris aussi, de manière plus soft, ce qui ne m’empêche pas une certaine dose de réalisme. La Back Room est d’ailleurs témoin de ces écrits que je signe d’une autre identité.

Françoise Rey, Alina Reyes, Pierre Louÿs, Alphonse Donatien François de Sade… Je n’entends pas personnellement rivaliser avec ces grands noms de la littérature érotique. Car plus qu’avec son organe génital, même pour ce genre prisé, il est nécessaire d’écrire avec son âme. C’est pour cette raison que j’admire particulièrement la plume de Françoise Rey ou d’Emmanuelle Poinger, qui écrivent avec beaucoup d’humour et de réalisme.

Je m’en vais maintenant vous décrire les ingrédients d’une bonne histoire érotique :

- Un homme et une femme. Voire deux femmes, deux hommes, un homme et un raton-laveur (non, ça, c’est pervers, mais c’est possible en littérature érotique d’être pervers…)… Bref, du moment qu’il y ait au moins deux personnes qui soient irrésistiblement attirées l’une vers l’autre, vous avez votre scénario de départ.

- Des accouplements. Et décrits de la manière la plus détaillée possible. Sinon, vous lisez un Harlequin à mémé et vous allez vite vous faire chier.

- Une intrigue à clés. Alors là, c’est le jackpot. À l’instar des films érotiques, voire porno, les romans érotiques ont, la plupart du temps, une intrigue très mince. D’où la recrudescence des nouvelles érotiques par rapport aux romans. La plupart des choses que j’ai lues, en effet, tenaient plus du journal intime que d’une véritable histoire avec des tenants et des aboutissants.

- Une obligation de jouir pour les protagonistes. On n’est pas dans le descriptif de la dépression post-coïtum (oui, ça existe, je l’ai malheureusement subi…). Le sexe, c’est la joie, c’est la célébration des corps… Sinon, l’histoire est pliée en deux secondes. À moins que le protagoniste soit dépressif et que toutes les scènes de sexe en deviennent glauques. Personnellement, je ne vois pas l’intérêt. C’est si compliqué de faire fantasmer les gens ?

Bref, cette Back Room me donne une sacrée idée. Pourquoi ne ferais-je pas comme Mamzelle/Audrey A. sur LR et faire ma petite revue littéraire ?

P.S. : Oui, je sais que j’ai déjà écrit cet article sous le pseudo de Storia Giovanna. Mais autant ne pas me compromettre et avoir une vraie identité Back Room, non ?

(cc) /nathalia

Cet article est repris du site http://ladiesroom.fr/2009/10/09/le-...

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