Entre ses mains…
Le 02/03/2010
Des traits presque féminins : une bouche tellement charnue qu’elle en devient ronde, des yeux en amande qui ressemblent à des papillons. Et cette peau, tellement douce, sans défaut, sans aspérités, tellement belle qu’elle me rappelle les étoffes de soie… Devant tant de suavité, je demeurais interdite dans ce bar.
Je ne le connaissais que depuis quelques jours, et pourtant je cru le connaître depuis des années. Son insolence, dès notre premier rendez-vous, se caractérisa. À peine m’eut-il vu, je lui administrais une bise d’usage quand il tourna sa tête pour m’offrir ses lèvres. Ce premier contact charnel me désarçonna…
Nous nous prîmes par la main et je frissonnais déjà de sentir ce contact si viril. Arrivés au bar, nous nous installâmes au fond de la salle, presqu’à l’abri des regards indiscrets. Nos mains se joignirent, se contemplèrent, firent connaissance à la place de nos mots. Le dialogue verbal était presque inutile.
Vint alors un moment où il me fit asseoir à ses côtés. Nous étions plus à l’aise ainsi pour nous embrasser. Ses mains se firent aériennes sur mes cuisses, telles un souffle qui caresse la lande. À mesure que ses mains exploraient mon corps à travers ma robe, j’eus l’impression d’être nue et offerte devant lui, sur cette banquette de bar. J’embrassais mon galant pour éviter de signifier aux clients l’évidence : je jouissais sous les frôlements de mon cavalier.
Ne tenant plus, j’offris mes gémissements à l’oreille du galant et mes mains à sa peau, sous son pull. Ces caresses que je prodiguais ne faisait qu’accentuer mon extase sous les siennes. Repue, mais en furie, je m’échappais aux toilettes pour donner libre cours à l’inévitable explosion de mon plaisir.
Nous repartîmes dans la rue pour nous abriter dans une porte cochère. À l’abri des regards, nous donnions davantage court à notre désir contenu dans le bar. Nous prenons chacun l’audace de caresser l’autre sous ses vêtements, pour explorer davantage nos corps impatients.
Voilà déjà l’heure de nous quitter. Nous nous embrassâmes une dernière fois dans le métro, chacun à la fois frustré de ce peu d’espace et avec les mains pleines du désir de l’autre…
À suivre.
(cc) M. Angel Herrero
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