Attache-moi (part #5)

Le 26/10/2009

Il sourit et s’exécute sans broncher cette fois-ci. Il lève les mains vers le bandeau.
« - Non ! Tu dois garder le bandeau. Je ne t’ai pas dit de l’enlever, je t’ai juste demandé de te déshabiller !  »

attache-moi5.jpg« Breathe » me transcende. Je suis dedans, rapidement, plus vite que d’habitude. Je maîtrise totalement mon désir sexuel pour lui à partir de ce moment. Je pourrais tenir des heures. Je porte la coupe à ma bouche pour boire une gorgée de Champagne tout en contemplant le spectacle qui est en train de s’offrir à moi.

Il se baisse pour défaire les nœuds de ses chaussures et enlever ses chaussettes qu’il dépose à la droite de la chaise. Il se lève, défait la boucle de sa ceinture et enlève son pantalon qu’il laisse tomber au sol. Il déboutonne sa chemise doucement, la retire et la jette à sa droite.

« - Je me rassieds ?

- Tu n’es pas nu. Je veux que tu enlèves ton caleçon.  »

Je vois déjà au travers du boxer qu’il commence à bander. Il ne bande pas au maximum, le stress et l’inquiétude doivent y être pour quelque chose. Ça ne me surprend pas, j’ai l’habitude. Il baisse son caleçon, le retire et reste un instant immobile, debout, complètement nu devant moi, les yeux bandés. Je me rapproche de lui, lentement, approche ma bouche de son oreille :

« - Tu commences déjà à bander ? Pourtant je n’ai encore rien fait.

- Tu sais très bien que tu m’excites, même les yeux bandés ! Je t’entends marcher avec les talons que je t’ai offerts, je sais quelle tenue tu portes…

- Ah oui ? Alors, tiens ! Puisque tu en parles ! Qu’est-ce que je porte exactement ?

-  Tu as donc tes chaussures satinées rouges et noires, des bas en résille noire, ton corset rouge et noir qui laisse tes seins bien en vue. Je sais que tu as un string noir, mais je n’ai pas bien vu dans le taxi, je n’ai pas eu le temps. J’ai envie de toi, là ! »

Je baisse le visage vers son sexe. Effectivement, son érection se fait plus belle.

« - Bouge pas ! »

Je file vers l’autre pièce attraper un cendrier et reviens à côté de lui. Je dépose ma coupe sur la table, laisse tomber ma cendre dans le petit réceptacle réservé à cet effet et m’approche un peu plus de lui. D’une main, je lui caresse le torse du cou jusqu’à son sexe tendu vers moi et je lui prends violemment les couilles que je compresse. Ses jambes flanchent légèrement, il ouvre la bouche et sa respiration se fait haletante, mais il ne dit pas un mot. Il grimace un peu, ses traits se tirent, je presse encore un peu plus fort et un « Aaaaahhhh… » sort de sa bouche. Ce n’est pas un cri strident, c’est un cri soupiré et doux.

« - Je prends des risques en me montrant dans une telle tenue dans un taxi qui pourrait me surprendre à n’importe quel moment, je te frustre en t’interdisant de me toucher. Normalement tu aurais dû me baiser avec tes yeux ! De telle sorte que tu retiennes au moins quel string tu aurais dû m’arracher si tu avais pu me sauter dans ce taxi !

- J’avais trop envie de toi !

- Non mais ça c’est facile, on a tout le temps envie l’un de l’autre ! Il va falloir que je t’apprenne à me regarder, à me désirer vraiment. Pour ça je vais devoir te punir pour que tu retiennes la leçon !

- Ha ! Ha ! Ha ! Ça y est tu te révèles. Je vais enfin découvrir La Dominatrice. Je vais en profiter pour une fois, alors que tu domines tant d’autres.

- Je ne crois pas que tu te doutes de ce qui t’attend… » dis-je en souriant.

« - Effectivement, je m’attends à tout avec toi…

- Assieds-toi !  »

Il tâte la chaise derrière lui pour être sûr de ne pas louper son assise et s’assied doucement. Je prends sur la table deux attache-poignets en cuir ornés chacun d’un gros anneau métallique. Je les lace à chacun de ses poignets, prend un bout de la corde, la passe dans un premier anneau, et lie son poignet à l’accoudoir et fais un nœud. J’en fais de même avec le second bout de corde qui tombe du plafond. La corde est bien tendue de façon conique. Elle est longue et même après avoir fait les nœuds, il me reste encore de quoi m’amuser. Je prends deux autres attache-poignets. Ceux-ci sont plus larges, je les essaie autour de ses chevilles, ceux-ci lui vont parfaitement. Je procède de la même manière que pour les poignets en liant les chevilles aux pieds de la chaise.

Il est assis droit comme un piquet, bras reposant sur les accoudoirs, jambes écartées. Je prends ma coupe de Champagne, ma cigarette s’est éteinte, je m’approche de la chaise, m’assieds entre ses cuisses en frottant délibérément mes fesses contre lui. Il soupire. Je sens son sexe contre mon fessier. Je m’attèle à me frotter contre lui lentement, je coince sa verge entre mes fesses et entreprends de le masturber de cette façon en contractant mon cul. Je monte et descends, sa verge commence à se lubrifier, pendant que de mon côté, l’excitation monte, je sens mon string s’humidifier.

Ne voulant en aucun cas céder à la tentation tout de suite, je m’arrête en me levant brutalement, laissant tomber son sexe entre ses jambes. Comme je m’y attendais, celui-ci ne retombe pas, mais reste légèrement tendu vers le haut, s’affaissant lentement sur le côté.

«  - Tu comptes abuser de moi ? »

Je ne réponds pas. Je me dirige vers l’autre pièce pour rallumer une autre cigarette. J’avale une autre gorgée de Champagne. Je m’assieds sur l’un des fauteuils et reste ainsi rêveuse pendant quelques instants. Je n’avais rien prévu de particulier pour ce soir, juste quelques grandes lignes, mais aucun scénario précis. Je n’aime pas prévoir dans les moindres détails ce qui va se passer, parce que je déteste être déçue.

Dans ces situations, je préfère voir comment évolue la personne sous mon emprise pour décider pas à pas ce qui va se passer, bien que je respecte toujours la ligne directrice que je me suis fixée. Mais souvent je l’agrémente ou je décide de supprimer certaines pratiques. De toute façon j’ai le choix ce soir, je sais qu’il sera réceptif à beaucoup de sensations et qu’il n’hésitera pas à me dire « stop » en cas de dérapage. Nous nous faisons confiance mutuellement et nous savons détecter les signaux chez l’autre.

Je me relève, marche vers lui, la cigarette à la main. Je reste silencieuse. Je suis derrière lui et penche mon visage près du sien, au creux de son oreille. Sa respiration est lente, il est calme.

« - Ne bouge surtout pas !

- Pourquoi ?

- Chut ! Ne bouge pas, tu risquerais de te faire mal, c’est à toi de voir…  »

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(cc) [lauren nelson]

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