Dépression sexuelle au Royaume Uni ?

Le 29/11/2013

Rien ne va plus au pays de Sa Gracieuse Majesté !
Publiée dans la très sérieuse revue médicale The Lancet, une étude affirme que les Britanniques, pris dans leur ensemble, subissent les effets d’une déprime sexuelle de plus en plus marquée.
Et il est vrai qu’au sein de la catégorie des 16-44 ans, les sujets de la Reine sont de moins en moins assidus in bed. Le nombre moyen de rapports sexuels pratiqués chaque mois outre-Manche est ainsi passé de 6 à 5 en 10 ans (4,9 pour les hommes et 4,8 pour les femmes), soit une baisse de presque 20 % ! Une tendance dépressive qui s’explique, selon la nouvelle radiographie des habitudes sexuelles de nos voisins, par les conséquences de la crise… La sinistrose nuit gravement à la libido. Surtout lorsqu’elle se combine avec deux autres facteurs pointés du doigt par les scientifiques : l’influence « chronophage » des réseaux sociaux (le temps passé sur Facebook ou Twitter c’est du temps en moins passé sous la couette) et la montée en puissance d’un célibat davantage subi que choisi.
Mais il y a quand même du positif !
Car si les jeunes Britanniques se voient frappés de déclin hormonal précoce, les plus âgés, eux, se revigorent sexuellement avec les ans ! 60 % des hommes et 42 % des femmes du pays entre 65 et 74 ans affirment ainsi avoir eu au moins un partenaire sexuel au cours des douze mois précédant l’enquête. Un chiffre en nette hausse.
Autre motif de (ré)jouissance, le dynamisme érotique des femmes, qui sur le terrain des plaisirs physiques (mais avait-on besoin de cette étude pour le savoir ?) se révèlent de plus en plus audacieuses.
Entre 1990 et aujourd’hui, le nombre de partenaires que les Anglaises reconnaissent avoir eus dans leur vie a ainsi bondi de 3,7 à 7,7 en moyenne. Elles sont de plus en plus nombreuses à expérimenter le sexe entre femmes (7,9 % en 2013 contre 1,8 % en 1990) et regardent d’un œil de plus en plus favorable les aventures sans lendemain (13 % les jugent acceptables alors qu’elles n’étaient que 5,4 % il y a vingt ans).
Comme le note, pour conclure, le professeur Kaye Wellings, l’une des rédactrices du nouveau rapport, « dans certains domaines, les différences de comportements entre hommes et femmes se sont sensiblement réduites, mais dans d’autres, les femmes dépassent désormais les hommes pour la diversité des pratiques ! »

Armande Béjart