J’ai le point G ou je ne l’ai pas ?

Le 12/08/2011

500 ans de silence sur la sexualité féminine nous poussent sans doute à trop vouloir la disséquer, dans notre soif d’en savoir plus. C’est le cas de la psychologue suisse Andrea Burri, dont les recherches l’orgasme féminin font couler de l’encre, tant pour elle le point G serait une illusion de nos sens abusés.
A la une des médias depuis 2009, (elle s’était fait remarquer en faisant un lien entre notre intelligence émotionnelle et une vie sexuelle épanouie), elle vit à Londres depuis quatre ans et travaille à la Queen Mary University ainsi qu’au King’s College sur la génétique de l’orientation sexuelle et les dysfonctionnements sexuels féminins.
« Tout le monde parle de sexe, le sexe est partout, dans les magazines et à la télévision, mais, pour beaucoup, c’est toujours un domaine interdit. Les non-spécialistes qui doivent parler de mes travaux sont parfois carrément gênés. Comment est-ce possible de parler autant d’un sujet qui demeure à ce point tabou ? » s’interroge t-elle auprès d’un journaliste de swissinfo.ch.

A une question juste, suit une question controversée : « Je suis tombée sur le fameux point G au cours de mes recherches sur les dysfonctionnements de l’orgasme, explique-t-elle. Je me suis rendu compte qu’il y avait très peu d’études sur le sujet et qu’elles reposaient sur de très petits échantillons de population. Je trouvais irresponsable de clamer l’existence d’une entité qui n’a jamais été prouvée et, dans certains cas, reposait sur à peine 30 femmes dans le monde. »
Elle a, elle, mené une étude auprès de 3000 femmes, pour savoir si celles-ci avaient noté quelque chose de particulier à l’endroit où on le situe d’ordinaire. Les femmes ayant majoritairement conclu par la négative, l’étude a été publiée par le Journal of Sexual Medicine.
Pourtant, comme elle le note elle-même, hommes et femmes sont anxieux de la pression qu’ils subissent socialement en matière de sexe, ce qui inhibe ou mène au dysfonctionnement dans certains cas.

La question alors ne serait-elle pas d’arrêter de disséquer nos organes sexuels et d’accepter que certaines jouissent mieux ici et d’autres là ?

Voilà qui nous ferait des vacances....

Commentaires (2)

  • Laurdelfe

    Mais mais ... Vous voilà au chomage technique alors ?

  • Sophie Bramly

    Et bien non, il reste encore beaucoup d’idées reçues à abattre sur la femme et la sexualité. Nous ne serons pas au chômage tant que celles-ci continuerons de rôder et tarauder....