Secrètement moi (deuxième épisode)

Le 29/06/2017

Vendredi soir, tout est calme au bureau.
Tout le monde est parti, ou du moins je le pense. Ils sont pressés de prendre la route, de connaître la joie des embouteillages. Moi, j’aime être seule. Je me suis connectée à un site dédié à la sexualité féminine, Secondsexe.com. Je suis déjà excitée. C’est sur ce site que j’ai témoigné de mes premières expériences de jouissances secrètes au travail, en réunion ou au téléphone. J’aime me caresser à n’importe quel moment, pendant les heures de bureau, n’importe où et en toutes circonstances, en présence de mes collègues et des visiteurs loin de se douter des petits jeux subtils auxquels je me livre presque sous leurs yeux.
Mais ce soir, je suis prise d’une forte envie d’exhibitionnisme. Je profite d’être seule pour satisfaire mon fantasme sans créer la révolution dans l’entreprise et risquer mon licenciement immédiat. Je me mets sur Skype. Peut être que des hommes ou des femmes pourront m’observer, je n’en sais rien mais y penser fait monter ma tension érotique.
Comme il fait beau et chaud, je suis habillée plus légèrement que d’habitude. J’ai senti dans la journée des regards appuyés de la part de mes collègues masculins, probablement aussi parce que je porte des chaussures noires à talons hauts et très fins, avec une cambrure très marquée, provocante. A la cheville droite, j’ai une chaîne dorée.
Je suis prête pour mon scénario personnel. Je déplace mon siège à roulettes, pose mes jambes sur le bureau et mets bien en évidence mes chaussures. Cela fait remonter la jupe de mon tailleur sur mes cuisses, on entre-aperçoit mon string rouge. Je porte sous ma veste un chemisier en soie blanc, légèrement translucide ; les deux premiers boutons sont défaits. On devine mon soutien-gorge, d’un rouge plus clair que celui de ma culotte. De mes doigts aux ongles également rouges, j’ouvre le troisième bouton. Je libère un sein pour le caresser et faire durcir le téton. Je le pince légèrement. J’offre la scène au regard des anonymes branchés sur Skype et reçois des messages enflammés. Je me lève, pivote et je m’assois à genoux sur le fauteuil, offrant à la vue les talons fins de mes chaussures. Je fais remonter ma jupe et dévoile lentement mes fesses et la ficelle rouge de mon string. D’un doigt j’écarte le lien et de l’autre j’explore ma raie, glissant sur l’oeillet serré de mon anus jusqu’aux grandes lèvres de mon sexe, déjà totalement trempé. J’enfonce mon majeur dans mon vagin. Un doigt, deux, trois doigts. J’ai presque envie d’introduire ma main tellement mon sexe est lubrifié.
Je fais glisser le string le long de mes jambes, debout, en me tortillant lentement. Il tombe au sol et je le dégage. Je défais la fermeture éclair de ma jupe et me retourne vers l’objectif pour livrer aux voyeurs mon sexe totalement lisse (j’étais hier chez l’esthéticienne chez qui je me rends tous les quinze jours pour une épilation totale). Mon chemisier est maintenant ouvert sur mes seins libérés aux tétons bien durs. J’écarte le plus possible les jambes pendant que mes doigts recommencent un lent mouvement de va-et-vient en moi. J’écarte mes lèvres, je joue avec le capuchon de mon clitoris. Mon bouton rose est luisant de mouille. Je continue de me masturber, pour le faire gonfler à souhait. Je continue frénétiquement et pousse de petits cris de plaisir. J’imagine l’effet que je fais à ceux qui me regardent depuis leur ordinateur, je les imagine collés à leur écran pour mieux me voir, dans un état de tension immense. Cette idée de l’état que je provoque en eux multiplie mon plaisir, cet exhibitionnisme à distance m’excite intensément. Je sens que je n’ai plus besoin de grand chose pour jouir, mais je voudrais faire durer encore un peu cet état fébrile et sublime qui précède l’orgasme. Je ne peux pas, je n’arrive pas à me contrôler. J’enfonce un doigt dans mon anus et une immense vague de plaisir m’emporte. J’ai un long, fort, puissant orgasme.
Un instant d’éternité.
Je suis heureuse de ma prouesse solitaire.
Il me reste une semaine pour trouver quelle autre provocation avoir vendredi prochain, à la même heure.

Nb- je n’ai pas de maison de campagne ni de voiture.

Sylvie (Juin 2017)
Arrangement : Adrien