Le rendez-vous

Le 03/01/2010

J’entends mes talons résonner sur le trottoir, je sens le frottement de mes cuisses l’une contre l’autre.

Il fait délicieusement froid, sous mon lourd manteau d’hiver, je suis presque nue, je ne porte que les sous vêtements en dentelle noire délicate que j’ai trouvé ce matin, dans le colis qu’il m’a fait déposer avec un bouquet de roses rouges.

J’ai eu la surprise de découvrir , une fois mon colis déballé, ces dessous affriolants : balconnet, un string et des jarretelles avec le petit mot suivant : « Rendez vous à l’hôtel Miramon à 19h 00 chambre 407, sans autre vêtement que ce que je t’envoie dans ce colis ».

Le vent froid s’insinue sous les pans de mon manteau, je ressens ses caresses comme un préliminaire à mon rendez vous. Je surprends un homme me dévisager face à moi, j’esquisse un sourire en me demandant s’il devine, lui, que je porte ce presque rien qui nous rend tellement belles, nous autres femmes. Je le dépasse, je sens son regard qui me détaille et qui devine mes formes cachées. Je ne peux réprimer le frisson de plaisir qui me traverse.

J’arrive devant mon lieu de rendez vous, l’hôtel est charmant, sa décoration raffinée et discrète en fait un lieu de rendez vous parfait pour les rencontres amoureuses. Je me présente au guichetier en lui demandant de m’indiquer la chambre 407 avec un air aussi détaché que possible, pourtant, en moi, commence à monter une excitation mêlée inexplicablement d’une douce inquiétude.

A mesure que je me rapproche de cette chambre, je sens mon cœur battre de plus en plus fort. Ça y est, j’y suis enfin, je donne trois coups sur la porte,personne ne répond, j’ouvre avec hésitation, est ce bien ici, ai-je bien compris ?

La pièce est vide. J’en fais le tour : un lit à baldaquin, deux lourds fauteuils louis XV et une salle de bain jacuzzi tout en tonalité or et blanc attenante. Un véritable petit paradis pour amoureux. Il flotte dans la pièce une odeur de roses : là encore, un bouquet de roses rouge est déposé sur le lit. Sur celui-ci je découvre un mot « ma chérie, détends toi, sers toi un verre de champagne et installe toi sur ce lit, tu découvriras sous l’oreiller un bandeau en soie, mets le sur tes yeux, à tout de suite ».

Je suis très intriguée par tant de mystères mais j’obéis, ce petite jeu me plait bien. Je déguste un verre de champagne préparé à mon intention et glisse ma main sous l’oreiller à la recherche de ce fameux bandeau ; je le découvre, je le laisse glisser sur ma peau en me demandant quelles autres surprises il m’a concocté. Je l’attache autour des yeux et me couche sur le lit.

Je ne peux empêcher mon esprit d’imaginer quel scénario il m’a préparé, ainsi offerte, sur ce beau lit, entourée d’odeurs si agréables, je commence à sentir l’excitation monter en moi de manière inextricable.

J’ai envie de me caresser ; ma main effleure le tissu de mon string, j’hésite, ce serait gênant sil me surprenait sans que je le sache mais après tout, en même temps, je pourrais difficilement m’en apercevoir avec ce bandeau me cachant les yeux.

Je décide de me laisser aller par mes sensations, je me caresse doucement à travers le tissus puis je me mets sur le dos et je fais glisser ma main sous mon sexe, je gémis doucement.

Puis je m’arrête, il me semble avoir entendu un bruit ; la porte peut être ? j’écoute attentivement, il me semble entendre le bruit d’une respiration. je crois qu’il y a quelqu’un à côté, du lit, j’entends maintenant le bruit de pas feutrés sur le tapis ; Cette présence me trouble malgré moi : je n’ose plus bouger. Je sens un objet très doux, une plume venir caresser mon bras, je tressaille de plaisir.

La plume revient, elle dessine un trajet sur mon dos, sur le haut des fesses, elle descend sur les cuisses, je sens mon excitation monter, une chaleur délicieuse s’empare de moi, une main écarte mes cuisses doucement, avec précaution, un frisson de plaisir me traverse, je sens la cyprine couler.

Je suis offerte ainsi au regard, offerte à cette plume, offerte au plaisir.

La plume reprend son chemin, elle parcoure l’intérieur de mes cuisses. Je sens la jouissance m’envahir, je jouis par soubresauts.

Le calme revient en moi, mes joues sont encore en feu. Je me demande ce que fais mon spectacteur, est ce qu’il regarde, est ce qu’il se masturbe en me regardant ?

On m’enlève mon soutien gorge, deux mains me caressent délicatement le dos, et descendent de plus en plus bas, à nouveau, elles écartent mes cuisses ; elles tirent maintenant le fin tissu, comme en le faisant coulisser entre mes deux globes, la chaleur m’envahit à nouveau. Je gémis doucement.

Je sens le fin tissu être écarté, je suis comme figée par l’attente, et plus cette attente dure, plus mon imagination fait monter mon excitation. J’imagine le regard sur mon intimité, sur cette image de moi, cuisses écartées, avec ce petit string et mes bas, sans pudeur aucune, j’imagine un doigt , une langue avide qui s’approche et me fouille.

Je sens un souffle chaud à l’entrée de mon intimité.

A cette sensation, je ne peux alors empêcher mon bassin d’onduler encore et encore ; je ne suis plus maîtresse de mon corps, ni même de moi. Je ne suis que dans l’attente de cette bouche qui se rapproche, de son souffle tiède et doux qui se rapproche encore, qui joue avec mes lèvres, mon clitoris.

J’avance mon bassin, je viens à la rencontre de cette langue douce, tiède, ferme qui prend possession de mon sexe, aspire délicatement mon clitoris, tourne autour de lui, lappe mes lèvres.

J’ai l’impression d’être un puits de plaisir, je ne retiens plus mes gémissements, je jouis à nouveau dans des vagues et des vagues de plaisir.

Je reprends une nouvelle fois mes esprits, combien de temps s’est passé entre mon arrivée dans cette chambre et maintenant ? Je ne sais pas, je suis agréablement déroutée, déphasée, je souris.

J’entends à nouveau des pas feutrés, quelqu’un s’assied à côté de moi, je sens les mains m’effleurer à nouveau et attraper ma main puis la porter à une poitrine de femme, je suis interloquée, j’enlève ma main précipitamment et tente d’enlever le bandeau. Une autre main me retient. Je comprends qu’il est trop tôt ; je sens quelqu’un au dessus de moi, une caresse sur ma joue, on m’embrasse, je reconnais le baiser de mon chéri. Sa main reprend la mien et la porte à nouveau sur cette poitrine douce et ronde.

Cette fois je me laisse aller, j’explore ce corps sans retenue, pince les tétons et malaxe ses seins si doux.

La femme soupire de plaisir et s’installe sur moi, elle m’embrasse, ses cheveux longs flotte sur mon visage et sur mes seins, elle se frotte contre moi. je sens ses seins sur ma peau, sa chaleur, sa douceur, je palpe ses formes rondes et me sens comme ivre de sensations, intensément en vie.

Ma tête tourne, il me semble que je vais m’évanouir de plaisir.

Elle se redresse et s’avance en même temps, elle m’offre son intimité, je comprends que tout à l’heure c’était elle et non mon mari qui m’embrassait le sexe. Elle m’invite à son tour à l’explorer maintenant.

Je découvre son sexe, son parfum doux,ma langue rencontre son liquide intime, son petit bouton que je sens gonfler à mesure que ma bouche prend possession d’elle, elle gémit de plus en plus fort.

Son excitation me rend folle, je sens à nouveau le liquide couler, le mien, le sien, nous sommes réunies et mues pas un plaisir intense, nous ne sommes plus qu’un corps dans la jouissance.

Le calme revient. Je suis encore secouée de soubresauts, comme si cette vague n’en finissait pas de mourir en moi. On m’enlève le bandeau mes yeux mettent quelques instants à s’habituer. Je peux voir la femme, ma maîtresse d’un soir, je la trouve incroyablement belle, je l’embrasse pour la remercier de tout ce plaisir, puis j’embrasse mon chéri. Ma main s’attarde sur sa verge dressée ; Elle aussi réclame son dû, je la prends dans ma bouche en faisant tournoyer ma langue. Il gémit en me regardant faire mes va et viens amoureux.

La belle hésite puis s’agenouille près de nous, elle place une main sur le sexe de mon homme afin d’accompagner mon mouvement, nous nous embrassons encore, nos mains, nos langues se lient. Un râle de plaisir puis de longs jets blancs surviennent. J’accueille dans ma bouche les dernières gouttes de jouissance et embrasse la belle puis mon homme en lui remerçiant pour cette magnifique surprise d’anniversaire.

[gris] Lapin Rose[/gris]

Commentaires (4)

  • Tina2

    Jolie nouvelle bien écrite, quel dommage que la fin soit si abrupte ! On en aurait voulu plus...

  • Adèle

    Bof, bof, bof. C’est d’une grande platitude et cette manie de vouloir que les hommes nous fassent connaitre l’extase dans une totale absence de participation de notre part m’échappe complètement et me désole.
    Exprimons un peu nos désirs et cessons d’en avoir honte !

  • lapin rose

    petite réponse de l’auteur de la nouvelle pour adèle : pourquoi juger des fantasmes des autres, ça ne te convient pas soit mais ce n’en est pas moins une expression d’un désir : ce n’est pas parce que certaines femmes aiment fantasmer sur une situation de soumission par exemple comme dans cette nouvelle qu’elles s’exprimeraient moins que d’autres ou qu’elles auraient honte de leurs désirs ; je trouve ça sectaire voire méprisant comme critique.

  • nHoUOOLBORTGEBod

    Kudos to you ! I hadn’t tohuhgt of that !