François Sagat et Ian Scott ne calment pas mes hardeurs…

Le 28/10/2010

Symbole de la société machiste, humiliant pour les femmes, donnant une mauvaise image du sexe à la destination des adolescents, le cinéma pornographique est accusé de tous les torts. Les acteurs qui osent se lancer dans des productions classés X n’échappent pas non plus aux idées reçues : à côté des bimbos siliconées sans culotte et sans cervelle se retrouvent des butors dont le cerveau se situeraient a priori au bout du gland.

francoissagat.jpgBref, le cinéma pornographique, de par sa crudité et, disons-le, son côté un peu fake même si la vérité toute nue est montrée, n’attire guère les femmes. Et même si quelques acteurs réussissent à avoir un physique un tantinet soit peu avantageux, ils ont bien souvent une tête de pervers qui effraie les femmes bien plus qu’elle ne les excite. Et puis ce côté tac-tac-tu me suces-je te retourne-je te lâche la purée en pleine gueule est loin d’une vision de coït épanouissant telle que les femmes se figurent (parce qu’en plus, aujourd’hui, faut qu’elles trouvent quelque chose à redire, ces grognasses).

Malgré tout, personnellement, outre certaines scènes lesbiennes très bien réalisées (c’est-à-dire pas tout le temps), j’aime regarder deux-trois scènes de porno de temps en temps. Evidemment, tout ne se vaut pas. Par exemple, j’ai beaucoup de mal avec les scènes un peu humiliantes. Par contre, je raffole du hentai. En effet, le fait qu’on n’y représente pas la réalité du sexe permet une certaine créativité en ce qui concerne les situations. Cela permet de nourrir certains fantasmes qui paraissent un peu inaccessibles.

Et puis si j’aime le porno aussi, il ne faut pas se leurrer, c’est pour les acteurs. Même si très peu sortent du cours Florent, en témoigne un jeu de scène digne d’une sitcom ratée produite par AB, certains réussissent à m’émouvoir, qui de leur qualité plastique, qui de leur personnalité, qui même de la taille ou de la forme de leur outil de travail. Il en est deux, particulièrement, qui me donne des petits papillons dans le string : François Sagat et Ian Scott.

Un jour de juillet 2010, je m’en vais au kiosque acheter le fameux supplément été des Inrockuptibles. Et que vois-je ? À côté de Louise Bourgoin qui se la joue Cat’s Eyes, je tombe en pâmoison devant les plus belles fesses qui m’aient été donné de contempler (et Dieu sait si je suis connaisseuse sur le sujet). Même si le corps est exagérément musclé à mon goût, le goût de l’effort de ce monsieur lui permet d’avoir un cul bombé à l’extrême, appétissant, qui appelle les mains avides à se poser dessus.

J’apprends que ce monsieur s’appelle François Sagat  et qu’il est acteur dans le cinéma pornographique gay. Mon cœur se brise en mille morceaux, mais cela ne m’empêche pas de taper son nom sur Xhamster pour juger sur pièce des performances du monsieur. Et ce qui m’a frappée, outre sa sensualité et sa lascivité, c’est son regard d’enfant. Il a un regard doux comme celui d’un agneau, en totale contradiction avec son physique un peu mastoc. Bref, un regard d’ange sur un corps de brute, il est pressenti pour jouer un Pascal Brutal plus vrai que nature dans une hypothétique adaptation de l’œuvre de Riad Sattouf.

L’autre acteur X qui fait du bien à ma libido est Ian Scott. Un vrai physique de bad boy, l’une des figures de proue du X français n’est pas forcément beau, mais il dégage une aura sexuelle assez importante, ce qui est primordial pour se faire remarquer du hardeur de base. Pas aussi intello que HPG, plus testiculé et moins plaisant à regarder que Titof, moins comique que Sebastian Barrio ou Phil Holliday, on croirait au départ que Ian Scott n’a rien pour lui.

Et pourtant, il fait partie du paysage du X français grâce à cette fameuse aura. Je montrais sa photo à une copine qui m’a dit : Il ne casse pas trois pattes à un canard. Et pourtant, quand il joue une scène, au-delà de l’image de branleur de première, il a ce petit côté excitant que n’ont pas tous les hardeurs. On sent qu’il s’investit à fond dans ce qu’il fait, même dans le cunnilingus (et Dieu sait si le cunnilingus est une langue parfois morte dans le X mainstream). Un Niqueur-né, voilà comment nous pourrions définir le seul hardeur qui ait tourné avec Clara Morgane (mis à part son compagnon).

Un hardeur gay et un hardeur straight, voilà ce que l’on peut appeler une quintessence du porno.

(cc)  Ead Gjergji

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