Fantasme et état grippal

Le 25/03/2013

L’épidémie de grippe qui frappe notre région est particulièrement féroce cette saison. Les services de l’entreprise sont désertés, les absences sont de plus en plus nombreuses. A mon tour, j’ai la certitude d’avoir été contaminée, les frissons m’ont envahis, la fièvre m’assomme. Le diagnostic du médecin tombe, je suis consignée à domicile. Je ne tarde pas à me glisser sous la couette, je suis brûlante. Mon conjoint s’est absenté pour des raisons professionnelles, au moins je ne le contaminerai pas. Son absence me pèse, plusieurs nuits de suite, j’ai ressenti le vide de notre lit, mon corps commence à trahir cette absence. La caresse d’un homme traverse mon esprit, je repense à quelques fantasmes, mais le délire de la fièvre me fait divaguer, je finis par sombrer dans un sommeil troublé.
Le réveil sonne, je ne sais pas de quelle manière je parviens à me préparer et à me rendre à mon travail. Les symptômes de la grippe se sont comme volatilisés, j’ai juste l’impression d’être un peu fatiguée. Je vérifie mon planning de la journée avant de préparer les affaires que je vais devoir emporter avec moi, à bord du véhicule de l’entreprise. Les quelques « résistants » de mon service ont pu m’accompagner, nous devons nous rendre auprès d’un organisme chargé d’accompagner des personnes dans des recherches d’insertion professionnelle. Il nous arrive d’animer des ateliers dans leurs locaux et très souvent nous avons des heurts avec leur personnel. Nous avons le sentiment que nous allons encore hausser le ton dans quelques instants. L’atelier n’a été prévu que pour deux personnes, cela entraîne un coût différent de ce qui était prévu initialement. Je manque de sommeil, la maladie a troublé mon repos cette nuit, l’absence de mon homme me pèse, la pression qui s’exerce au travail ne fait qu’accentuer ma frustration. Cela va me faire du bien de monter au créneau et de leur rappeler un peu la procédure. La personne chargée de l’accueil n’est pas en mesure de m’apporter une réponse satisfaisante, je laisse le soin à mes collègues de finir les dernières formalités administratives et de prévoir le prochain atelier. Furieuse, je passe outre les bonnes manières et franchis la porte d’accès réservée uniquement au personnel, malgré les refus de la chargée d’accueil. J’ai bien l’intention de faire savoir ce que je pense à la responsable de secteur de cet organisme. D’en bas, j’entends encore la chargée d’accueil qui m’appelle, me demandant de redescendre : je n’ai pas le droit de monter.
Je frappe à la porte de la responsable et entre sans attendre que l’on m’y invite. Je suis surprise, en franchissant la porte du bureau, de me trouver face à un homme. Je suis pourtant certaine que le panneau sur la porte du bureau indique le nom d’une femme. Le bureau a quelque chose de différent. Visiblement elle a été remplacée. Ma surprise est totale, lorsque je me retrouve face à ce responsable, non pas parce qu’il n’est pas la personne que je m’attendais à trouver dans ce bureau, mais parce que je connais cette personne, de longue date.
Je laisse échapper quelques jurons, maudissant cette journée qui n’en finit pas avec tous ces imprévus. Le responsable s’avance vers moi et pose ses mains sur mes épaules, me saluant en m’embrassant délicatement sur chaque joue. Je suis encore furieuse, le centre ne nous a même prévenu de ce remplacement, et probablement que l’organisme n’a même pas prévenu notre centre de ce changement. La sous-traitance, quelle galère ! Voilà qu’il ferme la porte derrière moi. Je suis sur le point d’exploser, il me présente un siège et je ne sais pas ce qu’il m’arrive alors, mais son odeur éveille mes sens. Je me reprends immédiatement, je suis ici pour manifester mon mécontentement, pas pour batifoler, ce n’est pas dans mes principes d’aller voir ailleurs. Alors que lui n’a pas cessé de sourire une seule seconde, il semble même amusé.
« Je peux savoir ce qui te fait sourire ? Je suis à deux doigts de te le faire ravaler et de te faire comprendre comment on planifie un atelier en respectant le cahier des charges, à grands coups de dossiers ».
« Tu sais que tu m’excites quand tu es énervée ? »
La rage me dévore encore plus, je m’approche de lui, lui envoyant une gifle, vive, et sonore. Je ne m’attendais pas à ça de sa part. Nous nous connaissons depuis des années, il ne s’est rien passé entre nous, mon conjoint a été plus rapide que lui pour m’avoir. Je n’ai aucun regret de ce qu’il aurait pu se passer, aujourd’hui, je n’ai en tête qu’une seule chose : la colère.
Ce n’est pas dans mes habitudes, je maitrise parfaitement mes émotions d’ordinaire, mais là, je prends la mouche en quelques secondes. Il se frotte la joue, ne me quittant pas des yeux un seul instant.
« Et celle-là tu l’as trouvée excitante ? »
Il continue de m’observer, avec un regard soutenu, je ressens à nouveau une faiblesse de mon côté, son parfum, son regard, ces petits détails semblent avoir un contrôle sur moi. Il a reculé d’un pas, je n’ai qu’une envie c’est de lui faire disparaitre son sourire. Je m’apprête à lui donner une seconde gifle. Contre toute attente, il m’empoigne fermement ma main, puis l’autre, et me fait reculer à mon tour jusqu’à ce que je sois dos au mur. Tout en maintenant fermement mes poignets, il les relève au-dessus de ma tête. En quelques secondes, le voilà qu’il m’embrasse. Je suis surprise de ce comportement, totalement déconcertée, je ne sais pas du tout ce qu’il m’arrive, j’ai perdu tous mes moyens de m’opposer ou même de réagir. Je tente de le repousser, sans y parvenir, alors je lui mords la lèvre, pas jusqu’au sang, mais de manière à me libérer de son étreinte. Il s’exécute, mais ne me lâche pas pour autant. « Je peux savoir ce qu’il te prend ? Tu n’as pas l’impression de franchir des limites ? »
« Allons… furieuse comme tu es, tu es tellement désirable, et je suis certain que cela fait quelques temps que tu ne t’es pas envoyée en l’air ».
Mais que m’arrive-t-il ? D’ordinaire je me serais débattue, ou j’aurais crié, appelé à l’aide. Et là, je ne manifeste pas plus d’opposition que cela. Je prends appui vers l’avant pour tenter de le repousser, de me libérer, mais il m’entrave encore plus, se rapprochant encore de moi. Je sens son corps contre le mien. Une émotion mitigée m’envahit, je suis effrayée mais en même temps, mes sens sont en éveil. D’une seule main il maintient mes poignets au dessus de ma tête, son autre main glisse le long de mon cou, en l’effleurant, ma gorge frémit. Les caresses me manquent. Elle continue de descendre, ouvre ma chemise en prenant un à un les boutons. Je me laisse faire sans m’y opposer. Il desserre le nœud de sa cravate pour la retirer complètement. Avec une habileté et une rapidité, il ligote mes mains toujours au dessus de ma tête, tout autour d’un patère. Je l’observe, cherche à travers son regard une explication, mais tout ce que j’y vois, c’est qu’il est déterminé. Je serre les genoux le plus possible, comme si je savais déjà ce qu’il envisage de me faire. Il m’enlace contre lui, je sens son bras autour de ma taille, de son autre main, il empoigne un sein à travers mon soutien-gorge. Il plonge son visage tout d’abord dans ma nuque, je ne peux pas contrôler mes gestes, ni mon comportement. Mes paupières se ferment, je perds pied. Je ressens une multitude de frissons galopant le long de ma colonne vertébrale. Sa barbe naissante m’irrite un peu, comme celle de mon conjoint. A chaque fois, je ressens une brûlure, tellement excitante. Il descend d’un cran pour blottir sa tête dans le creux de mes seins, je mords ma lèvre pour contenir un râle de désir. Lui gémit un peu, il renifle l’odeur de ma peau. Je continue de me laisser faire sans trouver d’explication. Il fait glisser les bretelles de mon soutien-gorge le long de mon corps, je tente de reculer, tournant la tête sur le côté, je cherche à fuir. Mais il resserre un peu plus son étreinte, baisse les bonnets du soutien-gorge, mettant à nu ma poitrine. Elle trahit mon état, les tétons sont gonflés et pointent, comme s’ils réclamaient l’étreinte. Du bout des doigts, il dirige mon menton vers lui pour que je retourne le visage.
« N’aies pas honte, savoure cet instant, tu me donnes une envie furieuse de te baiser »
« On ne doit pas…. »
« Laisse toi faire, fais ce que je te dis, tu verras après »
Il se jette sur ma poitrine nue, relâchant son emprise sur mon poignet pour prendre mes seins des deux mains. Sa bouche les embrasse goulûment, puis, attrapant mes tétons un à un entre ses lèvres, il les tire. Sa barbe sur ma poitrine glacée me brûle mais je le savoure. Ses dents mordillent mes tétons, je ne peux retenir quelques cris.
« Exactement comme je l’ai toujours imaginé »
Il remonte ma jupe le long de mes hanches, mes genoux sont toujours serrés, il ne peut rien y faire, jusqu’à ce qu’il glisse sa main entre mes cuisses, je tourne à nouveau la tête sur le côté. Il sait exactement où me toucher et de quelle manière. Comment peut-il connaître ces détails qui appartiennent à ma vie intime ? Il écarte alors un côté de ma culotte et y glisse deux de ses doigts, je le sens qui écarte mes lèvres. Le dernier barrage va tomber. Mon corps va me trahir. Sans sommation, sans m’avertir, il plonge dans mon antre, m’arrachant un cri de surprise, mêlée de douleur et d’excitation. Je sens au plus profond de moi-même mon corps se contracter, vibrant sous son intrusion. Tandis qu’il commence à faire bouger son poignet, il retourne dans ma gorge, lèche ma peau avant de la sucer, plante ses dents. De son autre main, il pétrit un de mes seins, alternant la caresse et le pincement. Je sens que mes cuisses s’humidifient. J’aime ce qui est entrain de se passer, je suis restée trop longtemps sans être touchée, sans être prise, mais je culpabilise toujours sur ce que nous faisons en ce moment. Le mouvement de sa main, en moi, est plus vif, plus brusque, je crie à nouveau.
« Ton corps te trahit tellement. J’ai hâte de voir la suite »
Il relâche son emprise, il s’éloigne, me laissant toujours ligotée à la patère, il défait la boucle de sa ceinture, ouvre son pantalon, et me dévoilant son anatomie. J’éprouve une crainte en apercevant sa queue dressée, j’appréhende la suite, mon esprit, ma conscience le refuse tellement, alors que mon corps n’attend que cela. Une petite voix me chuchote que je vais adorer ça, qu’il va me démonter les hanches, et que s’asseoir sera compliqué pendant quelques temps. Il sort alors un petit emballage carré de la poche de son pantalon, l’ouvre et en sort un préservatif. Il l’enfile sur son membre dressé, malgré moi, je sens encore que ma culotte est de plus en plus humide, je serre encore plus les genoux, espérant qu’il ne puisse me prendre.
Il revient vers moi, me caresse à nouveau longuement la poitrine, la malmenant, mordillant de nouveau, allant jusqu’à la gorge, sans faire la moindre marque. Il se glisse alors le long de mon dos, relevant ma chevelure, plonge ses doigts, je frémis à nouveau, il me mord la nuque en pinçant mes seins. Pas une pointe de tendresse, uniquement du désir, je perds pied à nouveau. Sa main glisse le long de ma taille, attrape l’élastique de ma culotte, je la sens se déchirer tandis qu’il tire dessus. Je tente de tirer sur le nœud qui emprisonne mes mains, à ma grande surprise, il claque mes fesses dénudées et, sa main toujours dans mes cheveux, il me tire vers lui, me faisant reculer. Je suis toute contre lui, je frissonne toujours autant. J’ai l’impression que son corps m’est familier, je ne comprends pas. Sa main me fesse à nouveau.
« Desserre les genoux, tes cuisses te trahissent, tu es toute mouillée »
« … Ne….. Non…. Non, arrêtes, ça suffit on ne doit pas. »
Il claque à nouveau mes fesses, tout en glissant sa main sur mon sexe, allant et venant sur mon clitoris, puis sur mes grandes lèvres. Il ressort à nouveau et glisse sa main entre mes cuisses par derrière, tandis qu’il empoigne mes fesses.
« De-sse-rre les genoux maintenant »
Je m’y refuse encore, et il me claque un peu plus les fesses, puis introduit à nouveau deux doigts en moi, me surprenant à nouveau. Les tapes sur mes fesses tandis qu’il me doigte aussi vigoureusement m’excitent infiniment, mais je ne suis pas disposée à aller plus loin, même si l’envie devient de plus en plus forte. Il glisse un troisième doigt, je frissonne, je suis encore plus tendue, j’ai mal, mais en même temps, j’apprécie ce qui est entrain de se passer . Il me claque les fesses un peu plus fort, tandis qu’il va et vient en moi avec ses trois doigts. Je gémis, les larmes pointent au coin de mes paupières, j’ai honte de ressentir autant de plaisir, surtout dans cette situation, ligotée, le long du mur, à la merci d’un homme qui n’est pas mon partenaire. Il ressort ses doigts d’un seul coup, m’arrachant nouveau gémissement. Puis il appuie sur le haut de mes épaules pour me faire pencher un peu vers l’avant, et il s’introduit en moi, en un seul coup de reins, je crie et savoure en même temps. Mes genoux ont lâché et se sont desserrés, il donne plusieurs coups de bassin, je sens sa queue en moi, presqu’une brûlure, cela fait tellement longtemps que mon antre n’a pas senti cette morsure. Je sens qu’il prend lui aussi du plaisir à cela. Il s’agrippe à mes hanches, passe ses bras sous mes aisselles, se cramponnant à mes épaule ou à mes seins, ses doigts pinçant les tétons en même temps. Il commence alors à desserrer le nœud qui me retient prisonnière, nous nous retrouvons à genoux sur le sol, et sans être sorti une seule seconde de mon antre, il continu de me prendre en levrette, tirant de temps à autre ma chevelure vers l’arrière. Le claquement de son bas ventre sur mes reins s’accentue à chaque déhanché. Je sens qu’il transpire, mon dos s’humidifie, et toujours cette odeur, une odeur familière. Il me redresse pour me ramener vers lui, le long de son corps, s’agrippant à ma poitrine et reprend son va et vient endiablé, me fait lever et abaisser mon bassin. Je ne peux contenir mes cris. En même temps, il mord ma nuque par alternance. Il me pilonne avec une telle vigueur, est si sauvage, mon souffle change de cadence, je commence à me détendre un peu, comme si j’acceptais enfin ce que j’étais en train de faire. Je réalise soudain que le contact de ses mains sur mon corps me sont extrêmement familières, lui est plus ou moins à genoux, je lui tourne le dos, et suis moi aussi dans le même type de position. La pénétration en est que plus profonde, elle m’inflige des vagues de souffrance assez vite compensées par le plaisir qui m’envahit, je contiens mon orgasme le plus possible, alors que je sens que lui n’est pas loin de se laisser aller. Son torse est collé contre mon dos, je cramponne mes mains sur ses cuisses, tandis que lui empoigne encore plus ma poitrine tout en se déchainant comme un diable en moi. Ma tête plonge en arrière, je cherche son souffle et trouve ses lèvres. Voici qu’il m’embrasse avec frénésie. Je reconnais ce genre de baisers. Mes paupières mi-closes s’ouvrent alors et découvrent que ... je suis toujours dans mon lit, la chemise de mon homme que j’avais enfilée la veille en me couchant, déboutonnée, et mon conjoint est allongé, derrière mon dos. Je suis encore entre deux mondes, celui des rêves, de mon fantasme et celui de la réalité. Réalité dans laquelle, mon homme est bel et bien entrain de me prendre. Probablement a-t-il eu mon message et est-il rentré plus tôt.
Il continu de me démonter le bassin à grands coups de queue, je suis toute excitée par ce rêve, et par le délice de sentir à nouveau sa queue, dure et douce en moi, alors qu’elle me ramone avec une grande implication.
« Tu étais tellement bouillante, et chaude, que je ne pouvais pas résister à te prendre ainsi , et je vois que tu sembles aimer ça »
« Continue de me baiser ainsi… »
Il ne s’est pas fait prier, continue à me l’enfoncer le plus profondément possible et me fait crier sous ses assauts. Le nectar de mon sexe s’écoule entre mes cuisses, glisse sur ses boules, et il en profite pour étaler la substance brillante sur ma chatte, me masturbant en même temps, faisant gonfler mon clitoris jusqu’à me faire éjaculer à plusieurs reprises. Finalement, dans un dernier moment de va-et-vient enragés, il déverse sa semence en moi, tel un geyser, une explosion de nos sens. Je succombe à mon tour, hurlant sous les derniers coups de queue, me laissant voguer dans la plénitude de l’orgasme.
« Il faudrait que tu sois malade plus souvent »
Je souris et songe à ce fantasme dans mon rêve : même s’il ne s’est jamais rien passé et ne se passera jamais avec cette connaissance de longue date, l’effet a été impressionnant.

[gris]Pendémonium[/gris]

Commentaires (2)

  • Cameron

    Bien écrit, très agréable à lire :)

  • Pendémonium

    merci beaucoup Cameron.
    Dommage que des spams publicitaires ne s’invitent.