Harvard compte les éjaculations !
Le 31/01/2023
Que des scientifiques de l’Université de Harvard se posent la question de savoir combien de fois par mois les hommes doivent éjaculer pour protéger leur prostate est un délice. Qu’ils aient observé les habitudes sexuelles de 32.000 hommes nous semble extatique et si leurs bons conseils sont écoutés, il se pourrait que les conséquences soient jouissives ...
L’étude, récemment publiée dans la revue European Urology, indique qu’une activité sexuelle intense permet de réduire le risque de contracter un cancer de la prostate, ceux qui avaient un taux d’éjaculation plus élevé s’étant révélés moins susceptibles d’avoir des tumeurs de la prostate : "Nous avons constaté que les hommes déclarant une fréquence d’éjaculation plus élevée par rapport à une fréquence plus faible à l’âge adulte étaient moins susceptibles d’être diagnostiqués ultérieurement avec un cancer de la prostate. Cette vaste étude prospective fournit les preuves les plus solides à ce jour d’un rôle bénéfique de l’éjaculation dans la prévention du cancer de la prostate."
Alors ? Combien d’éjaculations mensuelles sont médicalement recommandées ?
Les chercheurs ont estimés que 21 fois par mois étaient idéales, permettant un risque de cancer de la prostate inférieur de 33 % à celui des hommes qui n’éjaculaient pas. La raison prudemment avancée serait que le jet de sperme pourrait éliminer les toxines du système, à condition également de ne pas être obèse, d’éviter le tabac et les aliments transformés, riches en graisses ...
Le problème, c’est que de nombreuses études japonaises, américaines et anglaises montrent que le nombre de rapports sexuels, y compris chez les jeunes, tombent en flèche. La moitié des 18 à 44 ans n’ont eu des rapports une fois par semaine entre 2016 et 2018 (46.7%) et 16.5% des hommes n’avaient eu aucun rapport sexuel en 2020 et plus les hommes sont jeunes et moins ils ont de rapports sexuels : 30.9% des 18-24 ans n’ont pas eu de rapports sexuels cette année-là. Une année troublée par l’épidémie de Covid, certes, mais la croissance d’usages intempestifs des téléphones, ordinateurs et autres "doudous" électroniques contribue grandement à éloigner hommes et femmes de leur désir sexuel.
Une seule bonne nouvelle en vue : si les chiffres tombent tant, c’est aussi parce que les hommes mentent moins sur la fréquence de leurs rapports et le nombre de partenaires.
Il faut à présent attendre de voir les répercussions sur la prostate !