Si seulement

Le 24/10/2011

Je regarde par la fenêtre, je le vois arriver. Suis-je vraiment prête à aller au bout ? En ai-je vraiment envie ? Plus que tout au monde, j’en suis sûre. J’ouvre la porte avant qu’il ait le temps de frapper. Il me sourit, me fait la bise. Respirer son odeur ne fait qu’ancrer ma décision et mon scénario dans mon esprit. Il n’y a personne, mais il ne le sait pas. On va dans ma chambre, comme d’habitude il enlève ses chaussures, met ses affaires sur le bureau. Je le laisse faire sans prononcer un mot, je m’adosse à la porte refermée. Il me regarde et me dit : « Tu veux qu’on parle encore ? Met le film je n’ai pas vu la fin la dernière fois ! » Oui parler, exactement, comme la dernière fois où il m’a pris au dépourvu, et contre toutes attentes s’est enfin décidé à se montrer dominant envers moi. J’en fus surprise mais comblée … quoi que je n’ai pas pu avoir ce que je voulais, et lui non plus.
Je dis une seule chose : « Embrasse-moi ! ». Il sourit, il me répond qu’il s’y attendait mais qu’il m’a déjà expliqué que ce n’est pas possible bien qu’il en ait autant envie que moi. Je me retiens de lui dire que je ne crois pas possible d’en avoir autant d’envie que moi, à cet instant. Je m’approche doucement de lui et répète la même chose. Il semble un peu pris au piège mais ne dis rien, je me rapproche encore et répète : « Embrasse-moi, Simon, embrasse-moi ! ». Il me répond seulement que si je continue, il s’en va. Je sais qu’il ne bougera pas d’un poil. Je me rapproche, mes mains s’accroche au niveau du premier bouton de son jean, en disant : « Toi et moi on sait que tu ne partiras pas. Embrasse-moi ! » Il répond seulement : « Non » sans même me regarder.
Alors je mets à exécution ce à quoi je pense depuis plusieurs jours, voire semaines. « D’accord, alors on va s’amuser un peu… ». Et je commence à déboutonner son pantalon. Il me regarde sans réagir, mais je vois dans ses yeux qu’il se contient pour ne pas perdre le contrôle, je veux qu’il perde le contrôle. Il a peur de ce qu’il pourrait me faire, physiquement ou moralement, mais moi je n’ai pas peur, j’attends, et je veux savoir. Son jean tombe à ses pieds, je pose mes mains sur son torse pour le faire reculer et qu’il s’en débarrasse. J’entreprends de lui enlever son tee-shirt, mais il est trop grand pour que je le fasse seule, je le regarde, il murmure « arrête ». Pour seule réponse je souffle « embrasse-moi ». Il ne dit rien et enlève son tee-shirt. Je n’ose pas le toucher, il parait si vulnérable presque nu devant moi, mais il dégage tant de sécurité, de force et de désir. Je me colle lentement à lui, me met sur la pointe des pieds et dit doucement en collant ma joue à la sienne : « Dis-le, comme l’autre fois Simon, dis-le. » Mes mains posées sur son cou commencent à descendre lentement sur son torse, mes mains froides le font frissonner mais il ne se plaint pas. Je pose mes mains de part et d’autre de ses hanches, me remets sur la pointe des pieds et effleure son cou de mes lèvres, en soufflant entre chaque baiser « Dis-le… ». Une de mes mains s’installe sur le seul vêtement qui lui reste, l’autre prend une de ses mains libres qu’il n’ose pas bouger. J’entremêle mes doigts aux siens et je commence à la caresser à travers son caleçon, je sens déjà son excitation. J’attends ce qui me semble une éternité de désir et plaisir inassouvie pour lui répéter : « Dis-le… ».
Alors il fini par le dire : « A genoux ». Et sans la moindre hésitation je le fais. Je suis à genoux devant lui, et je me sens bien, je veux qu’enfin il me dise de le prendre dans sa bouche, qu’enfin je puisse le gouter. Il ne dit rien, alors j’entreprends de lui enlever le seul vêtement qu’il lui reste. Avant que j’ai le temps d’effleurer ses hanches, je discerne ses mains qui prennent fermement mes bras et me soulèvent, il me fait reculer et me colle dos au placard. Il me lâche, pose ses mains au dessus de ma tête, et ferme les yeux. Je vois et sens sa respiration rapide. Faut-il que je le laisse reprendre ses esprits, ou le forcer à perdre le contrôle, l’emmener au point de non retour ? Pas question de laisser passer ma chance. J’effleure son torse de mes doigts, et pose mes mains sur sa nuque. Je le masse doucement, j’attends qu’il ouvre les yeux, et avant qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit je réagis : « J’ai envie de toi, laisse-moi faire, ou prends moi, mais pas de ça. Je te veux Simon, maintenant. »
Et au moment où je m’y attendais le moins, il prend mon visage entre ses mains et pose ses lèvres contre les miennes. Elles sont chaudes, douces mais la force et l’intensité qu’il met dans ce baiser me fait presque perdre pied. Sa langue explore mes lèvres, alors je décide d’aller y mêler la mienne. J’ai l’impression que mon cœur explose. Je ne saurai dire combien de temps ça a duré, mais c’était trop court. Je me rends compte alors qu’il ne s’est éloigné que de quelques centimètres pour m’enlever mon haut. Et qu’aussitôt fait, il recolle sa bouche à la mienne. Je perçois ses mains descendant dans mon dos, sur mes hanches, sur mes fesses. Il me colle le plus possible à lui. Et d’un coup tout s’arrête, ses mains se retrouvent de nouveau sur le placard au dessus de ma tête, et son corps est éloigné de moi autant que possible. Je lève la tête pour le regarder, ses yeux sont clos et j’observe sa respiration plus rapide que d’ordinaire. Il regrette, déjà ? Tant pis, moi pas, et j’ai bien l’intention de continuer.
Je défais mon bouton de pantalon, et l’enlève sans même qu’il s’en rende compte. Alors de la même manière je pose mes mains sur sa nuque, il ouvre les yeux, et un sourire se dessine sur ses lèvres. Il dit doucement : « Tu ne me laisseras pas arrêter, n’est-ce pas ? ». Je souris et m’abstiens de répondre, il sait déjà. Mes mains sur son torse, je le pousse légèrement en arrière, j’avance pour le faire reculer jusqu’à qu’il se retrouve assis sur mon lit. Je me mets à califourchon face à lui. Et en souriant je le laisse lire sur mes lèvres : « Encore ! ».
Cette fois-ci toute douceur a disparu dans son baiser, sa force et son désir passe à travers moi comme une explosion de sensations. Sa main dans ma nuque m’empêche de bouger, comme si j’en avais envie ! Son autre main est au niveau de mes reins et me maintient fermement également, mon entrejambe collé à la sienne pour sentir son membre dur et chaud. Sa main attrape alors mes cheveux, et me recule fermement mais tendrement. Je ne peux pas le lâcher des yeux, sa bouche si délicieuse, son regard où il se passe milles choses à la fois. Au moment où passe dans ses yeux une lueur dominatrice et une flamme de désir il prononce : « T’aurai pas du m’emmener si loin, je sais pas jusqu’où je suis prêt à aller. » Il me tient quand il se lève, me laisse reposer mes jambes au sol, et tout en me tenant encore les cheveux, il continue : « A genoux maintenant, pour de bon, vas-y ! » Et en même temps que je me mets à genoux il enlève le dernier vêtement qui me séparait de sa verge tendue. Je commence d’abord par la prendre entre mes mains, puis approche ma bouche, ma langue goûte toute sa longueur. C’est tellement bon. Il me tient toujours la tête mais sans intervenir, pour l’instant. Ma langue titille son gland, puis je le prends doucement dans ma bouche. Je fais de lents va-et-viens sur sa queue avec ma main et ma bouche, et ma langue tente de goûter chaque centimètre de cette offrande. Sa main se crispe sur ma tête et je l’entends gémir au-dessus de moi. Je continue plusieurs minutes comme cela, ses gémissements s’amplifient à mesure que je prends de plus en plus de plaisir à l’avoir dans ma bouche. Il appuie fermement sur ma tête et pour que je comprenne me dis : « Plus vite. » Sa main me donne le rythme, il desserre la pression quand j’y arrive seule. J’entends vaguement : « Hum… c’est … t’es bonne … ah … j’ai envie de toi ! ». En quelques secondes il me relève et m’enlève ma petite culotte. Il m’embrasse avec passion et une de ses mains se faufile entre mes jambes.
« Écarte. »
Alors j’écarte mes jambes, et il descend dans mon cou en même temps qu’il glisse en moi un premier doigt. Je ne peux retenir un petit cri de plaisir. Je m’accroche à son cou, alors qu’il continue son exploration et ses va-et-viens en moi, en titillant légèrement mon clitoris. Je ne peux même plus réfléchir, je ferme juste les yeux et me laissent emporter par les vagues de plaisir successives. Sa bouche retrouve la mienne, ses mains se posent sur mes fesses, il me sers contre lui, il me porte et m’allonge sur le lit. Il appuie sur ses bras au-dessus de moi, mes yeux ne quittent pas les siens. « J’ai tellement envie de toi. » Je ne sais pas lequel de nous deux l’a dit. J’écarte les jambes pour qu’il vienne en moi. Il prend mes poignets d’une main et les maintient au-dessus de ma tête.
Dans les secondes qui suivent je le sens s’introduire doucement en moi. C’est tellement bon, il va jusqu’au fond de moi, comme si on était réellement fait l’un pour l’autre. Il commence de très lents mouvements en embrassant mon cou, ma poitrine, mes lèvres. A chaque fois qu’il bute au fond de moi c’est comme un torrent de lave qui déferle dans mon bas ventre. J’en veux plus, et plus vite. Après un énième halètement de plaisir je parviens à prononcer : « Maintenant, laisse moi faire ! ». Il m’embrasse, me lâche les poignets, mes mains s’agrippent à sa nuque, et doucement, en continuant à me couvrir de baisers et en restant en moi, il inverse nos positions. Je me retrouve au-dessus de lui, je peux observer toute sa beauté, le dessin de ses muscles sur son torse, ceux tendus de ses bras, son regard empli de désir pour moi. Je débute alors des allers-retours sur sa verge dure et tendue en moi. Ses mains sont sur ma poitrine ou mes hanches, les miennes s’appuient sur son ventre. J’accélère le mouvement, mon cœur bat la chamade et mon esprit est ailleurs. Je suis tout proche de l’orgasme, lui aussi. Alors il me tient les hanches et m’arrête. Il approche son visage du mien, m’enlace, m’embrasse et me souffle : « Je vais te faire jouir comme tu en rêves depuis si longtemps… ». A cette simple pensée, ces simples mots, c’est comme si je tombais déjà dans l’abime. Je m’agrippe de nouveau à lui, et dévoilant sa force, il me transporte rapidement contre le placard, me colle à celui-ci et m’arrache un cri de plaisir quand il revient d’un coup au fond de moi. « Oui vas-y, lâche-toi ! » dit-il en me tenant plus fermement et en me pénétrant à un rythme de plus en plus rapide.
C’est tellement bon que je ne peux m’empêcher de faire autrement, je ne m’entends même pas crier, je sens juste son membre qui me rempli jusqu’au fond de mon être et me procure des sensations inouïes et inconnues jusqu’alors. Et en accélérant une dernière fois, il m’emmène et lui avec vers les portes du paradis. Je le sens jouir en moi, en même temps que moi, et je ne réalise pas comment je me retrouve allongée contre lui sur le lit, mais je sais juste que je tombe dans une petite sieste si méritée après autant d’émotions.

[gris]TiteAriel[/gris]

Commentaires (3)

  • Julie

    C’est décrit avec précision et volupté on sent le désir monter et exploser !! J’adore

  • Anna

    Wow ! J’adore !
    Aucun artifice, aucun chichi, aucune perversion.
    Du sexe à l’état pur.
    Très très très bien raconté. J’ai eu l’impression d’y être.
    Merci !

  • Adrien

    le désir féminin à l’état pur exprimé sobrement.
    Une très plaisante lecture.