Princesse effrontée

Le 09/09/2011

Il était aux alentours de dix huit heures. Nous étions toutes regroupées sur la grande place. Nos rires et nos voix fusaient dans l’air. Les quelques bouteilles que nous avions bues goulument nous aidèrent un peu.

Un couple passa près de nous et, curieux, nous demanda ce que nous fêtions avec autant d’enthousiasme.
"Valentine se marie dans deux jours, répondis-je." C’est avec le sourire aux lèvres qu’ils la félicitèrent, et partirent en riant de bon coeur.
Valentine était une jeune fille d’une beauté vénusienne. Sa robe Louis XV laissait apercevoir la naissance d’une poitrine effrontée. Sa peau blanche tel l’ivoire faisait contraste avec sa chevelure d’ébène montée en chignon, dont quelques mèches glissaient dans son cou gracile. J’y aurais volontiers déposé quelques baisers.

Perdue dans mes pensées peu catholiques, je n’avais aperçu le regard emprunt de douceur et de sensualité que me lançait la déesse de mes rêves. Elle me dévorait du regard.

Nous continuâmes notre soirée entre filles. Je ne cessais de regarder Valentine dans les yeux. Ces yeux d’un vert émeraude si profond. Sa bouche rouge cerise ne pouvait s’empêcher de sourire.

Voyant que je ne la lâchais du regard, elle s’approcha de moi, et me glissa à l’oreille un " prends moi, tout de suite, dans le boudoir." Devant ma surprise, et mes joues virant à l’écarlate, elle sourit et se dirigea vers ledit boudoir.

Je me résignais à abandonner mes amies pour rejoindre mon amante d’un soir. Je n’ouvrit pas la porte directement. J’observais par la serrure. Elle était déjà nue, assise devant la coiffeuse, quand je cru croiser son regard dans le miroir.

Je décidai donc d’entrer à ce moment. Elle ne se retourna pas tout de suite. Je me dirigeai vers elle, tout en déboutonnant ma robe et en la laissant tomber sur le sol. Je laissai glisser mes mains sur ses épaules, la naissance de sa poitrine, me dirigeant vers ses hanches si accueillantes.

Sa main vint caresser mes cheveux, et elle m’embrassa tendrement. Valentine se releva, tout en laissant ses mains parcourir mon corps entièrement à sa merci. Elle me dit, en me regardant droit dans les yeux : " c’est la dernière fois que je peux profiter d’un corps de femme. J’ai envie de toi Annelyse."

Ma réponse ne se fit pas attendre. Tout en l’embrassant je descendis ma main vers son fruit défendu, gonflé comme prêt à exploser et déjà trempé de son précieux nectar. Je l’entendit gémir et son souffle se fit plus insistant dans le creux de mon cou. Je voulus prendre le temps, la sentir frémir sous le passage de mes doigts qui n’attendaient que de pouvoir parcourir sa peau si douce. Je déposais quelques baisers dans le cou et lui mordillai l’oreille au passage. La réaction fût à la auteur de mes espérances ; Valentine me poussa doucement sur le canapé et vint se mettre au-dessus de moi. Le contact de nos peaux m’arracha un frisson et un gémissement de plaisir. Elle m’embrassa passionnément et descendit ses lèvres sur ma poitrine, où elle joua avec mes tétons dur de désirs. Sa main glissa sur ma hanche et vint se loger dans mon intimité. Ses doigts experts s’enfoncèrent doucement, et remontèrent vers mon bouton, déclenchant en moi une vague de plaisir inconnue jusqu’à présent. Puis elle descendit avec sa bouche le long de mon ventre, s’attardant sur mon nombril, comme pour me punir d’avoir trouvé un point sensible.
Elle finit par descendre et joua avec sa langue sur mon fruit trempé et brûlant, qui n’attendait qu’elle. Elle continua encore et encore, passant une main dans mon dos qui n’en pouvait plus de se cambrer.
Le désir avait atteint en moi son paroxysme, et je jouis dans sa bouche. Confuse de ne pas avoir réussi a lui donner le plaisir qu’elle attendait, je la retournais, et la fis se mettre à quatre pattes sur le canapé.
J’entrepris alors d’embrasser ses fesses, et de descendre vers son intimité d’une chaleur plus qu’agréable. Mes lèvres y déposèrent de furtifs baisers qui lui donnèrent des frissons. Ma princesse effrontée se cambrait et bougeait ses hanches au rythme de mes baisers et de ma langue. Je la sentis venir et ses gémissements ne faisaient qu’amplifier mon désir de la faire jouir.
Mes mains continuaient de la caresser, son ventre, ses fesses, pendant que ma langue gourmande en demandait encore. Elle vint dans ma bouche et je ne perdis aucune goutte du nectar divin qu’elle m’offrit.

Elle s’allongea sur le dos, fébrile et tremblante. Je la pris dans mes bras et lui déposai un baiser sur le front. Nous nous sommes endormies dans les bras l’une de l’autre, et a mon réveil, un mot l’avait remplacé " Merci Annelyse. Je n’oublierai jamais cette nuit magnifique avec toi. Ta Valentine"

Ma princesse effrontée s’en est allée rejoindre son prince...

[gris]Nikita[/gris]

Commentaires (6)

  • Adrien

    un texte d’une grande sensibilité servi par de belles phrases et des mots qui portent. L’amour physique entre deux femmes est toujours pour moi une source d’émotion. Merci Nikita

  • Nikita

    Mais de rien, contente que ce texte plaise ! Comme quoi , nos rêves sont de bonnes inspirations !

  • Adrien

    Tes rêves sont aussi les miens. J’aurais aimé faire l’amour à ces deux splendides femmes.

  • épicurienne

    justement pas, la beauté de cette étreinte entre ces deux femmes,l’est justement parce qu’il n’y a pas d’homme entre elles.....la relation entre deux femmes est unique, la sensualité qui s’y dégage, l’émotion, le plaisir, l’instant unique d’une relation éphémère qui n’aura pas de lendemain...tout donner en une seule fois....quel plaisir.....
    les trios FFH c’est autre chose, il n’y a pas la même sensualité, en gros on s’occupe de l’homme à deux....ce qui n’a rien a voir avec la description de ce merveilleux texte.....

  • Adrien

    chère épicurienne, je suis d’accord avec ce que tu dis. Pas d’interférence. J’ai simplement exprimé ma réaction spontanée d’un homme séduit par la grande sensualité qui se dégage de ces deux femmes.

  • Nikita

    Épicurienne, merci pour ces compliments... Ca me va droit au coeur !