Plus de respect pour la femme soldat aux USA

Le 16/02/2010

Les femmes militaires américaines vont enfin avoir accès à la pilule du lendemain.

Jusqu’à présent cette contraception d’urgence était bannie des listes de médicaments que les bases militaires doivent stocker.
C’est le comité pharmaceutique du Pentagone qui a préconisé de rendre cette pilule accessible. Ce comité avait fait la même recommandation en 2002 mais l’administration Bush l’avait bloquée, cédant à la droite chrétienne anti-avortement. La pilule du lendemain est assimilée par ces extrémistes à un avortement.
Une position ridicule quand on sait que cette pilule a vocation à être prise dans les 72 heures du rapport non protégé.

Le droit des femmes soldats de disposer de cette solution sur toutes les bases militaires du monde est d’autant plus indiscutable qu’elles sont victimes de nombreux viols. Viols parfois commis dans des pays où la pilule du lendemain n’est pas en vente.

L’histoire de cette pilule aux États-Unis est une véritable saga. Autorisée à la vente sans ordonnance en 2006 et seulement pour les majeurs, un petit effort est fait en 2009 où l’âge est abaissé à 17 ans, elle reste cependant l’une des cibles favorites de la droite anti-avortement.

En France, il n’y a aucune condition d’âge, elle est gratuite pour les adolescentes et les infirmières scolaires peuvent la donner.

Et c’est ainsi que le pays industrialisé qui détient le record du nombre de grossesse chez les adolescentes est, non pas la France, mais les États-Unis.

La difficulté d’accès à la pilule du lendemain n’étant cependant qu’une des raisons de ce triste record. Sous l’ère Bush, les cours d’éducation sexuelle étaient centrés uniquement sur la notion d’abstinence et là aussi la politique a fait des dégâts.


[gris]Nathalie Olivier[/gris]


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