Le Manoir, conte de fées pour adultes V

Le 24/09/2010

Salle de chasse.

Je laissai passer quelque temps, afin de m’habituer à ma nouvelle personnalité d’intrépide aventurière sexuelle. Lorsque je fus enfin en paix avec moi-même, je retournai chez Sonia. Elle était dans son jardin, en train de tailler un buis dans une forme que je trouvai assez phallique, mais peut-être était-ce le lieu qui m’inspirait cette réflexion. Elle sourit en me voyant arriver.

— Élise, quelle bonne surprise, comment allez-vous ? Au fait, je ne vous ai pas demandé, mais mon docteur vous a-t-il bien examinée, l’autre fois ?

— Oui, heu… Oui en fait, c’était très bien et je vais beaucoup mieux, merci. C’est un bon médecin.

— Et ma véranda, qu’en avez-vous pensé ?

— Je crois que finalement tout cela n’est qu’une question de… culture…

— Je le savais. Que diriez-vous d’une autre visite ? Il y a une grande salle de chasse en face du salon, au rez-de-chaussée. Vous devriez aller y faire un tour.

— Merci, Sonia, je m’y rends. Vous serez là quand j’en sortirai ?

— J’en doute, mon enfant, j’ai des choses à faire tantôt. Mais nous nous reverrons plus tard.

Je trouvai facilement la salle de chasse et y entrai. Les murs était couverts de panneaux de chêne foncé, et le plafond à caissons était orné de scènes de chasse. Des trophées, têtes de cerfs, de rennes et de sangliers émergeaient des murs. Une armoire vitrée remplie de fusils de chasse et de sabres parfaitement polis trônait au fond de la pièce. Il n’y avait pas d’autre meuble, à part une douzaine de chaises disposées en rond au milieu de la pièce. Au centre de ce cercle, une enveloppe rose dont je connaissais maintenant l’origine, avec le traditionnel « Pour Élise ». Je l’ouvris, mais sur le papier à lettres était juste marqué « Restez à cette place et attendez ». Pendant une dizaine de minutes, je restai plantée au milieu de cette pièce et il ne se passa rien. Je commençai à trouver le temps long lorsqu’une porte s’ouvrit, et douze hommes masqués et entièrement nus entrèrent et s’assirent en silence sur les sièges autour de moi. Je ne voyais rien de leurs visages mais leurs corps étaient tous beaux, lisses et musclés, et je trouvai la vision de ces douze anatomies parfaites particulièrement agréable.

Pendant un instant, je me demandai ce qu’il fallait que je fasse. Puis, je me dis qu’il serait intéressant de voir si j’arriverais à les faire bander, tous ensemble, juste en me regardant. J’entrepris de me déshabiller lentement, entamant le strip-tease le plus lascif que je connaisse. Heureusement, j’ai fait dix ans de danse classique, ce qui me donne une souplesse et un équilibre autorisant presque toutes les acrobaties, et un corps assez bien proportionné. Je dégrafai lentement les boutons de mon chemisier, le laissai glisser négligemment jusqu’à ma main puis le fis tomber à terre. Des sifflements fusèrent. J’enlevai mon soutien-gorge et restai, seins nus mais avec ma jupe et mes chaussures à talons, je m’approchai d’un des hommes, me penchai vers lui à le frôler, puis passai au suivant, continuant ma ronde. Les spectateurs sifflaient et applaudissaient, et je vis leurs sexes se gonfler et compris que j’étais sur la bonne voie. Je revins au centre du cercle, et, tout en dansant, défis la ceinture éclair de ma jupe qui tomba à terre, révélant un petit string rouge que j’avais bien fait de mettre ce jour-là. J’enchaînai les poses lascives, écartant les jambes, me penchant en avant plusieurs fois, venant les frôler et repartant. Puis, dansant toujours, je laissai glisser mes mains sous mes seins, que je soulevai, puis j’en glissai une dans ma bouche, une autre dans mon string et je me caressai doucement en suçant l’un de mes doigts. Les hommes me sifflaient et m’incitaient à en faire toujours plus. Ils bandaient tous pour de bon, j’étais heureuse de ce résultat, je trouvais magique de faire dresser tous ces sexes juste par ma danse, par mon corps ainsi offert à leurs yeux. Je m’approchais d’eux maintenant, je les laissais me toucher, attraper mes seins, mes fesses, me lécher, passer la main dans mon string. Ils me murmuraient des obscénités à chaque fois que je m’approchais d’eux, alors je m’asseyais sur eux, leur sexe dressé s’encastrait dans mon dos contre la raie de mes fesses, et je repartais. Je voyais que certains n’y tenaient plus et qu’ils allaient commencer à se masturber, et c’était ce que je voulais. Sauf que j’avais envie d’en donner plus, j’avais envie qu’ils voient que je pouvais aller plus loin. Il fallait que j’en amène un jusqu’au bout, devant eux, et qu’ils profitent tous du plaisir que j’allais lui donner.

Je fis un tour de ronde devant ces hommes masqués et raides et j’en choisis un au hasard, que j’amenai avec moi au centre de la pièce. Là, je me mis à genoux devant lui et, lentement, le pris dans ma bouche. Je promenai ma langue le long de son sexe, jouant avec, puis l’avalant le plus loin possible, le suçant et le caressant en même temps. L’homme avait passé ses mains dans mes cheveux, je les sentais trembler légèrement, j’aimais cette fébrilité que lui donnait le plaisir, lui que je ne connaissais pas, je sentais son pouls s’accélérer, son souffle se faire plus rauque et plus court, et je continuai de plus belle, avec mes mains, avec ma bouche, avec ma langue. Les autres hommes se masturbaient devant la scène. Ses mains tenaient ma tête maintenant, de temps en temps elles se posaient sur mes oreilles et je n’entendais plus rien, il m’imprimait fermement un mouvement de va et vient et s’enfonçait, j’essayais de suivre, de le laisser aller le plus loin possible, de le sucer toujours jusqu’à ce qu’il lâche prise, qu’il s’abandonne, qu’il s’avoue enfin vaincu. Ce qui se passa enfin, il arriva au plaisir dans ma bouche, je le sentis couler en moi et l’enfonçai encore plus profondément, jusqu’à son dernier spasme. Je libérai mon inconnu masqué, dont une main glissa sur mon visage, encore un peu fébrile. Puis, il me releva, posa un chaste baiser sur ma joue et lentement, s’éloigna de moi et sortit de la pièce. Les onze autres se masturbaient toujours, ils approchaient du but alors je décidai de les accompagner. J’ôtai mon string et commençai à me caresser le clitoris d’une main, de plus en plus fort, et l’excitation que m’avait procurée la fellation était telle que je parvins à l’orgasme rapidement, alors que mes onze compagnons arrivaient également au comble du plaisir. Ensuite, ils ne bougèrent pas pendant quelques secondes puis, alors que j’étais toujours nue, ils passèrent tous près de moi, un par un, et posèrent à leur tour un baiser sur ma joue, avant de sortir.

Lorsqu’ils furent tous partis, je me rhabillai, et sortis à mon tour. Comme elle l’avait dit, Sonia n’était plus là. Le buis était parfaitement taillé, et cette fois il n’était plus possible de se méprendre sur sa forme. A l’une des branches basses, elle avait accroché un petit écriteau où était marqué : « Je suis du bois dont on fait des pipes ».

[gris]Fairy Tale[/gris]

© Knut W. - Fotolia

Commentaires (4)

  • Lisa

    Très bonne idée cette salle de chasse, y aura-t-il une visite dans les caves prochainement ?

  • Claude

    une "pièce" très sensuelle... Bravo

  • Fairy Tale

    merci,
    pour Lisa : la cave est la neuvième pièce.

  • MichelAime

    Toujours aussi beau, sensuel et excitant ce 5ème opus de la série. Encore bravo pour votre imagination et la qualité de votre écriture.