Sous les regards

Le 12/04/2009

Je suis née comme ça. J’ai toujours voulu qu’on me regarde. Toujours eu besoin du regard des hommes pour exister. Petite, je calculais tout pour avoir l’attention des autres : je mettais des jupes courtes, je faisais du vélo avec les jupes relevées, je me baissais de façon obscène, je suçais des Chupa-Chups, en fixant les hommes avec un air gourmand. Je m’étais très vite aperçue des pouvoirs que peut avoir une petite fille, et plus tard une femme sur les hommes. Mon principal indicateur et spectateur était mon père. A chacune de mes nouvelles postures ou mimiques, je l’observais à la dérobée pour voir si « ça marchait ». Il me caressait alors du regard et je guettais cet éclair sexuel que j’attendais avec impatience. Bien sûr, c’était un papa irréprochable et jamais cette fulgurance dans ses yeux ne se transforma en paroles ou en actes. Mais c’était plus qu’il ne m’en fallait pour évaluer mon pouvoir. Et il m’avait l’air infini…

Mon adolescence me servit à affiner mes techniques avec l’innocence d’une Lolita. Je savourai mes petits plaisirs, quitte à passer pour la distraite de service. Il manquait souvent deux boutons à mon chemisier. De sorte que chacun pouvait avoir une vue plongeante sur mes petits seins qui se durcissait à chaque regard. Je portais des jeans déchirés plus que de raison sous les fesses afin qu’un peu penchée en avant, la partie la plus charnue de mes attributs se dévoile… Comme je me délectais de ces regards masculins sur moi ! J’avais l’impression d’exister. Je les voyais, le regard timide tout d’abord, puis s’enhardissant devant mon côté ingénu. Ils regardaient alors franchement et moi, je faisais semblant de ne rien remarquer. Certains se mettaient au garde-à-vous immédiatement, d’autres se retournaient un peu de trois quart, ou mettaient discrètement la main sur leurs entrejambes. Les faire bander était ma raison de vivre.

Puis les regards ne me suffirent plus. Il manquait une part de risque indéniable. Alors, j’ai commencé à me masturber… partout. Tout d’abord en classe. J’essayais de m’asseoir toujours aux extrémités de la salle, plutôt sur les côtés. Jamais au fond, car le risque de me faire prendre aurait été quasiment nul, donc pas très excitant. Lentement, j’écartais mes cuisses de chaque côté de ma chaise, pour pouvoir être très ouverte et donc faire monter mon désir très rapidement. Je me contractai, et je commençai lentement mon petit manège. Ma main droite sous la table avait retroussé ma jupe et mes doigts étaient en contact permanent avec le coton de ma petite culotte. Je localisai rapidement mon clitoris qui se gonflait à une vitesse grand V sous l’étoffe. Le plus difficile était de masquer mes tressaillements et le rythme de ma respiration qui s’accélérait, se saccadait, s’emballait. Au moment de l’orgasme, je regardai à droite, à gauche et je fermai les yeux en contractant le moindre de mes muscles pour que personne ne se doute de rien. Ca a duré des années, sans que personne ne soupçonne quoi que ce soit… enfin je crois.

J’ai ensuite tout essayé : les toilettes publiques, le bassin de la piscine, accrochée au bord et mimant des mouvements d’aqua-gym très spéciaux, les cabines d’essayage des magasins, les restaurants, les cabines d’esthéticiennes, les trains, les avions, les bateaux, les cinéma, les théâtres, les salles de concert, les hôpitaux,… Bref, j’étais devenue la jouisseuse n°1 avec prise de risque maximum. Je jouais avec le feu, sachant que je pouvais être surprise à tout moment. Et c’est précisément cette peur incontrôlable qui décuplait mes sensations et qui me faisait jouir si rapidement.

Mon exhibitionnisme avait toujours été retenu, caché, pas vraiment assumé. Soit je faisais l’innocente, comme si « oups, je ne l’ai pas fait exprès », soit je contrôlais tout de manière à ne pas être découverte. Mais je ne provoquais jamais les hommes en les regardant dans les yeux et en leur montrant que je savais ce que je faisais. Je décidai alors d’accepter qui j’étais. Au bureau, tout le monde était très habitué à mes tenues affriolantes, mes jupes courtes et mes décolletés plongeants. Ce n’était pas une affaire d’état. Mais je m’étais toujours interdit de prendre mon bureau pour un champ de bataille. Je restais donc relativement sage. Et puis ce jour-là, un jour de printemps peut-être plus radieux que les autres, de l’électricité dans l’air, une fulgurante envie de sexe… je ne pus me retenir. Je travaillais dans un cabinet d’architectes installé dans un grand loft avec vérandas et verrières. Nous, les dessinateurs, nous étions installés sur de hautes tables à dessins. En contrebas, nous faisant face, la direction commerciale et financière.

Et juste face à moi, le nouveau directeur administratif et financier. Il était là depuis 2 semaines et moi je revenais de vacances. Je ne l’avais donc jamais vu. Son bureau était vaste et assez reculé mais il était pile dans mon angle de vue. J’avais remarqué qu’il venait de lorgner plusieurs fois mes jambes. Qui l’en blâmerait, elles étaient, vu la hauteur de ma table à dessins, à hauteur exacte de son regard quand il était assis. Il était propre sur lui et avait tout du gendre idéal. Une catégorie qui m’horripile. Genre « je regarde sans y toucher »… Oh, un petit bizutage, ça devrait pas lui faire de mal… ! Je commençai à croiser et décroiser les jambes à un rythme frénétique afin d’attirer son attention. Une fois son regard bien ancré sur mes jambes, je me soulevai pour faire remonter d’un geste brusque ma jupe en jean qui était déjà à mi-cuisses et qui du coup se retrouva à la pointe de ma petite culotte. Au-dessus de la table, je continuai à faire mes plans, inscrire mes cotes, tracer des traits, l’air très absorbé. Puis j’écartai les jambes, comme pour trouver une meilleure position d’assise, en lui offrant en gros plan sur mon Mont de Vénus bombé et recouvert d’une petite culotte de fine dentelle laissant transparaître mes poils châtains. Je le vis devenir de plus en plus rouge, remonter ses manches de chemise, desserrer sa cravate et lancer sans arrêt des coups d’œil furtifs à droite et à gauche. Mais nous étions placés de telle sorte que personne à part lui ne pouvait voir ce que je faisais. Je relevai enfin la tête, lui fit une œillade en le fixant droit dans les yeux et me dirigeai vers les toilettes, après lui avoir lancé un regard complice.

Dans les toilettes, je me débarrassai en une fraction de seconde de ma petite culotte en dentelle que je fourrai dans ma poche. Je retournai m’asseoir, remontai ma jupe jusqu’en haut de mes cuisses, et écartai les cuisses en repliant les jambes et en les posant sur la barre repose-pieds à mi-hauteur de ma chaise haute. Instantanément, le Nouveau arrima ses yeux à ma chatte. Je me mis alors à changer de position, à remonter ma jambe gauche repliée pour poser mon pied sur l’assise de ma chaise. Puis je fis pareil avec l’autre jambe. Du coup la fente de ma chatte était en mouvement perpétuel. Elle bougeait, s’écartait, s’ouvrait, se distendait. A quelques mètres, je voyais que le regard ne quittait plus ce trou qui l’hypnotisait. Son cou s’allongeait, s’allongeait comme s’il voulait aller voir plus loin, plus profond. Ce regard fixe me brutalisait les chairs. Il me malmenait, me pénétrait violemment, me léchait, me mordait. Il était si loin et pourtant si près, presque en moi. Je mouillais comme jamais. Plus son regard s’intensifiait, plus je me sentais dégouliner. Mon désir commençait à se répandre sur ma chaise. J’essayais de me mettre le plus haut bord possible pour ne pas en mettre partout. Ces yeux qui lançaient maintenant des éclairs me brûlaient… Il fallait que je reste stoïque au-dessus de ma table alors qu’en dessous, c’était un champ de mines qui explosaient dans tous les sens. Je me penchai alors et pris sur mon bureau mon téléphone portable tout en regardant mon vis-à-vis avec avidité. Je le pris alors devant moi et lui montra. J’ouvris ensuite le 1er tiroir de mon bureau et sortis un préservatif. Je déchirai rapidement son enveloppe et le sortit. Rapidement, je mis mon portable dans le préservatif et ma main repassa sous la table presque aussi vite qu’elle en était sortie. J’écartai ma fente avec 2 doigts de ma main gauche tandis que de la main droite je me masturbais avec le téléphone protégé. Je me branlais le clitoris avec, je me le fourrais, je le ressortais, je faisais des va-et-vient incessants.

Une délicieuse odeur de sexe me chatouilla les narines. L’odeur amplifia mon excitation et je me branlai de plus belle. En face de moi, le Nouveau était maintenant cramoisi. Lui si discret, si bon chic bon genre, qui n’avait apparemment aucune vie privée et qui était asexuel. Il frôlait l’apoplexie. Sa main droite était maintenant sous son bureau, mais il n’avait pas mon habitude pour cacher ce genre de choses. Aussi sa respiration devenait suspecte. Il toussait de temps en temps , comme s’il était malade pour masquer son émoi. Je revins à ma chatte, rougie, innondée, hurlante de désir. Elle engloutit mon portable et je l’y abandonnai. Je ramenai ma main droite au-dessus de la table et portai mes doigts à ma bouche. Je les suçai, les léchai avec application, tant mon désir les avait souillés. Ma sève blanche s’était introduite dans chaque recoin de mes doigts. J’attrapai le téléphone fixe sur mon bureau et appelai le Nouveau sur son poste en interne. Il vit mon nom s’afficher sur son poste et me regarda d’un air interrogatif. Il décrocha avec une voix étranglée :

« Euh…Oui ? » « Il est temps que vous m’appeliez sur mon portable, non ? »

Il raccrocha la main tremblante en laissant sa main posée sur le téléphone. Puis tout d’un coup, il se tourna vers le répertoire téléphonique interne qui était affiché sur le mur à côté de lui et composa mon numéro de portable. J’attendais… Je redoutais… Je m’impatientais… Ces quelques secondes me parurent infinies, quand tout à coup, je sentis les vibrations qui m’assaillaient au plus profond de moi. Les muscles de mon vagin se contractèrent, je fermai les yeux, je serrai les jambes et… trop court, beaucoup trop court, c’était déjà fini. Je regardai le Nouveau avec un sourire de satisfaction, pour l’engager à renouveler son appel. Ce qu’il fit immédiatement. Personne ne pouvait rien soupçonner car mon téléphone était en permanence sur vibreur, donc silencieux. Il gardait son téléphone à l’oreille et à chaque tonalité, il voyait mon corps se raidir. Sa main droite s’agitait sous son bureau avec un mouvement régulier. Mais je ne pouvais rien voir, car il y avait un panneau de bois sur le devant. Déjà fini… J’en voulais encore ! Je fis repasser ma main droite sous le bureau et commençai à me masturber. Ca l’excita de plus belle et il rappela. Mon clitoris roulait sous mes doigts, mon vagin tressautait, contrôlé par un autre. J’étais à 2 doigts d’un orgasme monstrueux, mais il fallait que je me retienne car je n’aurais pas pu le cacher.

Le Nouveau décida alors de jouer avec mon sexe et mes nerfs. Il faisait sonner uniquement 2 sonneries et raccrochai. Puis une. Puis trois. Il me mettait dans un état de dépendance insupportable. Je voulais plus de sonneries, plus de vibrations, plus longtemps. Et lui avait compris que me frustrer était le meilleur moyen de me rendre folle. Puis il reposa carrément son téléphone. Je continuai à me masturber mais j’avais besoin de cette vibration à nouveau. Je l’implorai du regard. Il me répondit avec un regard amusé. Qu’il le reprenne son putain de téléphone de merde ! J’en avais trop envie. Je n’en pouvais plus, et je pris mon propre téléphone fixe… et je m’appelai, je m’appelai, sans discontinuer pendant 15 mn. Je courus dans le local du ménage où je savais qu’il serait vide à l’heure du déjeuner, pour me finir magistralement, sans crainte de libérer mes soubresauts, mes tressaillements et mes gémissements. Des spasmes de plaisir contractaient ma vulve. Je glissai le long du mur et m’assis par terre. Je sortis mon téléphone de sa cachette, enlevai le préservatif et le jetai dans la poubelle à côté de moi.

Je repris mes esprits et revins à mon bureau. Je remontai sur ma chaise et je levai les yeux. Là stupeur, l’homme qui se tenait assis devant moi, face à son ordinateur n’était pas le Nouveau. Il avait pourtant l’air à l’aise et dans son élément… ?? Je me levai et alla me présenter.

« Bonjour, je suis Garance. C’est votre bureau ? » « Oui. Enchanté, Marc. Je suis effectivement arrivé quand vous étiez en vacances. Ravi de vous connaître. » J’étais déboussolée. Devant mon air perdu, il me demanda : « Tout va bien ? » « Oui, mais… qui était la personne qui occupait votre bureau pendant l’heure qui vient de s’écouler ? »

« Ah oui, c’était M. Grant, un anglais qui veut faire des aménagements dans le château qu’il vient d’acheter en Normandie. Il a fait une consultation auprès de plusieurs cabinets d’archi et il venait discuter avec moi de certaines clauses du contrat. J’étais très en retard à cause d’une réunion qui s’est prolongée alors je lui ai dit de s’installer à mon bureau et de se servir de mon ordinateur pour travailler en attendant. C’est drôle parce que quand je suis arrivé, il avait l’air tout gêné, il était à moitié plié comme s’il avait très mal au dos et il m’a serré la main en me disant : « I love your company. The deal is done. I’m choosing you for my castle” (J’adore votre société. Vous avez le contrat. C’est vous que je choisis pour mon château). Et il est parti sans avoir rien discuté. Du tout cuit, sans aucune négociation. Bizarre, non ? A croire qu’il a apprécié l’ambiance dans laquelle on travaillait… »

En une fraction de seconde, tout le sang de mon corps afflua vers mon visage.

[gris]Constance de Médina[/gris]

Commentaires (3)

  • Daniel R

    Excellent ! Bien amené de l’enfance au bureau, une situation imprévue, une perte de contrôle et la chute finale, font de cette nouvelle une bonne histoire assez excitante.

  • Anonyme bis

    Eh ben !!! Je suis soufflée.

  • dwMNInKlWRKW

    That’s way the bestest aenwsr so far !