Sade et le cinéma

Le 10/11/2010

Le divin marquis a de tout temps inspiré les cinéastes.
Dans Sade et le cinéma, Jacques Zimmer nous conte l’histoire de cette passion du 7ème art pour l’écrivain sulfureux.

Si pour l’auteur, les biographies sur pellicule ont su présenter le personnage sous ses nombreuses facettes et avec un certain talent, son jugement est moins clément en ce qui concerne les adaptations de l’œuvre de Sade. « Les adaptations des ouvrages, ne parviennent jamais ni à égaler la crudité terrifiante du texte ni à en restituer l’esprit. »

La première partie du livre de Zimmer présente les films biographiques où l’on découvre un Sade séducteur et dandy pour Cyril Endfield (De Sade), fou furieux pour Gwyneth Gibby (Marquis de Sade), doux et contemplatif pour Xhonneux et Topor (Marquis), aristocrate impis pour Bunuel (La Voie lactée)...

La deuxième partie revient sur les adaptations où figure en bonne place les principales œuvres du marquis : Les Cent Vingt Journées de Sodome, La Nouvelle Justine ou les Malheurs de la vertu, et l’Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice. On y retrouve donc, parmi de nombreux réalisateurs, Pier Paolo Pasolini ou encore Roger Vadim.

Mais pour Jacques Zimmer, LE réalisateur le plus hanté par Sade et qui pourtant n’a jamais directement adapté l’un de ses romans , est Luis Bunuel. Un chapitre entier lui est donc consacré.

Plus de 300 photos illustrent Sade et le cinéma, on y retrouve les grands classiques du sadisme : femmes enchaînées, fessiers fouettés, corps lacérés, supplice de la bougie, mise en scène de blasphèmes, superposition de corps, perruques, cravaches, cachots... On y reconnaît aussi ces acteurs qui ont incarné le personnage : Michel Piccoli, Daniel Auteuil, Nick Mancuso, Rocco Siffredi, Keir Dullea...

Entre histoire du cinéma et hommage à l’homme de lettres, cet ouvrage regorge d’informations et d’anecdotes : l’histoire des manuscrits perdus de Sade, l’accueil réservé par la presse à chaque film, des extraits de scènes, des détails biographiques sur le divin marquis...
Le cinéphile sadien devrait y trouver de quoi nourrir sa passion, quant à l’adepte des pratiques SM, il y puisera certainement des idées de mise en scène.


[gris]Nathalie Olivier[/gris]

Jacques Zimmer est journaliste, critique, réalisateur et ancien rédacteur en chef de La revue du Cinéma. Il a notamment dirigé l’ouvrage collectif Le Cinéma X, paru en 2004 chez La Musardine.

Sade et le Cinéma, de Jacques Zimmer, Ed La Musardine, 21€.

Commentaires (2)

  • Julie

    Pas étonnant qu’un homme aussi transgressif que Sade inspire autant les cinéastes.

  • PsLQDnYOCgNm

    Donc, cette rencontre entre Zoran et ce petit nouvaeu plein d’ambition se passe en Thailande ? Aux Phillipines ? Ah ben non, dans un pays super-puissant numro 1 e0 venir Son fort les occidentaux, flatter un pays pour qu’il s’enfonce dans cette voie et ainsi, lui faisant croire qu’il se de9veloppe alors qu’en fait niveau manip, moi je dis chapeau !