Jeu de piste

Le 08/04/2009

J’ai profité des dernières soldes pour m’offrir des dessous assortis, et maintenant, je me dépêche de rentrer au bureau. Mon collaborateur m’attend pour participer à la réunion annuelle des partenaires et je ne veux pas arriver en retard.

Mon collaborateur est un homme à femmes, un dragueur qui ne se prive pas de faire des remarques qu’on pourrait considérer comme déplacées. Entre nous, l’ambiance est sympa, on s’entend plutôt bien. J’aime les regards admiratifs qu’il pose sur moi, je les trouve très agréables, mais sans plus. Ca fait trois ans que je travaille avec lui et, s’il n’a jamais cessé de flirter, j’ai toujours conservé une distance de principe en le remettant à sa place.

Comme il a l’œil, il a tout de suite remarqué mon petit sac rose fermé d’un ruban noir. Alors que je m’installe à mon poste de travail pour consulter ma boite mail avant le début de la réunion, je reçois un message : Objet : « Quelle couleur ? », contenu : « Ce qu’il y a dans ton sac à délices ». Je souris. Il m’amuse avec ses obsessions coquines et mon achat a réveillé mes sens. Pour une fois j’ai envie de répondre à ses provocations, alors je lui répond aussi sec : « Devine ! ». Deux secondes après : « Est-ce que tu portes ton achat sur toi ? »

« Oui, je n’ai pas pu résister ». « J’en étais sûr. Dans quoi as-tu mis tes seins ? Push-up ou balconnet ? ». « Push-up serré. J’adore sentir mes seins durs et gonflés déborder de leur carcan satiné ».

Nous entrons en réunion et, comme d’habitude, nous nous installons côte à côte au bout de l’immense table rectangulaire autour de laquelle les participants prennent place. La réunion promet d’être longue. Mon collaborateur prend quelques notes, puis glisse à mon intention, à plat sur le bureau, une feuille de papier sur laquelle je peux lire : « Avec quoi l’as-tu assorti en bas ? » On peut dire qu’il a de la suite dans les idées ! Son audace me réjouit : « String ». Il me demande : « Satin ? Dentelle ? » Je réponds avec malice : « Ficelle et transparent ». Bien entendu il adore !

Mes joues s’enflamment. Je croise et décroise mes jambes sous la table pour dissiper l’étrange chaleur qui s’est glissée entre mes cuisses. Il a perçu mon agitation même s’il reste imperturbable, et c’est d’un air très professionnel, qu’il griffonne un autre bout de papier et qu’il me le passe comme s’il s’agissait d’une note de service : « Je te fais quel effet ? » La tension monte et j’ai envie d’y répondre. J’arrache un post-it sur son bloc et le colle sur ses dossiers : « Je suis trempée ».

Mon voisin remonte son doigt sous ma jupe le long de ma cuisse gauche, descend sur la couture de mon string pour en repérer les contours, en soulève l’élastique et entreprend de vérifier mes dires. Je suis pétrifiée, j’adore ce qu’il me fait. Mes sens s’affolent et j’ai envie qu’il aille plus loin. J’écarte mes jambes pour me livrer à ses caresses. Alors il vient caresser et palper le tulle de mon string sur lequel je laisse ses doigts inquisiteurs aller et venir, glisser dessous déclenchant à chaque contact des bouffées de désir d’autant plus fortes que je dois les contenir. Je me livre au plaisir sans le montrer et ça décuple mes sensations. Il ne me regarde pas, apparemment concentré sur la réunion.

Il attrape le triangle de mon string et le ramasse tout entier en une seule ficelle qu’il tire vers le haut pour le faire pénétrer dans toute la longueur de ma fente, sciant mon sexe en deux comme s’il voulait, en exacerber les renflements pour emprisonner mon clitoris ainsi privé de sensations et m’empêcher de jouir trop vite.

L’air toujours aussi détaché, mon collaborateur fait tourner dans sa main un de ces crayons promotionnels fantaisistes distribués par le marketing. C’est un crayon de papier affublé d’un petit plumeau destiné à balayer les résidus de gommage. Il en caresse maintenant l’intérieur de ma cuisse et s’amuse à chatouiller les renflements de mon entrejambe ficelé dans mon string. Enfin, il détache entre deux doigts l’embout emplumé du crayon et, tirant sur le tissu de mon string, le glisse sous la ficelle pour l’abandonner contre mon sexe en feu. Interloquée, je n’ose plus bouger.

Il lui prend alors l’idée d’un nouveau jeu, il me passe une autre feuille de cahier : « Devine ce que c’est ? ». Et il enfourne dans mon string un objet lisse et dur dont le contact ne m’est pas étranger. Je remue du derrière sur ma chaise en essayant de deviner tandis qu’il fouille dans ses poches. Je lui retourne la feuille : « Gomme ? ». Il a l’air satisfait. Je me demande ce qu’il va encore trouver. Retour de la feuille : « Et là ? ». Cette fois c’est un objet plat et froid qu’il insère par le haut et dont le contact me fait frissonner. L’objet lourd descend le long de mon pubis et vient effleurer mon clitoris avant de se caler au fond de ma culotte. C’est une clé que je réchauffe contre mon sexe brûlant. Je suis tétanisée par le plaisir que me procure cette étrange manipulation confidentielle.

Je me sens prise au piège, prisonnière des sensations qu’il me donne. Je joue avec un fou et je suis aussi folle que lui. Je sens remonter du plus profond de ma mémoire des pulsions enfantines. De ces découvertes innocentes qu’on partage entre petites filles sans tabou ni conséquence, en toute liberté. Nous sommes sur la même longueur d’ondes et j’attends la suite. Mais la réunion touche à sa fin. Il se baisse à mon coté pour ramasser sa sacoche entre nos deux chaises et je sens glisser cette fois par en dessous, un nouvel objet entre mes cuisses. Je me demande comment je vais sortir de là. J’appréhende de me lever et de faire tomber un des éléments qui sont venus garnir mon string. Il vient à ma rescousse en annonçant à tous qu’il doit s’attarder. Tandis que les participants se dirigent vers la sortie il me tend à nouveau la feuille de cahier sur laquelle il a écrit : « Je t’ai confié la garde de mes trésors, m’autorises-tu à venir les récupérer ? ».

Je suis surexcitée, cette perspective fait bouillonner mon corps de fantasmes insensés, l’homme que je prenais pour un pragmatique est en fait un doux cinglé et ça me fait vibrer. Je sens pointer la possibilité d’une gamme illimitée de jeux à inventer et j’écris à la hâte avant qu’il s’éloigne : « D’accord, mais sans les mains ! ».

Mon directeur a fermé derrière lui la porte de la salle de réunion. A genoux sous la table, les mains derrière le dos, il farfouille de son nez sous ma jupe, il cherche, il renifle, il tire avec ses dents sur la ficelle de mon string, cherche à l’écarter. Sans s’aider de ses doigts il essaye de se frayer un chemin sous le léger tissu. Son nez, ses lèvres, sa langue me fouillent et me chatouillent, je pousse des petits cris enjoués, ce jeu de piste atteint son paroxysme. Alors, la bouche toujours vissée à mon string, fouinant entre mes cuisses, il vient de ses deux mains déboutonner mon chemisier, libérant mes deux seins qui explosent de leur push-up tout neuf.

Puis avec ses dents il retire un à un les objets qu’il a trouvé : gomme, crayon, clé, et remontant le long de mon ventre vient les déposer au fur et à mesure, comme un petit chien, dans mon décolleté. Enfin, toujours avec ses dents il relève le soutien gorge au dessus de mes seins et les prend à pleine bouche l’un après l’autre. Je me cambre de plaisir sur le dossier de ma chaise et j’entends se déchirer l’enveloppe d’un préservatif et le bruit d’une ceinture qui s’ouvre. Je plonge mes mains dans ses cheveux tandis que m’ayant attirée contre lui, toujours à genoux devant ma chaise, il écarte mon string et me pénètre enfin.

[gris]Cecily[/gris]

Commentaires (1)

  • MichelAime

    Waouh, chaud ! Original et bien décrit. Bravo. Belle montée du désir dans une belle dose d’érotisme. Tout à fait excitant !