À table !

Le 12/06/2009

Elle, joyeuse : « Ca y est mon chéri, j’ai une idée de cadeau pour mon anniversaire, je veux que tu prépares un délicieux repas et que tu le manges sur mon corps ! » Lui, faussement agacé : « Oh non !! Ma puce !!! C’est dégoûtant, t’es sûre que tu ne préfères pas les jolies boucles d’oreilles qu’on a vu dans la vitrine l’autre jour ? En plus tu sais bien que c’est pas bon pour mon cholestérol. » Elle, faussement autoritaire : « À toi d’adapter le menu. Et si je suis satisfaite, peut-être que la situation pourra évoluer. Et il est également possible que j’ai d’autres caprices, je n’y ai pas encore réfléchi. » « Ouais, c’est intéressant, faut voir. Remarque, tu fais la maline, mais après tu te dégonfles. » « Et arrête d’avoir ce petit sourire en coin, je te rappelle que c’est mon anniversaire. Tout doit tourner autour de ma petite personne. » « Ok, ok, je me rends. » Et elle est partie travailler en lui jetant un simple petit « Salut ! » sans se retourner. Voila un sacré défi, se dit-il. Qu’est-ce-que je vais bien pouvoir faire comme « repas ».

Procédons par élimination :
Pas de fondue savoyarde, pas de bisque de homard, pas de mille feuilles, pas de canard à l’orange. Quoique ? Bon, je ne vais pas arriver à grand-chose comme ça, ce n’est pas la bonne méthode. Non je crois que je commence à voir les choses se dessiner, il va falloir jouer sur les consistances, il faut que ça soit joli aussi, en fait il faut que ça soit parfait, à la hauteur du pari qu’elle me lance. Il va falloir la faire participer un peu aussi, qu’est-ce-qu’elle croit ? Qu’il suffit de s’allonger et de se laisser faire sans goûter le repas ? Je crois que je commence à avoir quelques idées. Il faut associer chaque partie de son corps à une saveur et surtout ne pas se tromper dans la progression et le déroulement du festin. Le plus facile sera l’endroit ou se localisera le dessert, oui bien sur, cela finira bien par arriver du coté de son petit minou ; il se mit à penser en lui-même « bananes flambées » et éclata de rire tout seul comme un imbécile. Si je ne me concentre pas, je ne vais pas y arriver. Réfléchissons plutôt à une entrée en matière. Salade aux noix et sauce douce au miel. Oui, oui je vois la scène : allant de l’épaule gauche ou je dépose un petit cerneau de noix puis, quelques lamelles de feuilles de chêne disposées comme un petit chemin que signal un filet de sauce au miel et au citron franchissant le cou, continuant vers l’épaule droite et sa petite portion de poitrine fumée. Puis, descendant vers le sein, une lamelle de feuille de chêne, le filet de sauce court sur l’aréole, le mamelon et file vers l’autre sein. À mon avis cela risque de bien se présenter.

Le grand soir venu, accompagné de la Nocturne 19 en mi-mineur de Chopin, les coupes de champagnes se remplirent. Lorsqu’ils portèrent un toast, la clarté du cristal laissait présager un moment de complicité fin et élégant… Du moins pour l’instant. Elle essaya de lui soutirer quelques informations sur ce qui l’attendait :

« Alors qu’est-ce-que tu nous as préparé comme repas ? » « J’ai pensé à une bonne bouillabaisse, c’est une bonne idée non ? » Répondit-il en souriant.

« Bon ça va, j’ai compris, je sais ce qu’il me reste à faire pour connaitre la suite des événements. »

Elle se leva subitement, le prit par la main et l’emmena dans leur chambre. Elle fut surprise par l’ambiance tamisée qui régnait dans la pièce : lumière douce, bougie parfumée au bois de rose, draps frais et propres qui donnent envi de se nicher à l’intérieur… Elle se déshabilla en un clin d’œil et se laissa tomber à la renverse sur le lit allongée sur le dos, les bras en croix. « Alors ça vient ce repas ! », dit-elle avec un sourire au coin des lèvres. Et elle ferma les yeux.

Elle sentit quelque chose de frais sur son épaule gauche puis sur la droite et sur les seins. Maintenant elle sentait les lèvres de son amant très douces qui cheminaient le long de son cou. Il saisissait une lamelle de salade avec ses lèvres et léchait ensuite sans rien laisser derrière lui. Lorsqu’il atteignit le sein sur lequel luisait un petit filet de sauce au miel il s’attarda un instant pour apprécier le spectacle et suça goulument le téton en l’aspirant légèrement. Puis il refit tout le chemin inverse en léchant bien partout. « J’aime bien ton entrée », lui chuchota-t-elle en frémissant de plaisir. Il l’embrassa et elle pu avoir une idée de ce qu’il avait gouté.

Puis il annonça d’une voix douce mais décidée : « Délice pimenté de magret chocolaté aux poires caramélisées. » Sa voix s’étrangla légèrement sur la fin de sa phrase car il n’avait pas remarqué un détail d’importance tant il était concentré sur ses gestes. En effet, sa chatte était intégralement épilée, ce qu’elle n’avait jamais osé faire jusqu’à présent. Il savait que c’était un cadeau à son attention et il apprécia cette preuve d’amour qu’elle lui donnait. C’est donc avec une excitation non dissimulée qu’il poursuivit son petit jeu. Il avait pris soin de préserver son plat à une température qui conviendrait : ni trop chaude, ni trop froide. Il disposa deux petites lanières de magret sur chacune de ses cuisses, un peu de sauce caramélisée remontait le long de sa hanche pour finir avec un morceau de poire déposé sur le nombril. Il mangea la première bouchée de canard et tout en mâchant il se dirigea vers l’autre cuisse en prenant soin de frôler son petit minou tout lisse avec son nez en passant à proximité.

Elle se disait qu’elle maitriserait facilement la situation mais déjà toute cette atmosphère érotique faisait monter en elle un désir grisant et elle s’abandonna aux caresses et aux petits coups de langue insistants qui s’approchaient des zones plus sensibles : sur son ventre, sur l’intérieur de ses cuisses qu’elle écarta légèrement pour lui laisser le loisir de remonter plus haut, elle avait très envie qu’il accélère le mouvement, mais elle suivait son tempo qui avait l’air bien réglé. Soudain, sans rien dire, il lui mit une cuillère dans la bouche, elle fut surprise parce qu’elle avait les yeux fermés et ne s’y attendait pas. « Qu’est ce que c’était », se dit-t-elle ? C’était délicieux, une mousse de fruit rouge, fraise peut être ? Non, c’est une mousse de framboise. Il l’avertissait par ce moyen que l’heure du dessert était enfin venue. Elle sentit une douce fraicheur sur son pubis puis sur les lèvres de sa chatte. Lui de son coté regarda un instant le spectacle de la mousse rose foncée qui coulait légèrement le long des lèvres et fut ému par un tel érotisme et une telle beauté. Pour l’exciter d’avantage et sachant à quel point ils étaient un couple vraiment complice, il prit le risque de faire un peu d’humour à un moment plutôt crucial et dit alors :

« Finalement je crois que je ne prendrais pas de dessert, je n’ai plus faim. »

« Petit salaud », lui répondit-t-elle en riant et elle lui prit la tête par les cheveux et lui plaqua le visage sur sa chatte : « Bouffe-moi la chatte mon amour, va-y bouffe-moi, lèche-moi le clito ! » Il se mit à la lécher en prenant soin de ne pas laisser la moindre trace de framboise et d’essayer de respirer aussi de temps à autre.

Elle lui tenait la tête assez fermement, appuyait son visage contre son sexe puis relâchait un peu et appuyait à nouveau. Il attrapait le clitoris avec ses lèvres puis aspirait légèrement. Avec la langue, il allait de bas en haut le long de son petit bouton puis descendait jusqu’à l’anus, si attardant un peu en parcourant le pourtours, faisant entrer le bout de sa langue à l’intérieur et remontant au clito par des mouvements de va-et-vient. Elle avait lâché sa tête et s’abandonnait totalement aux caresses.

« Oui suce-moi mon amour », parvint-t-elle à prononcer dans un mélange de soupirs et de murmures.

Elle était tendue comme un arc tant l’excitation était forte. Plus une trace de framboise sur sa chatte. Son clitoris était très dur sous sa langue. Elle fut parcourue par un spasme et soupira de plaisir, elle jouissait et le bien-être envahit tout son corps. Elle resta inerte quelques instants profitant de son plaisir jusqu’au bout. Puis elle se releva d’un coup comme sortant d’un rêve, s’assit sur le lit et dit :

« Je prendrais bien un peu de dessert moi aussi ! » Elle prit aussitôt le bol de mousse de framboise plongea sa main à l’intérieur puis se mit à en enduire sa queue. Son geste avait été rapide et elle en reversa une partie sur les draps mais elle s’en foutait complètement. Puis elle commença à le sucer en avalant au fur et à mesure la mousse aux framboises.

« Hum c’est délicieux », dit-t-elle en léchant la mousse qui coulait tout au long de la verge.

« Oui c’est délicieux », parvint-t-il à répondre envahit par tant de douceur. Elle s’attardait sur la base de sa queue et remontait lentement jusqu’au gland en prenant soin de bien lécher partout afin de ne plus laisser de framboise ce qui lui faisait faire des allers et venues sur son sexe et sur ses couilles.

Elle s’allongea sur le dos et écarta les jambes : lui ne se fit pas prier et commença à la baiser d’abord assez lentement puis de plus en plus rapidement. Elle aperçut à coté d’elle le ramequin de salade aux noix et sa sauce douce au miel, plongea sa main à l’intérieur et en badigeonna le torse de son amant ainsi que son ventre. Lui fit de même et répandit la sauce au miel sur ses seins, elle attrapa les cuisses fermes qui lui enserraient les hanches et accompagna son mouvement pour mieux sentir sa queue dans son vagin. Il s’allongea sur elle et ils sentirent la sauce au miel poisseuse entre eux, ils étaient surexcités. Ils se redressèrent et elle se mit à quatre-pattes, lui à genoux s’approcha et fit pénétrer sa queue dans sa chatte en levrette. Elle se cambra un peu plus et remua les fesses pour accélérer le mouvement, elle gémissait de plus belle au rythme de ses assauts, il lui tenait son petit cul fermement et ses va-et-vient était comme une fessée enivrante. Il sentit le plaisir partir de son sexe et se répandre en lui et il jouit en elle cessant peu à peu le mouvement. Tout deux s’écroulèrent sur le lit… Bien collant. Avant de s’endormir d’épuisement elle parvint à dire :

« Je te fais remarquer que je n’ai pas gouté le magret aux poires. »

Lui dans un murmure à peine perceptible. Ma puce, je ne suis pas une machine. Mais je crois qu’il ronflait déjà. Elle aussi d’ailleurs.

[gris]Georges Richard[/gris]

Commentaires (2)

  • Miss Anis

    J’ai adoré , tout lu jusqu’au bout, et j’ai rien laissé dans mon assiette !
    ça titille les sens
    Bravo Georges

  • Le seinologue

    Tout simplement Exquis...
    Mes Hommages au Chef Georges...